_Hazard_ a écrit :
Ton point de vue est caricatural.
Certes. Mais sur gcom, il vaut mieux ne pas trop faire dans la finesse...
Citation:
Je préfère partir du constat de l'évolution de l'agriculture vers l'industrie, du pouvoir commercial des industries (chimie, pharmaceutiques, pétrole......), de l'impact sur les organismes biologiques connus et des interrogations sur ceux qui ne le sont pas, de la déforestation, de la ponction trop importante sur le monde animal......
... Sont par définition absolument impossibles à évaluer objectivement: cela supposerait d'avoir une connaissance exhaustive d'un hypothétique état de la nature "vierge" et statique, préexistant à contamination humaine comme référence* (très biblique, comme idée, tu ne trouves pas?), et de pouvoir tracer une ligne précise entre un comportement "naturel" de l'homme et ce qui ne serait "pas naturel" de l'autre.
(*: d'où les fameuses formules "harmonie naturelle des chose" ou "l'environnement dans son etat naturel" , très appréciées des environnementalistes mais qui ne correspond à aucune réalité concrète)
Mais tu conviendras que toute cette rhétorique écologiste, une fois débarrassée de son habillage sémantique scientifique, a beaucoup de points communs avec une vision très judéo-chrétienne du monde. On retrouve en effet l'idée du Jardin d'Eden, du pêché originel, de la rédemption, du déluge, de l'apocalypse...
Point intéressant, tout cela est mêlé à des conceptions païennes plus anciennes, tel que le culte de la terre nourricière, de la fertilité et la personnalisation de la nature... Voilà selon moi le visage de la nouvelle religion du XXIe siècle.
(Cela dit, bien que n'étant moi même pas croyant, je n'ai rien contre les religions -et rien pour non plus d'ailleurs)
Mais tout cela ne signifie pas que les problèmes environnementaux n'existent pas, et ne sont pas préoccupants.
Simplement que comme d'habitude, notre arrogance nous fait croire que nous savons ce qui est "bon", et nous donne l'illusion que nous avons maintenant conscience de notre impact sur l'environnement-> pour avoir une illustration concrète des absurdité que cette absurdité peut produire, on peut se renseigner sur la cataclysmique gestion du parc naturel de Yellowstone par des écologistes soi disant "spécialistes".
Citation:
Rien de moral là dedans. Ce ne sont que des constats et des interrogations.
Absolument: l'Homme ne peux pas, et n'a pas à se comporter de manière morale vis à vis de la nature. La morale est une notion étrangère à la nature-> c'est justement là l'une des grandes erreurs des mouvements écologistes, à mon sens : même s'ils s'en défendent, ils tentent d'appliquer une valeur morale à la nature à à l'action de l'homme sur cette dernière (ce qui présuppose d'ailleurs une dichotomie entre humanité et nature: il ne viendrais pas à l'idée d'un écologiste de fustiger une colonie de fourmis rouges parce qu'elle s'emploie a exterminer tous les coléoptères de sa région, ou qu'elle utilise des armes chimiques pour mener à bien son expansion territoriale)
Et comme il vaut mieux en rire, un petit lien satirique pour illustrer mon propos
(c'est un forumeur qui me l'a montré pour la première fois, je sais plus qui)
http://robertpogorzelski.com/b(...)oles/
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!