Redstein a écrit :
Tiens, les partisans de la privatisation des services publics, voici de quoi vous réjouir :
Attention à ne pas tomber dans le travers qui consiste à faire feu de tout bois dès que survient une catastrophe, avant même de connaître les responsabilités.
Un peu comme cette ordure de Mamère l'avait fait en direct à la télé en prêchant pour sa paroisse sans rien savoir des circonstances du drame de Puisseguin, alors que la carcasse des véhicules impliqués et des victimes fumaient encore : "Nous les Verts, on vous avait bien dit qu'il fallait faire du ferroutage.".
Là c'est un peu particulier.
D'abord ça a été construit à une époque où en Italie tout était pourri jusqu'à la moelle. Je sens bien que pour détourner de l'argent public, les entrepreneurs ont économisé sur les matériaux, la qualité du béton, le ferraillage requis, etc.
Ensuite je ne serais pas étonné qu'on découvre des négligences dans l'exploitation et l'entretien, frauduleuses ou pas.
Ou que l'ouvrage était surexploité (fréquence et/ou tonnage des véhicules).
En direct par l'État ou par une société dont l'État est l'actionnaire unique ou majoritaire (cas de la société qui exploite le tunnel du Mont-Blanc, l'État était et est toujours actionnaire à plus de 90 %), c'est kif-kif.
Par ailleurs :
- On ne peut pas encore exclure une cause naturelle (au moins partielle et/ou originelle), l'Italie est une zone sismique.
- L'effondrement s'est produit lors d'un violent orage.
- Le pont était en réfection au moment du drame.
- Un ingénieur avait déclaré en 2016 que ce pont était "un échec de l'ingénierie italienne".
Je ne suis pas pour la privatisation des services publics, mais pour que déjà les gens fassent le travail pour lequel ils sont payés, ce qui est loin d'être toujours le cas (par exemple arrêts maladie du lundi matin et du vendredi après-midi, veilles et retour de vacances, de ponts. Essaie de parler à qui que ce soit dans un Conseil Général un vendredi apm). Qu'il y ait les mêmes jours de carence que dans le privé, les mêmes régimes de retraite, etc.
Qu'on englobe là-dedans en premier lieu nos parlementaires qui s'engraissent allègrement sur le dos de l'État.
Et ensuite pour qu'on supprime purement et simplement les emplois de complaisance et copinage, très nombreux dans les collectivités locales.
Le service et les comptes publics ne s'en porteront pas plus mal.