Cycle Stanley Kubrick sur Arte

Rappel du dernier message de la page précédente :
Blow Up
Bobba a écrit :

C'est un film culte. On peut le regarder en tant que "film culte" mais c'est tout. Tous le référentiel du film (que ce soit les mentalités, la politique, les comportement sexuel) est périmé. Et sur ce plan 2001 souffre moins de ce problème. Mais qu'est-ce que c'est chiant...


Je trouve "Orange Mécanique" (et le bouquin de Borges") toujours d'actualité niveau référentiel...L'esthétique du film a vieillit et est devenue culte...Mais les questions que pose le film n'ont rien de périmées...Non ça n'est pas qu'un film culte (comme le Rocky Horror Picture Show)...C'est un film marquant dans l'histoire du cinéma...qui a d'ailleurs influencé pas mal d'autres cinéastes

Pour 2001, C'est avant tout un film conçu et réalisé pour être vu sur un grand écran...(c'est pas vraiment un truc réalisé comme un jeu vidéo et qualibré pour un écran de télé)...Après on accroche ou pas...mais quand on a accroché c'est un sacré pied de voir ou revoir ce film...

Perso je ne considère pas le cinéma comme un simple divertissement (ça ne me suffit pas)...Certains films demandent parfois des efforts...Mais ça en vaut vraiment la peine (c'est comme pour certains disques)...
Après je comprends très bien que d'autres ne fonctionnent pas de la même façon...et on d'autres attentes face a un film...chacun sa came...
lemg
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Blow Up a écrit :
Je trouve "Orange Mécanique" (et le bouquin de Borges") toujours d'actualité niveau référentiel...


Burgess. Anthony de son prénom.

Borges c'est un autre immense auteur.


dîdîthegrâve a écrit :
lemg a écrit :

Dommage, ce film permet de toucher du doigt les limites de Kubrick.


Ah ... t'en a trop dit ou pas assez


J'ai le droit de choisir trop ?
lemgement lemg
super_mario
Doc Loco a écrit :
Du coup je me suis re-regardé (pour la dixième fois?) Barry Lyndon hier et rien à faire, c'est toujours aussi beau et bon n'en déplaise aux grincheux .


et Lord Bullingdon toujours aussi tête à claques!

j'ai jamais vu l'ultime razzia et le baiser du tueur,ça sera l'occasion!
faut absolument je que vois ce documentaire aussi
vive arte!
Blow Up
lemg a écrit :

Burgess. Anthony de son prénom.
Borges c'est un autre immense auteur.


Oui Burgess (c'est pas la première fois en plus, que j'écris ou je que je cite Borges, nom qui ne sonne franchement pas Brisith, à la place de Burgess...et chaque fois c'est vraiment la honte )...
Doc Loco
super_mario a écrit :
Doc Loco a écrit :
Du coup je me suis re-regardé (pour la dixième fois?) Barry Lyndon hier et rien à faire, c'est toujours aussi beau et bon n'en déplaise aux grincheux .


et Lord Bullingdon toujours aussi tête à claques!


Oh que oui - il a beau être la victime d'une certaine façon, c'est dur de prendre son parti - et cette scène de duel finale - pour moi une des scènes les plus marquantes d el'histoire du cinéma.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
didithegrave
lemg a écrit :


dîdîthegrâve a écrit :
lemg a écrit :

Dommage, ce film permet de toucher du doigt les limites de Kubrick.


Ah ... t'en a trop dit ou pas assez


J'ai le droit de choisir trop ?


Ceci dit, c'est pas mon préféré de Kubrick, mais je suis juste curieux de connaitre les raisons ta remarque qui laisse entendre qu'il aurait fait d'autres films "borderline" question aboutissement.
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
Don Guillermo
Je serai definitivement toujours plus Scorcese et michael Mann que Kubrick le lubrique , mais c' est quand meme un monument du Cinema

On lui doit tellement qu' on ne s' en rends meme plus compte , tout comme de grands reals lui doivent enormement ( Spielby pour ne citer que lui , et c' est assumé d' ailleurs )

C' est sur que c' est pas du Michael Bay , mais c' est pas non plus du Tarkovsky ( ceux qui ont vu " Solaris " , l' original pas le remake , me comprendront )
"Mais ouvres les yeux Don Guillermo " - mjolk
Don Guillermo
doublon
"Mais ouvres les yeux Don Guillermo " - mjolk
didithegrave
Doc Loco a écrit :
super_mario a écrit :
Doc Loco a écrit :
Du coup je me suis re-regardé (pour la dixième fois?) Barry Lyndon hier et rien à faire, c'est toujours aussi beau et bon n'en déplaise aux grincheux .


et Lord Bullingdon toujours aussi tête à claques!


Oh que oui - il a beau être la victime d'une certaine façon, c'est dur de prendre son parti - et cette scène de duel finale - pour moi une des scènes les plus marquantes d el'histoire du cinéma.


