Blow Up a écrit :
L'économie ce n'est pas une science, c'est un rapport de forces (il suffit de voir ce qu'il se passe avec le brexit en ce moment) Le néolibéralisme de Friedman ou Hayek, c'est plus une idéologie politique qu'une théorie économique néo-classique.
Résumé intéressant qui rate cependant un truc important et en devient manichéen (division du travail politique, soumission). Marx arrivait à penser la transformation concomitante des conditions économiques et de l'idéologie. Il faut aborder de front la question de l'identité et je pense que c'est à la fois le symptôme du néolibéralisme conquérant et le problème saillant de notre époque. Le néolibéralisme, c'est finalement la continuation du processus capitaliste. C'est une transformation des identités pour les rendre substituables, comparables, alignables, monnayables. C'est visibiliser et utiliser les différences radicales de conditions et de nature (je suis radicalement différent d'Autrui, parce que mon expérience quotidienne diffère radicalement) en les transformant en inégalités de conditions, puis de mérite, de sentiment d'exister, de Soi. Je résumerais par "aliénation", si ce mot n'était pas un peu trop chargé, aujourd'hui, malheureusement. En gros, on devient de parfaits petits consommateurs dociles, mais ce n'est pas un processus coordonné par une élite. On le devient parce que,
précisément, tout le monde le devient, toute valeur a été monétisée.
Ceci-dit, sur le fond je suis d'accord. C'est un rapport de forces. Mais j'ajouterais "objectif", pour insister sur le fait qu'il n'est pas produit par des sujets manipulateurs.
Vous battez pas, je vous aime tous