MrBumble a écrit :
moi j'ai bien aimé le passage :
si le service public existera toujours après la constitution alors pourquoi dans le texte le nom n'est pas service public mais service economique d'interêt général ?
réponse de Chirac : "oh ils ont dû oublier de changer le nom...."
ou sa réponse conçernant la laicité : " si je vous explique ce que disent les spécialistes et que vous ne me croyez pas , libre à vous mais votre avis semblera bien léger en comparaison..."
ou enfin l'autre qui lui demande comment la précarité pourrait reculer avec une constitution qui met la concurrence au dessus de tout et chirac qui lui répond : cela n'a rien à voir....
Pour ta première remarque , Chirac n'a pas répondu ça : il a dit que "c'était la même chose" (service public et service d'intérêt général) et il l'a répété. Je m'attendais à ce qu'il enfonce le clou en sortant un truc du style "c'est que dans un traité international, les traductions... etc". Mais non.Louche.
Que ce soit une connerie (ce que je pense) ou non, c'est un autre débat. Faut pas non plus trafiquer ce qu'il a dit.
En ce qui concerne la laïcité, je croyais qu'il avait dit une connerie. Mais je crois maintenant qu'il a raison.
Je ne comprenais pas pourquoi il parlait du Conseil constitutionnel, sachant que ce qui était en débat était la loi sur le voile. En effet, le Conseil constitutionnel est incompétent pour statuer sur la conventionnalité d'une loi par rapport à un traité international. C'est le Conseil d'Etat qui est compétent pour ça.
Mais en prenant la Constitution française, je me suis rappelé de l'article 2 ; "la France est une république
laïque, démocratique et sociale."
La laïcité est donc bien inscrite dans la Constitution française. Or jusqu'à aujourd'hui, la Constitution Française est supérieure aux traités internationaux. Ce qui implique que la loi sur le voile ne peut en aucun cas être remise en cause par la Constitution europénne. Et en admettant que la Constitution européenne contienne quelque chose là dessus, ce dont je ne suis pas sûr.
A moins que le Conseil Constitutionnel et le Conseil d'Etat infirment leurs jurisprudences, Chirac avait bel et bien raison. Sa réponse au mec était à ce moment-là justifiée(votre position est pour le moins fragile).
Si je me trompe dans mon raisonnement, je sais qu'un éminent juriste fréquente ce topic.
Pour ce qui est de la concurrence au dessus de tout, l'esprit est bien là. Mais il faut faire gaffe aux mots, qui ne peuvent être que programmatiques.
La précarité en France est une question de politique nationale. La Constitution n'y changera rien. Si la LCR devient majoritaire au Parlement, je doute fort que le traité l'empêche de mener une politique de gauche.
Le mec qui parle du travail et de la prostitution des étudiants, il attaque Chirac pour sa politique intérieure. ça n'a pas grand chose à voir avec le traité.
C'est pas pour défendre Chirac... mais faut faire gaffe à ce qu'on dit.
si, je le défends? je
alors.