duss80 a écrit :
Miss Blues'In a écrit :
Bonjour bonjour!
Je voudrais simplement poser une question, peut-être un débat a-t-il déjà eu lieu au sein de ce topic, mais franchement, là je n'ai pas le temps de lire toutes les pages.
Lorsqu'on parle du CPE, j'ai souvent entendu dire "flexibilité de la main d'oeuvre".
Quelqu'un peut-il m'expliquer ce que la "main d'oeuvre flexible" apporte à la société?
Je finirai en précisant quelque chose: cette question n'est en rien ironique, c'est vraiment une question que je me pose, et je ne sais vraiment pas y répondre. Je demande donc un éclaircissement, de la part de gens qui sauront m'apporter une réponse (claire de préférence
)
Voilà, en espérant que ma question ne soit pas trop noyée dans la masse des posts de ce topic ^^
En fait la société est aujourd'hui gouverner par l'économie.
Donc la question :
Citation:
Quelqu'un peut-il m'expliquer ce que la "main d'oeuvre flexible" apporte à la société ?
On peut la remplacer par :
Citation:
Quelqu'un peut-il m'expliquer ce que la "main d'oeuvre flexible" apporte à l'économie ?
Et là tout devient plus clair tu prends une boite elle a besoin de monde elle attend parce que ça coute cher une personne de plus, donc la charge de travaille devient plus importe pour le personnel, au bout d'un moment le personnel ne suffit vraiment pas alors elle embauche 10 personnes, ...............puis 1 an plus tard c'est la catastrophe, elle vend plus que 999 produits par mois à la place de 1000 y a 6 mois, donc les actionnaires ne sont pas contents, donc elle vire 50 personnes..........
Voilà c'est ça de la main d'oeuvre flexible, dès que la courbe de croissance de la boite flechie on vire....
Tu as les sociétés de services qui répondent à ce type de demande : Flexibilité.
Pas partial du tout, comme exemple...
Tiens, on va prendre un autre exemple.
Imaginons une société spécialisée dans la distribution de pièces informatique. Elle est bien implantée dans toutes les villes où elle est située, les finances sont au beau fixe, son image de marque est excellente, même si elle n'a pas encore acquis l'aura de chaînes plus anciennes. Observant, suite à une étude de marché, que, dans une ville de moyenne importance, il n'y a pas de commerce important dans le domaine, elle décide d'y implanter une succursale, et recrute donc pour ce faire un manager et 3 jeunes tout juste sortis de leur BTS d'action commerciale.
Jusqu'içi tout va bien. Mais, manque de bol, 6 mois plus tard vient s'implanter à 500m de la boutique une grande surface spécialisée dans les produits technologique, à la réputation établie à l'échelle nationale, et bénéficiant de moyens marketing collossaux, ainsi que, grâce à une centrale d'achat unique pour tout le territoire, la capacité d'avoir des tarifs ultra-agressifs.
6 mois plus tard, dans la succursale de la 1e entreprise, c'est le désert des Tartares. Pas un client, au mieux une vente importante par semaine, bref, pas de quoi être rentable. La clientèle, qui avait lentement commencé à s'intéresser au magasin, a quasi-intégralement été drainée par la grande surface d'à côté.
Aucune autre alternative que de fermer boutique plutôt que de boire la tasse financièrement, et d'avoir un magasin qui plombe les comptes de toute la chaîne.
A ce moment-là, l'entreprise aura été contente d'avoir embauché ses employés en CPE (ou en CNE dans le cas du manager), vu que l'incertitude liée au commerce le justifiait. Si la grande surface ne s'était pas implantée, et que la succursale avait été viable économiquement, au bout de la période d'essai de 2 ans, tous les employés auraient été en CDI, et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Comme quoi, quand une boîte doit se séparer d'employés, ce n'est pas nécessairement parce que les actionnaires le veulent, dans la majorité des cas, c'est généralement parce que l'activité le justifie (de la même façon que, quand une boîte embauche, ce n'est pas par pure philanthropie, mais parce qu'elle a besoin de main d'oeuvre). Demande aux dirigeants des boîtes dans la filière de la volaille ce qu'ils en pensent, si les emplois sont en danger, ce n'est pas à cause des actionnaires, mais bien parce qu'ils n'arrivent plus à vendre et que soit ils dégraissent, soit ils ferment boutique (et là c'est l'intégralité des employés qui se retrouvent sur le carreau).
Pareil pour le textile, encore une fois ce n'est pas le capital honni (les méchants actionnaires, quoi) qui leur fait licencier, mais bien qu'ils n'arrivent plus à lutter contre la concurrence asiatique ou indienne.
Faut arrêter un peu les discours sortis tout droit des tracts de Sud ou de la CGT (ou des programmes de la LCR et de LO), l'employeur n'est pas l'ennemi à abattre à tout prix, et, si certains abusent des failles de la législation du travail ou ont des motivations contestables, ce n'est heureusement pas le cas de l'immense majorité...