Cycle Stanley Kubrick sur Arte

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Raphc
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    Raphc
    le 15 Nov 2007, 16:59
Doc Loco a écrit :
stratazoïde a écrit :
Ce qui me bloque encore chez lui, c'est cette manie de faire des fables et de te donner la petite morale qui va bien (Ex: Barry Lindon, mais aussi Orange mécanique...).


Pas d'accord: je trouve au contraire que les interprétations sont très ouvertes et que Kubrick n'impose jamais sa morale (suffit de voir le nombre d'interprétations d'Orange mécanique ou encore plus de 2001!). Au spectateur d'en tirer ses conclusions, et les tiennes ne sont peut-être pas celles de Stanley (pour peu qu'il en ai une d'ailleurs).
Même dans Barry Lyndon: certes c'est une critique de l'arrivisme à tout prix, mais Kubrick ne nous montre t'il pas aussi que ce monde ne vaut guère mieux - au point qu'à la fin, le personnage pourtant peu recommendable de Lyndon est presque plus sympathique que ses "victimes".


Au passage le heros d'"Orange mécanique" est aussi présenté comme quasi sympathique en fait, c'est ce qui je crois a posé le probleme du film d'ailleurs, une vision artistique et presque "agreable" de la violence.

Quant à 2001, je trouve que c'est un peu court comme argument de dire "il faut voir la globalité, t'as rien compris". Le monde entier, à l'exception des cinéphiles avertis et de 2 ou 3 prix nobels, s'est fait royalement chier à regarder 2001 en tentant d'en décripter le message.J'exagere a peine en fait, ca me rappelle le dialogue de "PROFS" sur les films d'Altman.
Blow Up
Encore une fois...Ce n'est pas parce que toi tu t'es fait chier...Que le monde entier s'est fait chier...Tu accroches ou tu n'accroches pas... OK...Mais de la a représenter le monde entier......
et de continuer a rabâcher...Que ça emmerde tout le monde a part deux trois cinéphiles et qu'il ne se passe rien dans ce film...Avec comme seul argumentation ton gout personnel...C'est un peu léger et redondant depuis le début du topic...

C'est drôle comme certains pensent détenir le bon gout du coté intello et élitiste et d'autres du coté du grand public (ce qui d'ailleurs ne veut rien dire)...Et qui se permettent de décréter ce qui est chiant ou réservé au intellos d'un coté, ou se qui est mauvais et réservé aux beaufs de l'autre...
cabask
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Raphc a écrit :
Quant à 2001, je trouve que c'est un peu court comme argument de dire "il faut voir la globalité, t'as rien compris". Le monde entier, à l'exception des cinéphiles avertis et de 2 ou 3 prix nobels, s'est fait royalement chier à regarder 2001 en tentant d'en décripter le message.J'exagere a peine en fait, ca me rappelle le dialogue de "PROFS" sur les films d'Altman.


Putain, ça fait plaisir de se sentir moins seul.
jaggered
après tout, s'il n'y avait pas eu "2001, l'Odyssée de l'Espace", ils auraient trouvé quoi les Who, comme idée de pochette de "Who's next" ?
"J'ai souvent pensé à me suicider, mais çà voulait dire rater le prochain Stones"

Patti Smith
didithegrave
Et ça a tellement fait chier Bowie qu'il en a fait un album.
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
stratazoïde
Citation:
Pas d'accord: je trouve au contraire que les interprétations sont très ouvertes et que Kubrick n'impose jamais sa morale (suffit de voir le nombre d'interprétations d'Orange mécanique ou encore plus de 2001!). Au spectateur d'en tirer ses conclusions, et les tiennes ne sont peut-être pas celles de Stanley (pour peu qu'il en ai une d'ailleurs).
Même dans Barry Lyndon: certes c'est une critique de l'arrivisme à tout prix, mais Kubrick ne nous montre t'il pas aussi que ce monde ne vaut guère mieux - au point qu'à la fin, le personnage pourtant peu recommendable de Lyndon est presque plus sympathique que ses "victimes".


Biensur, que plusieurs pistes d'interprêtation sont possibles puisqu'elles tiennent à la subjectivité du spectateur. Il n'empêche, que j'ai l'impression que Kubrick privilégie certaines pistes pour être néanmoins sûr d'être compris un minimum. Un peu comme si on mettait un titre (paysage de bord de mer par exemple) sur un monochrome de Malévitch. Pourquoi trouve-t-on des narrateurs, pourquoi des découpages de filmes en deux voir trois parties tranchées (alternant l'action et la réaction presque comme une expérience chimique ou un sillogisme)?
Pourquoi un :«et maintenant tous ces hommes sont morts» lâché à la fin de Barry Lyndon? Je pense que tous les filmes de Kubrick sont des filmes à thèse plus ou moins comprises consciemment selon le public (je parle pas d'élitisme intellectuel mais d'une sensibilité à la lecture du cinéma) et le niveau d'écriture plus ou moins assumé de l'auteur.

