Josh43 a écrit :
Disons que d'un côté je constate que l'articulation et la rhétorique du discours écologique politique (tel qu'on a pû l'entendre, par exemple, lors du "Grenelle" de l'environnement (encore un mot utilisé à toutes les sauces) ou lors du débat sur la taxe carbone, présente beaucoup de traits communs avec un discours moral et religieux (mais encore une fois ce n'est pas nécessairement négatif),
même si je ne nie en aucun cas que ce discours corresponde à une certaine réalité scientifique: je dis simplement que c'est pas si simple à évaluer, et que les politiques comme les financiers se sont récemment emparés avec talent de la question et l'ont détournée pour servir leurs intérêts. mais je pense que personne n'est dupe là dessus. et ce n'est pas là mon propos.)
Je considère justement le Grenelle comme l'exemplaire le plus misérable de tous les discours (contraires voire contradictoires, normal dans ce type de compression) que l'on assimile à de l'écologie.
Citation:
D'un autre côté , on assiste en Occident, depuis grosso-modo 35-40 ans, à un retour en force de bons nombres de courants mystiques plus où moins élaborés, souvent teintés d'un héritage moral new age un peu fumeux -je pense qu'on en conviendra tous les deux. Et plus récemment à une impressionnante remontée en puissance de la pensée religieuse traditionnelle, plus noble, mais plus dangereuse...
Personnellement, je découvre avec émerveillement le Moyen-Âge en ce moment, période que je trouve, peut-être aussi par ignorance, savoureuse à bien des égards. Quant à ce que l'on peut qualifier de mystique, je ne laisse pas d'être impressionné par l'intelligence de divers anachorètes antiques, taoïstes au hasard. Ce sont d'ailleurs ces deux intérêts qui me rendent la "résurgence mystique" (sectes, rigidification de divers courants de religions déjà instituées, etc) inquiétante. Rien n'est simple quoi.
Citation:
Dans les faits, je pense que l'on va assister tôt où tard à l'émergence de nombreux mouvements se revendiquant "écologiste" (et là j'utilise volontairement le mot-valise, car ils ne se priveront pas de l'utiliser, eux) à l'idéologie douteuse et aux méthodes d'actions très critiquables.
Bien-sûr, il y aura aussi des gens très responsables et tout à fait intelligents pour tenter de s'occuper des problèmes d'environnement. Mais je crois malheureusement que leur action sera noyée dans la masse des illuminés. Je sais c'est un peu pessimiste, mais à long terme, je suis un optimiste, je te jure !
Ils ne m'inquièteront jamais autant, et je pense que l'on sera d'accord, que les grosses holdings ou divers politiciens qui ont déjà depuis quelques années adapté leurs discours et marchandises aux "problèmes environnementaux" (pourtant bien vieux).
Citation:
Enfin, et c'est peut-être le point le plus important de mon raisonnement, mais il ouvre un autre champ du débat auquel je n'ai pas vraiment l'énergie de me consacrer, je le résumerais donc en une phrase à la con: je pense que le véritable problème de la planète est la pauvreté. Aucune question environnementale ne pourra être résolue sans se préoccuper avant tout de la répartition des richesses. Mais bon... La flemme, là...
Le concept d'aliénation, est intéressant en l'occurrence.
Fozzie a écrit :
Pas toi !
Eh! il faut bien que je fasse quelques erreurs de temps en temps, sinon on va encore m'accuser d'avoir toujours raison.
lui
Pendez-les tous.