CŸD a écrit :
Y a pas de haine, juste du ras-le-bol de ma part envers ceux qui débarquent et parlent de haine, de propagande, de pas pouvoir blairer les mouvements, de gars qui se vantent etc ...
C'est quoi la solution anti-mouvement ? Pas de rassemblement, chacun vit son trip dans son coin ?
Et pour les oppositions entre groupes et "tribus", ça date pas d'hier (zazous, rockeurs, jazzeux, classicos, mod, punks, hippy ...)
Haine, exaspération, ras-le-bol, railleries, condescendance, moquerie, leçon de morale…
Tout n’est qu’une histoire de sémantique.
Tu n’es pas le premier à utiliser cette justification.
Biz ou Skelter sont aussi des spécialistes.
L’idée qu’on retrouve sur pas mal de topics, c’est que les gentils qui maîtrisent parfaitement le sujet parce que c’est « leur » sujet en ont marre des gros lourds qui « pompent queudalle » au sujet viennent le polluer.
Du coup, les gentils se fatiguent d’expliquer toujours les mêmes choses aux lourdauds, deviennent méchants et se justifient de conchier les ignares par le ras-le-bol engendré par tant de bêtises…
Ouais.
Ca déborde un peu trop d’autosatisfaction pour moi.
Surtout, je trouve ça petit bras.
Pis, ça rend vraiment antipathique.
C’est gentil de vouloir éduquer les « petites gens » mais faut aussi penser à ne pas les prendre pour les cons (même quand on en est convaincu).
Sur notre sujet, je ne partage pas du tout ton analyse sur l’ancienneté des tribus et mouvances.
Les « mouvements » ont d’abord existés à travers des courants artistiques ou politiques.
L’ampleur actuelle des phénomènes « tribus » est sans commune mesure.
Il suffit pour s’en convaincre de faire un tour dans la rue :
Un rapide coup d’œil sur les fringues, coupe de cheveux, éventuels tatouages ou piercings de chacun permet de coller rapidement une étiquette et, par la même occasion, de se faire une idée assez précise du type de musique écouté.
Les mouvements dont tu parles sont quasiment tous nés dans les milieux artistiques revendicatifs, et pendant très longtemps ils y sont restés confinés : musique avant tout, mais aussi arts plastiques. Là où l’art était d’abord un moyen d’exprimer des opinions.
Aujourd’hui, tout ça me semble complètement dénaturé.
Suffit de voir le nombre de gus qui arborent fièrement un t-shirt du Che, sans se douter une seconde de toute l’ambiguïté du personnage.
La vraie différence, c’est que ces mouvements se sont invités dans le quotidien.
Beaucoup de jeunes notamment s’identifient, vivent comme, par et pour ce mouvement, sans réellement en comprendre, les tenants, les aboutissants, les origines.
On a largement dépassé la sphère artistique ou idéologique.
L’essentiel s’est d’être du mouvement, plus que de se reconnaître dedans, d’être reconnu comme en faisant partie.
On en arrive à de la ritualisation, du dogmatisme : codes, langages, références…
Il faut montrer des signes extérieurs d’appartenance.
Quel paradoxe pour certains mouvements dénonçant les travers des religions…
C’est là que je parle de propagande, même si elle est très souvent involontaire.
Pas question d’interdire ou de conchier chaque mouvement, juste de montrer leur potentiel désindividualisant.
Et si le rebelle finalement c’était celui affilié à aucun mouvement ?