Born to run a écrit :
Yazoo! a écrit :
tiens dans le nouvel observateur de cette semaine, y'a un plaidoyer asez convaincant de Julliard pour le oui;
c'est rare des mecs qui se pronconcent pour le oui avec des arguments un peu solides, c'est pour ça que je le signale...
je dirais même plus!!!
http://www.nouvelobservateur.c(...).html
je me retrouve assez bien dans ce que dit le bonhomme...
je viens de lire l'article. ça commençait très bien... et puis ça finit mal. Merci pour le lien.
Au fur et à mesure de la lecture, on sent l'auteur ne plus se contenir.
D'informateur éclairé, il se mue lentement en partisan agacé du oui.
Ce texte vous ferait presque (partisans du non s'entend) basculer vers le oui. Mais c'est au moment où vous êtes le plus en proie à vos doutes que certaines expressions agacent. En plus, pas tant de choses que ça sur le fond...
exemple :
Citation:
Et le «social»? Sans qu’il soit possible d’entrer dans les détails, constatons que sur le plan des textes la Constitution est une formidable avancée dans le domaine des droits sociaux, et va bien au-delà de la Constitution française en ce qui concerne notamment le syndicalisme et le droit des travailleurs, la non-discrimination, l’égalité entre femmes et hommes, la protection contre les licenciements. D’où le oui de la Confédération européenne des Syndicats (CES) et de la quasi-totalité de ses membres. On s’étonne que des hommes de gauche et d’extrême-gauche fassent si peu cas de conquêtes sociales qui, à l’échelon national, ont demandé plus d’un siècle de luttes au mouvement ouvrier.
Fallait-il aller plus loin, s’orienter vers des normes sociales européennes (smic, minima sociaux, etc.)? Franchement non! Pourquoi? Parce que, compte tenu de la diversité de développement des pays membres et du retard des nouveaux arrivants, toutes ces normes seraient fatalement en retrait par rapport aux normes françaises. Même chose en ce qui concerne la Sécurité sociale. C’est donc par démagogie mais aussi par aveuglement que l’on feint de regretter que la Constitution ne soit pas assez «sociale». Il y a des domaines où la France doit maintenir l’exception française, sous peine de régression.
Présenté comme ça, ça semble rationnel. Leger problème toutefois, le bonhomme omet de nous dire la portée des droits qu'il énumère. Qui les protègera? Sont-ce des droits dont le citoyen lambda pourra se prévaloir?
suite :
Citation:
. Et la campagne d’aujourd’hui se fait contre Bolkestein, que les mêmes prononcent à l’allemande alors qu’il est hollandais. Certains même le qualifient de Frankenstein, ce qui est éminemment spirituel. Ecoutez bien ceci. Regardez bien. Cela en dit plus long que tout le reste. L’usage des noms propres et leur prononciation ne sont jamais innocents. Il s’agit de suggérer au bon peuple, qui lui est resté pur, que derrière ces noms hérissés, barbares, se cache l’étranger. L’ennemi! Ah si le traité sur la monnaie unique avait été signé à Romorantin! Si la directive libéralisant les services portait le nom de Martin, de Durand ou pourquoi pas de Dupont-Lajoie! Mais non. Entendez bien ces sonorités étrangères: Maastricht, Bolkestein!
Mais oui, vous avez compris! Et si vous ne l’avez pas compris, vous l’avez senti. Et si vous ne l’avez pas senti, vous l’avez pressenti. Votre inconscient fonctionne, que diable! Derrière ces sonorités gothiques, ce qui se cache d’abord, ce qui se révèle bientôt, ce qui éclate enfin au grand jour, c’est que cette Europe-là, c’est l’Autre! C’est l’étranger! C’est l’ennemi de toujours! C’est le boche! Merci de nous l’avoir fait entendre, chers socialistes nationaux, et encore bravo!
Là ça devient carrément insultant. Quelqu'un ici savait comment prononcer Bolkestein à la Hollandaise? Pas moi. Je l'aurai prononcé naturellement Bolquènestaïne. Alors les leçons de moralités du bonhomme reprises par les observateurs... je me fous de qui c'est ni de comment son nom se prononce. Sa directive personne en veut point barre. Question de CONTENU. Mais certains ont la critique facile.
Nous traiter de racistes, c'est la meilleure. On a sorti l'arme ultime.
On arrive au meilleur :
Citation:
En vérité, cette politique porte un nom dans l’histoire: c’est la politique de la France seule. Elle a de plus un héros éponyme: ce n’est pas de Gaulle, c’est Maurras!
De Gaulle aurait voté non à ce référendum, cela ne fait aucun doute. Mais on préfère nous sortir du Maurras, et on aurait sorti Hitler si on avait pu. C'est moins présentable.
Citation:
Non seulement la France serait rayée de la carte diplomatique pour une dizaine d’années, non seulement l’Europe ultralibérale triompherait, mais le non français ferait un seul et grand vainqueur: George Bush.
Je voudrais qu'on m'explique pourquoi l'europe ultra-libérale en ressortirait victorieuse, alors même que ceux que l'auteur qualifie de "les plus libéraux" ont signé le texte !
PS : je suis quand même d'accord avec toi, Born to run. Il n'y aura jamais "l'autre europe" dont parlent les opposants au traité de l'aile gauche.