PierredesElfes a écrit :
" On assigne en justice les mauvais payeurs "
Qui ne sont certainement pas tous avocats de profession
Tu crois que les gens en difficultés financières le font exprès ??? bon dans le lot je veux bien croire qu'il y a des filoux mais ...
Quand on voit l'explosion ces dernieres années du nombre de pauvres ou de ceux vivant sous le seuil de pauvreté tu dois regretter d’être a la retraite !!!
Lorsque les huissiers de justice dressent des procès verbaux de saisie gagerie des meubles, ils procèdent auparavant à un inventaire des biens et constatent très souvent que les mauvais payeurs sont des consommateurs à outrance, et comme me le disaient souvent les huissiers: "vos débiteurs ne manquent de rien, ils sont super équipé, très bien meublés, ils ont un immense écran plat avec home cinéma, et à une plus lointaine époque, magnétoscope, camescope,etc..."
Ces gens là se retrouvent en surendettement.
Les vrais pauvres ont leur dignité, leur fierté, ils sont discrets, ne réclament rien à personne, ne connaissent pas leurs droits, et combien de fois j'ai fait des démarches pour qu'ils perçoivent les prestations auxquelles ils ont droit : versement de pension par la CAF pour les femmes seules, constitution d'un dossier APL, demande de secours APARL ou FSL, etc...
Parce que le métier d'avocat consiste souvent à recouvrer les impayés, vous pensez naïvement qu'ils ne sont pas humains, qu'ils n'ont pas de coeur!
Je me souviendrai toute ma vie, d'un jeune de 19 ans qui avait des dettes de loyers et dont sa défense, en audience du Tribunal, était inaudible. Il m'a attendu à la sortie du Tribunal de Nantua, et m'a expliqué qu'il s'était fait accroché par une voiture alors qu'il effectuait le trajet Nantua-Oyonnax pour se rendre à son travail à mobylette. Le choc avait été extrêmement violent, il était très atteint au visage, à la mâchoire, et se retrouvait sans dents, ce qui explique les difficultés à comprendre sa défense. Je lui ai proposé un long étalement de paiement, et, à mon arrivée à Bourg j'ai de suite appelé les services sociaux, expliquant ce cas qui m'avait bouleversé, leur disant que ce jeune travailleur n'avait pas les moyens pour financer des appareils genre dentiers. Ce jeune m'a rappelé quelques mois après, au son et à la nette compréhension de sa voix et de ses propos, j'ai compris qu'il avait pu se faire appareiller, il avait enfin retrouvé sa normalité, et venait exprimer sa reconnaissance.