sarssipius a écrit :
D'autres cumul sont pour moi plus gênants comme dans le cas de fonctions, comme tu les nommes si bien, chronophages... Du genre ministre-maire
(encore que je sais pas si le cas s'est déjà présenté???
Ministre de l'Intérieur/maire de Neuilly-sur-Seine, ça compte ?
@MetallicRiffer: si on n'inclut pas les syndicats dans les négociations (sachant les partenaires sociaux, ce sont aussi bien les représentants du patronat que ceux des salariés, pour mémoire), on n'inclut pas non pus ceux du patronat, par souci d'équité
Et dans ce cas, de négociations tripartites, on passe à des...négociations unipartites ?
Donc un mode de gouvernance qui a fait ses preuves (ou pas): on légifère d'abord, on discute après. L'aventure CPE a démontré l'efficacité de la méthode...
Après, pour la question de la légitimité, on en a déjà parlé il y a un bon paquet de pages, et on peut parfaitement imaginer une situation à la suédoise où la syndicalisation soit obligatoire, ou du moins très fortement encouragée (par exemple en leur donnant la main sur les actions de formation continue et de réorientation).
Pour ce qui est de la radicalisation des syndicats, je pense que c'est aussi un produit de leur faible représentativité, et d'une situation de pourrissement où plus ils sont faibles, moins ils sont consultés, et plus ils deviennent par réaction revendicatifs. Ce qui n'a pas aidé à permettre à un certain nombre de syndicats (le duo CGT/FO en tête ,sans parler des allumés de Sud) de prendre le virage du syndicalisme de négociation, ils sont restés dans une logique de lutte post-marxiste.
Celà dit, comme l'a démontré la réforme Fillon des retraites, une solution négociée est possible, notamment en s'appuyant sur des syndicats plus progressistes (CFDT/CFTC notamment), qui ont déjà largement démontré leur volonté de négocier. D'ailleurs, Bayrou avait pas mal discuté avec Chérèque pour construire ses propositions, notamment sur toutes les questions liées à l'emploi.
Dernière chose, une preuve de ce que le paritarisme fonctionne, c'est qu'une des institutions les plus efficaces et les plus justes du monde du travail, les Prud'hommes, fonctionne de manière paritaire.
Enfin bref, la faiblesse du syndicalisme est un faux problème, auquel il existe des solutions, et passer d'un gouvernance aussi bien d'entreprises que nationale autoritaires à une gouvernance plus équilibrée et négociée me semble indispensable pour faire évoluer le pays et faire des réformes sans aller de conflit social en conflit social.