Enfin bon, ça c'est ce que je pense.
S'il arrive qu'un onglet vienne me visiter....
Raphc
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    Raphc
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Blow Up a écrit :
Encore une fois...Ce n'est pas parce que toi tu t'es fait chier...Que le monde entier s'est fait chier...Tu accroches ou tu n'accroches pas... OK...Mais de la a représenter le monde entier......
et de continuer a rabâcher...Que ça emmerde tout le monde a part deux trois cinéphiles et qu'il ne se passe rien dans ce film...Avec comme seul argumentation ton gout personnel...C'est un peu léger et redondant depuis le début du topic...

C'est drôle comme certains pensent détenir le bon gout du coté intello et élitiste et d'autres du coté du grand public (ce qui d'ailleurs ne veut rien dire)...Et qui se permettent de décréter ce qui est chiant ou réservé au intellos d'un coté, ou se qui est mauvais et réservé aux beaufs de l'autre...


Euh, y'avait des gros morceaux de second degré dans mon post précédent, désolé si c'est compris de travers. Encore une fois je ne parle pas de gouts et de couleurs, je demande juste ce qu'on m'explique ce qui vous fait flasher dans 2001 (j'ai déja dit qu'il fallait que je le revoit d'ailleurs) ou dans FMJ.

M'enfin on va pas se battre hein...
Blow Up
Non, non mais le dialogue de sourd c'est un peu fatiguant...

C'est un film de toute façon réalisé (comme je l'ai déjà dit) pour le grand écran...Le voir sur une télé c'est pas génial...

Ce qui me (pas nous je ne parle que pour moi) fait flasher...C'est tout d'abord les images...La maitrise et le perfectionnisme de Kubrick dans la réalisation et les cadrages (ce qui l'avait poussé a dire..."Si quelqu'un veux faire un film plus réaliste...il faudra qu'il aille le tourner sur place...")...C'est aussi un des rare film de SF des années 60 qui ne parait pas kitch aujourd'hui pour ses décors ou effets spéciaux...

La lenteur participe justement au coté hypnotique du film...C'est un voyage a faire...Un peu comme dans certains Road Movies, Il y a des émotions qu'on ne peut pas faire passer dans l'urgence avec un montage cut de série B...La scène de la navette a qui l'ordinateur interdit l'accès au vaisseau...Est plus forte et angoissante...je trouve que n'importe quel combat spatial topgunesque ou ça tire dans tout les sens...

Après on peut aussi se lancer dans de grandes analyses plans par plans, diégétiques, de la symbolique des formes et des couleurs...Ou se Battre sur les réelles intentions du réalisateur, ce qu'il veut dire et transmettre...Ou sur les questions métaphysiques soulevées par le film, les
limites de l'intelligence humaine, le rapport homme/machine etc...

Il y en a pour des pages et des pages...C'est pas le plus important, l'important c'est que ce film dans sa forme particulière...Fonctionne très bien et ça devant des publics trés différent...Et si certain trouve qu'il ne se passe pas beaucoup de choses en surface...il s'en passent beaucoup en profondeur...
Doc Loco
Blow Up a écrit :
La scène de la navette a qui l'ordinateur interdit l'accès au vaisseau...Est plus forte et angoissante...je trouve que n'importe quel combat spatial topgunesque ou ça tire dans tout les sens...



Très juste, l'utilisation du silence est magistrale.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
didithegrave
Moi ce film me fait réellement flipper justement à cause de ce silence sidéral.

Et puis l'importance de la musique sur les plans de vaisseaux, le vaisseaux qui valsent pratiquement sur le temps. Les regards que s'échangent les deux astronautes sur le comportement de l'ordinateur... Des milliers de détails qui donnent une densité incroyable au film.
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
Doc Loco
dîdîthegrâve a écrit :
Moi ce film me fait réellement flipper justement à cause de ce silence sidéral.

Et puis l'importance de la musique sur les plans de vaisseaux, le vaisseaux qui valsent pratiquement sur le temps. Les regards que s'échangent les deux astronautes sur le comportement de l'ordinateur... Des milliers de détails qui donnent une densité incroyable au film.


