Ced777 a écrit :
didithegrave a écrit :
Un peu de lecture chers amis.
Christophe Barbier, directeur de rédaction à l'Express, à mon sens, la voix la plus objective dans l'analyse politique aujourd'hui. On peut régulièrement le voir dans "C'est dans l'air" sur France5 à 17h50.
Christophe Barbier a écrit :
08 mai 2007
Parade victorieuse
Claude Guéant le reconnaît: le lundi 7 mai au matin, il a eu un gros coup de pompe. Après une telle campagne, on le comprend. Cela l'a sans doute empêché d'être vigilant sur les premiers pas de son champion au soir et au lendemain de sa victoire.
Un dîner au Fouquet's et une nuit au Fouquet's Barrière, une scène, à la Concorde, où Arthur voisine avec Mireille Mathieu, une virée en yacht au large de Malte... Dans ces débuts de président, il y a un mélange de mauvais goût et de comportement de nouveau riche, de ringardise et de
"beaufitude". Sarkozy, en fait, se comporte comme une vedette de show biz, pas comme un chef d'Etat. Rien de grave, mais rien d'élégant.
Certes, la période est un peu ambiguë, puisqu'il ne sera président que le 16 mai. Mais déjà, il devrait être exemplaire, et ce n'est pas le cas. Il m'avait assuré, au téléphone il y a deux semaines, qu'il se retirerait en France. "Bien entendu, ce sera sur le territoire national", avait-il insisté. Il n'y a pas de crime de lèse-majesté ni de haute trahison, mais une faute de style.
"J'ai changé", a-t-il répété tout au long de la campagne. Il lui reste quelques progrès à faire... Il ne manquerait plus qu'il soit présent aux cérémonies du premier jour de commémoration de l'esclavage, ce jeudi, comme la rumeur l'annonce. Pour un président qui a déclaré la guerre à la repentance, ce serait un début paradoxal. Si la mémoire de l'esclavage est un sujet de réflexion important, cette journée de commémoration est le fruit de la polémique sur la repentance, la date ayant été choisie en fonction de la loi Taubira et non d'événements historiques...
A partir du 16 mai, il faudra faire un sans faute...
C'est rassurant de voir que ce début calamiteux a aussi été noté par nos amis les journalistes, et même par son propre directeur de campagne...
Ca donne déjà un bel aperçu des promesses que va tenir Sarko: il avait promis de rester sur le territoire national, et il part à Malte, en yacht...
En plus le clou du spectacle c'est que Barbier ne croyait pas si bien dire: Sarko a annoncé sa présence aux commémorations de l'esclavage...
Et je ne suis pas sûr d'avoir bien compris ce que j'ai entendu aux infos de 7h du mat' (un jour férié, c'est ça la France qui se lève tôt
), il semblerait qu'il y ait une amnistie au moins partielle...joli coup pour un mec qui a juré craché qu'il n'en ferait pas
BiZ a écrit :
Ce que j'ai lu m'horripile, un simple coup d'oeil sur le site des impots permet de lever le doute sur l'utilité de se botter le cul pour réussir (je me marre).
Donc on prend un gus qui gagne 14000 euros par an (peu ou prou un smicard). Il paye 200€ d'impôts par an. Il lui reste 13800€ pour vivre.
Un gus qui gagne 40000 euros par an. Il paye 5836€ d'impôts par an. Il lui reste 34200€ pour vivre.
Un gus qui gagne 80000 euros par an. Il paye 18000€ d'impôts par an. Il lui reste 62000€pour vivre.
Y a pas à dire, ça donne pas envie de se botter le cul pour réussir (si tant est qu'on puisse assimiler la réussite personnelle au pognon qu'on amasse).
Franchement plutôt que de soutenir l'insoutenable, certains feraient mieux de tourner leur langue sept fois dans leur bouche avant de l'ouvrir (ça c'est du pragmatisme) et de s'autoproclamer spécialistes en fiscalité
Non mais tu comprends, soutenir une position idéologique sans avoir la moindre idée de la réalité des choses, c'est visiblement un sport assez courant sous nos latitudes... Et le mieux, c'est que si tu le fais remarquer, t'es un connard arrogant
Tiens d'ailleurs, j'en discutait ce matin, des élections, avec un pote: 35 ans, responsable du département radiologie d'un grand hosto parisien, il allait visiter un appart' de 180m² dans Paname en vue de l'acheter. Bref, un mec à l'abris du besoin, niveau revenus du travail, ça devient technique de faire mieux.
Et de façon intéressante, il me disait sensiblement la même chose: il n'est pas d'accord avec un projet de société (UMP) où le système par répartition est perçu comme anormal, considère que la théorie comme quoi défiscaliser les heures sup' va relancer l'économie est une connerie, sans parler de sa totale méconnaissance du dossier hospitalier (à qui les mesures proposées risquaient de faire plus de mal que de bien), bref, il a voté également Bayrou au 1er tour et Royal au 2e. En gros, il me disait qu'il espérait comme moi que Sarko recule devant le mécontentement que risquait de provoquer ses mesures s'il tentait de les mettre en oeuvre.
Comme quoi...
Accessoirement, je me souviens d'un pote (saxophoniste fantastique au demeurant) qui avait coutume de dire que le but du jeu, dans la vie, c'était de payer toujours plus d'impôts