J'adore ces discussions...
J'ai lu tout le thread (ouf, faut se le farcir), juste pour vérifier ce que j'ai cru percevoir en discutant autour de moi aujourd'hui : en écoutant les deux discours des deux "élus" d'hier soir, j'ai frémi, tremblé, et flippé, avec un sale (vraiment très sale) goût dans la bouche!
En effet, certains l'ont déjà remarqué : Mme Royal était raide, mal à l'aise, crispée, maladroite dans la diction, alors que M Sarkozy (fidèle à lui même) assurait plutôt pas mal dans le style. Par contre, réécoutez bien les MOTS emplyés, et le FOND du discours. Car c'est bien de ça dont on parle, non? Du fond et de la façon de l'amener, ce fond! Et bien, un personnage volontaire qui harrangue ses supporters dans un discours marathon où il emploie une tétrachiée de fois le mot "peur", ça m'a fait froid dans le dos. Cet homme a l'impression que toute la France a peur de quelque chose!!! A croire qu'en fait, il a passé toute sa vie à avoir peur lui-même!!! Et si c'était ça, sa motivation? Mais merde, vouloir être à la tête d'un pays dont on pense que les habitants ont "peur", ça me semble être la porte ouverte à quelque chose de TRES douteux.
Et d'ailleurs, je soupçonne Mme Royal d'avoir mis autant de temps à faire son intervention pour inclure dans celle-ci au dernier moment sa phrase concernant son refus d'"'utiliser la peur comme moteur" (ou quelque chose comme ça). Désolé, mais toute rigide et stressée qu'elle fut, ses mots étaient beaux.
Et M Sarkozy a réussi à avoir raison : maintenant, j'ai peur de quelque chose. De lui. Car la peur est un moteur dangereux, il me semble.
D'autre part, en lisant entre les (grosses lignes), il me semble que Mme Royal a pulvérisé en vol DSK, Fabius, et autres "éléphants", en faisant la part belle aux idées que Montebourg défend depuis plusieurs années maintenant au sein du PS avec sa sixième république. Si, si, réécoutez bien, ça transpire tout le long du discours. Et si je me trompe, et bien je me trompe, tant pis...
En tous les cas, Monsieur Peur n'aura JAMAIS ma voix, mais ça, vous vous en foutez, et vous avez bien raison. Par contre, ça fait du bien de l'écrire...