A la limite, même le "regard" de l'ordinateur - ce qui est d'autant plus drôle qu'il s'agit d'un bête spot rouge dans un cadran, mais l'atmosphère est telle qu'on finirait par en fair eun interlocuteur. A ce propos, même si c'est connu, le nom de ce dernier (H.A.L. en anglais, la traduc' française en "Carl" est bien foireuse) vient tout bêtement d'I.B.M. - ce sont les mêmes lettres décalées d'un rang.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Raphc
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Merci des précisions. Il faudra que je me le refasse alors. Désolé si je parais buté mais je suis persuadé qu'on peut apprendre à aimer des oeuvres, c'est pas forcément évident au départ. Dans un autre registre on peut très bien trouver Bach chiant parce que personne n'a pris la peine de vous pointer du doigt les choses qui faisaient la différence entre lui et les autres...

J'ai bien du voir Blade Runner 10 fois avant qu'un pote me fasse capter le sens profond du truc...
cdmat76
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oliolo a écrit :
Autant je n'ai pas bien saisi ce qu'il avait voulu faire passer comme message avec "The Terminal" (pourtant rudement bien fichu) autant j'ai été bouleversé par "la guerre des mondes" et son traitement du rôle du père.
Ça t'a laissé de marbre, tant pis pour toi.
Quant aux fabuleuses scènes d'effets spéciaux (je pense notamment à celle qui est passée inaperçue, celle du règlement de comptes familial en plan séquence dans/à travers la voiture) elles ont inspiré des killers comme Alfonso Cuaron et ses "Fils de l'homme"...
Tout ça pour dire que qualifier l'œuvre de maître de "bouse" est un peu fort de café.


Non, non, outre la maitrise du metteur en scène, je vois bien l'essai sur le rôle du père, mais outre le fait que - comme l'enfance - c'est un thème réccurent dans son oeuvre, qu'il a déjà abordé plusieurs fois, je trouve vraiment ça lourd et maladroit dans ce film. Qui plus est je ne trouve pas Tom Cruise très crédible, mais ça c'est une autre histoire. En fait je ne trouve Spielberg jamais meilleur que quand il ne se prend pas trop au sérieux. La il allie la virtuosité du metteur en scene (qui est toujours présente chez lui) avec des personnages bien campés, et se lache même parfois au niveau de l'histoire. Dans ses films "sérieux" , je trouve qu'il y a du bon (parfois tout le film d'ailleurs) et du nettement moins bon, de part la lourdeur appuyé du propos et le ton limite professoral adopté. Et là la "guerre des mondes", c'est vraiment trop heavy à mon goût. Je ne parle même pas de la fin qui ne ressemble vraiment à rien. Pour moi, à l'ecxeption de quelques scènes, c'est un film très ambitieux mais complètement raté. Sans doute suis-je dur parce que j'attend plus de Spielberg, merde ce n'est pas Roland Emmerich quoi!
oliolo
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Bah moi j'aime cette fin!
Le père doit apprendre à protéger sa fille et à laisser son fils voler de ses propres ailes!
Lao
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    Lao
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Doc Loco a écrit :
dîdîthegrâve a écrit :
Moi ce film me fait réellement flipper justement à cause de ce silence sidéral.

Et puis l'importance de la musique sur les plans de vaisseaux, le vaisseaux qui valsent pratiquement sur le temps. Les regards que s'échangent les deux astronautes sur le comportement de l'ordinateur... Des milliers de détails qui donnent une densité incroyable au film.


A la limite, même le "regard" de l'ordinateur - ce qui est d'autant plus drôle qu'il s'agit d'un bête spot rouge dans un cadran, mais l'atmosphère est telle qu'on finirait par en fair eun interlocuteur. A ce propos, même si c'est connu, le nom de ce dernier (H.A.L. en anglais, la traduc' française en "Carl" est bien foireuse) vient tout bêtement d'I.B.M. - ce sont les mêmes lettres décalées d'un rang.

En 69 (année ér....) le Journal Pilote (mâtin quel journal!) avait créé une histoire racontant la douce idylle entre l'ordinateur HAL et une de ses congénères LOUYA (histoire de Poppé à l'origine).

Sinon en informatique/électronique on utilise réellement le terme HAL pour "Hardware Abstraction Layer"
“La peur est le chemin vers le côté obscur. La peur mène à la colère. La colère mène à la haine. La haine mène à la souffrance.” Yoda.

En ce moment sur backstage...