Citation:
Soyons clair, ce n'est pas mon intention de présenter la loi belge comme "parfaite", "idéale" ou nécessairement un exemple à suivre!
Dans le cadre d'un débat qui s'invitera inévitablement en France, je fournis des éléments de discussion basés sur l'expérience belge de ces 11 dernières années, point.
Concernant, les "abus", à ma connaissance aucun vrai abus n'a été constaté à ce jour parmi les euthanasies exercées dans le cadre de la loi - il y'a eu certaines imperfections liées au caractère extrêmement compliqué de la procédure, mais aucune qui ait mené à une euthanasie abusive! Si tu as des éléments étayant des ouï-dires, je serai heureux de les consulter.
Je referai les recherches concernées, mais de mon dernier congrès sont resortis plusieurs points:
1- la loi belge a pour force de ne pas dire ce qu'il faut faire, mais "protège" les médecins.
2- certains patients peuvent avoir tendance à détourner ou tordre la loi en insistant auprès de certains médecins: "c'est dans la loi, vous vous devez de la respecter et d'appliquer ce que je demande"
3- Dans les abus, ce n'est pas forcément du coté des patients qu'il faut les chercher.
Des établissements ou lieu historiques pro ou anti euthanasie ont tendance à exercer une pression envers les nouveaux professionnels engagés pour qu'il s'inscrive dans le mouvement de groupe.
Citation:
Qu'on ne se leurre pas, chaque jour des euthanasies sont pratiquées en France: sans contrôle, dans la clandestinité. Se masquer les yeux ne les fera pas disparaître.
Là encore il est important de faire une distinction de voabulaire.
Qu'est ce que l'euthanasie, le suicide médicalement assisté, le suicide tout court ...
Encore une fois : il est impératif d'avoir en tête la loi léonetti et le rapport Sicard avant d'aborder la question française ! après on pourra discuter des questions de fond.
Citation:
A titre personnel, je pense que le problème réside surtout dans le fait que les soins palliatifs sont accepté, soutenu et souvent organisés par les milieux catholiques (souvent mais très loin d'exclusivement - je suis néanmoins souvent amené à collaborer avec des services de soins palliatifs catholiques et je connais bien le milieu) et qu'ils ne veulent tout simplement pas considérer l'euthanasie, pour des raisons purement religieuses. Ce qui abouti à ce clivage absurde et artificiel entre soins palliatifs et euthanasie. A noter: en Belgique, les deux lois (concernant d'une part l'organisation des soins palliatifs et de l'autre la dépénalisation partielle de l'euthanasie) ont été votées le même jour (après de très longs débats).
je suis au courant des débats belges et je suis entièrement d'accord qu'on ne peut aborder l'un sans aborder l'autre. De mon coté, j'ai participé à un congrès en proposant une conférence sur
la demande de mort, et c'est à mon avis la première étape du questionnement sur lequel il est nécessaire de s'arreter:
-La demande émerge t elle d'une douleur non soulagée ?
- émerge t elle du fait qu'on n'a plus rien à attendre de l'avenir ?
- d'un isolement ?
- d'une pathologie mentale ?
- etc etc...
je développerai si besoin