Josh43 a écrit :
Mais tu conviendras que toute cette rhétorique écologiste, une fois débarrassée de son habillage sémantique scientifique, a beaucoup de points communs avec une vision très judéo-chrétienne du monde. On retrouve en effet l'idée du Jardin d'Eden, du pêché originel, de la rédemption, du déluge, de l'apocalypse...
Point intéressant, tout cela est mêlé à des conceptions païennes plus anciennes, tel que le culte de la terre nourricière, de la fertilité et la personnalisation de la nature... Voilà selon moi le visage de la nouvelle religion du XXIe siècle.
(Cela dit, bien que n'étant moi même pas croyant, je n'ai rien contre les religions -et rien pour non plus d'ailleurs)
Tu es quand même un petit comique : tu prends un concept vide,
écologie, tu le remplis du sens qui te conviens (un espèce de mélange grossier entre chrétienté et paganisme, le moquant en niant par là même que c'est
effectivement l'héritage intellectuel de l'occident dont tu rends une image bien pauvre - à la mesure de tes connaissances apparemment), pour ensuite le critiquer vivement. Bref, tu fantasmes ton objet. Parce que, par exemple, le "culte de la terre nourricière", derrière l'appelation banale, recouvre un fait de taille : si personne ne travaille la terre pour en récolter les fruits, personne ne bouffe - en terme
d'objectivité (d'ailleurs à parler de termes creux, celui là n'est pas inintéressant) on n'a pas fait mieux.
Il faudrait peut-être, avant de passer à la critique de comptoir,
aller au texte comme on dit, bref se renseigner sur les théories que tu appelles "écologistes" pour éviter de tout assimiler, de sortir des grossièretés à base de concepts moisis : question d'hygiène intellectuelle.
Citation:
Mais elle dépasse son rôle: aujourd'hui, l'écologie veut se mêler de tout, y compris, et c'est là un grand danger, de sciences. En déclarant telle ou telle voie de recherche "écologiquement correcte" ou pas, en prétendant appliquer à la recherche scientifique une méthodologie reposant sur des concept très vagues (comme le fameux principe de précaution)... Attention à ce que le remède ne soit pas pire que le mal...
C'est tout de même gênant, après avoir critiqué le caractère religieux d'une idéologie que tu as fondée tout seul, de critiquer l'atteinte au sacré scientifique quand des questions nécessaires se posent sur l'entreprise de la science moderne : ça fait tâche quoi.
Pendez-les tous.