ori a écrit :
C'est à ce moment la que je trouve les syndicats spéciaux, parce que quelque part je pense que pas mal de patrons sont malheureux de devoir licencier des gens.
Quand ta boîte a plus de 120 000 salariés, des licenciements, il y en a tout le temps. On ne parle plus d'un salarié comme d'une personne, on parle plutôt d'une masse salariale avec des chiffres à côté.
c'est comme lorsqu'une catastrophe se passe, il paraît qu'au-dessus de 12 tués, le cerveau humain moyen n'arrive plus à vraiment à 'assumer' l'horreur de la chose. C'est pourquoi la sensibilité à un tel évènement, et l'appréhension de celui-ci est vraiment différente entre un tué et une dizaine, au-delà ... pfff... c'est juste 'horrible'.
ori a écrit :
Quand tu dis ils s'assoient sur leur promesses....
Je serais tenté de dire que des choses se sont passées et qu'ils ont du modifié leur plan, mais bon ... ce qu'il faut voir, c'est que quand tu dis un employé "on ne va pas supprimer d'emploi", cela le met dans une situation de dépendance plus grave que si on lui avait dit dès le début "commence à chercher un nouveau poste". Je pense qu'on manque en général de transparence et de courage, pour éviter notamment les conflits. Si dès que le plan est établi, on dit "il va y avoir un plan", les gens commencent à se reconfigurer et c'est moins douloureux au final. sinon, cela donne ce qui se passe en général, des gens désabusés et qui se sentent trahis (ce qui est le cas).
ori a écrit :
Fabien quoi proposer d'autre: " on vous garde tous si vous etes tous d'accord de baisser vos salaires les temps que ca revienne?"
On devrait pour tout plan social dans un premier temps demander qui veut rester et qui veut partir (et je suis sérieux). Lors du plan social que j'ai vécu, les licenciements ont été arbitraires (les gros salaires des couches intermédiaires ont sauté en gros). Au final, des gens qui voulaient rester ont été licenciés alors que certains qui étaient d'accord pour partir ont du restés, ce qui est particulièrement absurde.
ori a écrit :
C'est la que je trouve qu'il y a enormement de suspicion tout le temps de la part des syndicats.
C'est une barrière de protection. Sans les syndicats, les travailleurs n'ont pas de moyen de défense, c'est la triste réalité (mieux vaut prévenir que guérir comme on dit). En l'occurence, pourquoi n'ont ils pas été consulté au préalable (c'est comme ça que je ferais perso pour éviter les conflits).
ori a écrit :
Les patrons voyous existent y a aucun souci la dessus, mais quand meme, on peut essayer de partir en se disant que la majorité des gens sont de bonne volonté non?
"Un pessimiste est juste un optimiste avec un peu plus d'information"
(je sais plus qui a dit ça, sans doute un pessimiste
)