TimeBomb a écrit :
Biosmog a écrit :
TimeBomb a écrit :
C’est moi qui lis mal tu es sûr ?
Sinon j’ironisais surtout sur le fait que la dichotomie economie réelle/irréelle çà ne veut pas dire grand chose...
La distinction économie réelle / spéculation, il n'y a qu'à la marge qu'elle est difficile à faire, comme en toutes matières. Je donne un exemple opératoire très simple. Mais bon, avec toi je ne me fais aucune illusion sur ta motivation à dialoguer de bonne foi.
Si tu veux envisager le réel, essaye déjà de comprendre que la spéculation est le moteur d'une économie capitaliste. Elle est nécessaire dans CE système... Là où je peux m'entendre avec vous c'est sur le fait qu'elle devienne problématique que lorsqu'elle engendre des phénomènes de bulle et, qu'une fois la crise venue, ce ne soient pas les spéculateurs qui en paient les pots cassés (comme on a pu le constater ces dernières années)...
Sinon, encore une fois mon seul et unique propos, c'est de dire que le vocable "économie
réelle" est très peu pertinent pour le distingo que vous entendez faire et qui a un contenu "ethique" avant tout...
Quant à ta dernière sentence, venant de quelqu'un qui se croit obligé d'inclure dans chacun de ces messages à mon encontre que "je ne sais pas lire" alors que tu t'évertues à me lire de travers (le dernier exemple est assez frappant et ta citation tronquée - à n'en pas douter - un gage de ta bonne foi n'est-il pas)...
Bref, à côté, pour ne pas changer...
Il faut que tu m'expliques ce que j'ai tronqué
Quand à ma propension à lire de travers, je ne vois toujours pas de quoi tu parles. Je dois être un vrai imbécile, mais j'avais l'impression que tu tordais les messages précédents qui n'abordaient pas cette dichotomie (ton "où est cette économie irréelle où l'on doit se faire un paquet de pognon") mais parlaient davantage d'une déconnexion, d'une sorte d'autonomisation de la finance. J'ai donné un exemple: quand une cargaison change 50 fois de propriété (j'ajoute: en deux jours), ce n'est pas le résultat d'une spéculation économique mais bel et bien d'une spéculation sur de la spéculation, voire de la spéculation sur la spéculation sur la spéculation (les fameux événements de crédit des produits dérivés). Le point que j'ai essayé de t'expliquer, et où je croyais comme un imbécile que tu inversais le propos, c'est que ce n'est pas parce ce sont deux entités substantiellement différentes - investissement économique et spéculation financière - qu'on peut distinguer les deux. Ou, en d'autres termes, il y a une zone floue, mais de fait, si on observe les pratiques, les acteurs, 99% des transactions peuvent être attribuées à l'une ou l'autre catégorie sans hésitation. Et pourquoi? parce que c'est moins risqué, cela demande moins de fonds et c'est davantage rémunérateur. C'était le point de départ des débats backstagiens comme je les avais compris: il n'y pas besoin de chercher une économie irréelle pour faire un paquet de pognon, il suffit de pousser jusqu'au bout la logique du profit.
Cette distinction faite est très importante pour moi et se rapporte d'ailleurs ce que tu dis par la suite, sur le fait que - je caricature - ce ne sont que des déviations marginales, pathologiques, mais que dans l'ensemble la finance ça fonctionne bien.
Non, la finance déstabilise le monde entier depuis des décennies. C'est mon opinion. Mais développer cette idée me prendrait encore un pavé supplémentaire. Mais pour faire vite et indiquer la direction: il n'y a pas d'économie irréelle plus rentable qui s'oppose à l'économie réelle (ta critique des gauchistes de backstage), mais il y a une logique économique qui fait qu'il est plus rentable, intrinsèquement, de se déconnecter du monde réel, de se placer dans la finance spéculative loin des sanctions "concrètes" de l'économie. Pour être encore plus lapidaire et prendre une métaphore: il est plus rentable de voler que de travailler en l'absence de loi et d'une instance étatique chargée de la faire respecter.
Voilà je m'arrête là, de toute façon t'es de bonne foi et moi je suis à coté, comme d'habitude
Vous battez pas, je vous aime tous