PATRICK LARBIER a écrit :
Pfffff....
A quoi ça sert d'essayer à 'éduquer les masses si on entend des gens sortir de pareilles idioties?
Le liberalisme, par definition, necessite un arbitrage. Le liberalisme europeen a permis de connaitre un demi siecle de paix sans repression policiere. La democratie et la capacite d'expression individuelle ne sont jamais aussi fortes que dans les etats liberaux. La pensee n'est jamais aussi libre que dans le cadre du liberalisme puisqu'elle a les moyens d'etre diffusee avec un minimum de censure.
Une fois de plus, ca ne signifie pas que le liberalisme est exempt de defauts.
Mais comment est-ce possible d'aussi peu comprendre le monde dans lequel nous vivons?
Tant d'ignorance fait peur.
Ce topic est en realite
desesperant...
j'adore ce genre de propos définifs, assénés avec tellement d'assurance et d'arrogance qu'ils se croient exemptés de tout effort de démonstration. tu n'as pas compris cette parabole empruntée à Tesson, pourtant lucide, sincère, et c'est bien dommage.
alors moi, vulgaire représentant de la masse que tu condescends à former (!), j'en rajoute une couche. la doctrine libérale fonctionne par défaut: elle ne propose rien d'autre que de lever tout ce qui s'apparente à une entrave aux libertés. c'est philosophiquement certainement très noble mais au delà des mots il y a la réalité des comportements humains. je vais pas te faire un cours sur la notion d'entropie mais quand même: si on érige comme principe ultime celui des libertés on débouche fatalement sur la recherche égoïste du contentement maximum. il n'y a pas d'autolimitation du phénomène... c'est vrai pour tout et donc fatalament ça n'épargne pas l'économie.
l'économie de marché a besoin de règles fortes et d'instances arbitrales reconnues de tous pour simplement pouvoir exister, on est bien d'accord. conséquence, la sphère privée s'en remet à des autorités publiques pour organiser et arbitrer son jeu...privé (mais attention hein ! pas touche à la libre-concurrence !). pourquoi la sphère privée ne s'accommoderait-t-elle pas de réglements et d'arbitrages...privés ? parce qu'elle ne reconnaît in fine que la force publique pour légiférer et arbitrer. pourtant, à la base, la doctrine libérale fait religieusement confiance au marché pour s'auto-réguler... il y a là un fâcheux paradoxe tout de même..., mais si on persiste à être idéologoiquement en phase avec ça (on a le droit d'être schizophrène), alors il faut être :
- contre les subventions aux écoles privées
- contre la PAC
- contre les abattements fiscaux "sectoriels"
- contre toute mesure d'incitation fiscale ou sociale
- toute mesure incitative en faveur de l'investissement
- contre toute loi sur la protection de l'environnement
- contre toute norme sanitaire, technique, sécuritaire, etc..
- toute taxe douanière
- ....
et bien entendu contre toute forme de protection sociale
il semble complètement t'échapper que toutes les vraies démocraties adhèrent à l'économie de marché tout en fixant des prérogatives plus ou moins étendues à la puissance publique... je ne pense pas qu'il existe un seul exemple au monde, tous régimes confondus, où l'état n'intervient que dans le cadre de fonctions régaliennes. ah si, les iles caïman et consorts peut-être..., ces "paradis fiscaux" où devraient s'exiler tous les tenants du libéralisme (suivant une bonne vieille vanne...pas si stupide que ça)
... et toujours dans la même veine, ton vibrant plaidoyer sur la démocratie, la capacité d'expression qui s'épanouissent le mieux dans les "états libéraux"... un point de vue tellement rigoureux que l'on peut donc qualifier les démocraties nordiques d'états libéraux historiques
pour moi, ils étaient plutôt les inventeurs de la social-démocratie mais bon...
bref, tout ça n'est pas bien sérieux. désolé mais, à l'évidence, tu ne maîtrises pas bien la doctrine dont tu te fais -parce que la mode actuelle- l'ardent défenseur. tu peux me prendre de super haut, je te renvoie quand même à la parabole de Tesson, si si.
(+1 !)