Il me fait d'ailleurs énormément penser à cet acteur belge Jeremie Renier, je trouve que la ressemblance est troublante.
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
lemg
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Bon, OK, Shining.

Déjà, alors que j'ai toujours adoré 2001 sans le trouver forcément chiant, Shining me semble beaucoup trop long. Un comble, n'est-il pas ?
Ensuite, la relation au livre de King. J'ai tendance à considérer qu'une bonne adaptation se doit justement de prendre ses distances avec le texte d'origine. Sauf que dans le cas présent, on est à la frontière entre l'adaptation et la trahison, à tel point qu'il m'arrive de suspecter un manque flagrant de respect du cinéaste pour l'auteur.
Je ne vais pas ici lister ce qu'il a omis du bouquin, je préciserai juste que c'est ce qu'il y a de plus important dans le livre. Clairement, Kubrick a acquis les droits d'un décor et de noms pour ses personnages et son film, pas d'une histoire dont il n'avait visiblement que faire.
Au fond, c'est là que réside son talent. Tout autre que lui se ferait démolir pour avoir ainsi vidé une oeuvre de sa substance, mais comme c'est bien réalisé d'un point de vue formel, ça passe.
En plus, on reproche souvent à une adaptation de simplifier une oeuvre littéraire, là c'est franchement l'inverse, et pas pour le meilleur.
Et je ne vous parle pas de "Parle à mon doigt, l'enfant doué de super-pouvoirs".
Au final, un film qui réchappe du grand saut dans le précipice à quasiment chaque plan. C'est là sa réussite. Mais Kubrick a fait vraiment beaucoup mieux.
lemgement lemg
super_mario
Doc Loco a écrit :
et cette scène de duel finale - pour moi une des scènes les plus marquantes d el'histoire du cinéma.


"I have not received satisfaction"
et dire que dans le livre c'est le heros!
didithegrave
Considérant le fait que pratiquement chaque film majeur de son oeuvre est tiré d'une oeuvre littéraire, s'il s'est à ce point extirpé de la trame d'origine pour faire sa propre tambouille, c'est que d'un point de vu pictural, il le voyait comme tel. Pour Lolita s'il s'est fait aidé de Nabokov lui même pour le scénario, c'est qu'il le sentait aussi comme ça. On l'a accusé d'être un monstre d'égocentrisme qui ne laissait rien à personne. Je pense qu'il trouvait dans l'univers de King, prétexte à développer ses propres thématiques, quitte à se débarrasser de pans entiers de cet univers ou même carrément de l'essentiel.
Absorption/Réagglomération (c'est inscrit dans mon profil )

C'est toujours ce même problème des intentions de l'auteur - peuvent-elles être remises en cause ou pas? - Dans le cas de Kubrick , tout est tellement calculé et aucunement laissé au hasard, que ça en devient difficilement critiquable. On peut peut être juste dire qu'on a pas apprécié l'oeuvre emotionellement, mais d'un point de vu intrinsèque, l'oeuvre est absolue - donc indiscutable.

C'est aussi un peu là que s'exprimait le totalitarisme de Kubrick.
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
lemg
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Disons que si c'était simplement pour avoir un hôtel perché sur une montagne, il n'était pas obligé d'acquérir les droits du livre.
Je connais des films beaucoup plus proches de bouquins et qui n'en sont pourtant pas des adaptations. (Repeat after me : Matrix.)
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didithegrave
lemg a écrit :
Disons que si c'était simplement pour avoir un hôtel perché sur une montagne, il n'était pas obligé d'acquérir les droits du livre.


Pas si simple.
Juridiquement quand tu veux adapter des points précis d'une histoire, tu dois obligatoirement acquérir les droits de ... toute l'oeuvre.
D'ailleurs Gainsbourg qui adapte Nabokov quand celui ci le refuse, ça donne Melody Nelson.
Ironiquement, le "lolita" de Gainsbourg est peut être par essence plus proche de Nabokov que le Lolita de Kubrick+Nabokov.
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lemg
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dîdîthegrâve a écrit :
lemg a écrit :
Disons que si c'était simplement pour avoir un hôtel perché sur une montagne, il n'était pas obligé d'acquérir les droits du livre.


Pas si simple.
Juridiquement quand tu veux adapter des points précis d'une histoire, tu dois obligatoirement acquérir les droits de ... toute l'oeuvre.
D'ailleurs Gainsbourg qui adapte Nabokov quand celui ci le refuse, ça donne Melody Nelson.
Ironiquement, le "lolita" de Gainsbourg est peut être par essence plus proche de Nabokov que le Lolita de Kubrick+Nabokov.


Non mais je sais tout ça. C'était une boutade, d'où le monsieur tout vert.
lemgement lemg
didithegrave
Roh , si on peut plus développer. Moi je suis pas contre la télépathie , mais dans un forum c'est génant
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"

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