Biosmog a écrit :
Doc Loco a écrit :
rapideyemove a écrit :
Deux pièces de maître, au moins, dans une carrière... C'est déjà pas si mal ...
On est bien d'accord, mais ce que les gens retiendront, ce sont les films d'Arcady et Navarro. Et ça ça fait mal.
Ce
mépris dès que l'on touche
au populaire
Et quand bien même jouer dans certains films serait
honteux, qu'est-ce que ça peut bien faire? c'est un des rares à avoir traverser tout le champs artistique - et donc à avoir tisser un lien - du populaire à l'avant-garde, bien plus que deux films, en passant. S'il n'avait pas fait de séries populaires, les gens auraient retenu quoi de plus de lui?
Tu m'as encore lu avec précipitation, très cher
Biosmog.
Et prêté, ou devrais–je dire "sous-traité", des intentions bien illisibles dans mon message, par ellipse sans doute.
Je vais finir par croire que tu y as intérêt.
Au plus vrai, il s'agissait seulement d'offrir un pendant plus contrit à ma plaisanterie, assez discutable, elle ; lequel pendant essayait de saluer, à sa manière, le court circuit d'énigmes qui furetaient, ce matin, sur ce topic, quand j'ai appris cette nouvelle.
Deux seuls films, oui, pour cette défense.
Comme si on n'osait pas dire son nom.
À cet effet, le temps et son repère donné pour l'apparition de Roger dans la bande–annonce du
Rocco de Visconti.
Dans cet ordre d'idées, pour ne pas toucher «
au populaire», comme substantif en tout cas, prenons le cas de Valérie Mairesse, actrice à la carrière cahoteuse, sinon chaotique.
Qui songerait à prendre sa défense et son illustration comme actrice.
Peu sans doute.
Dans mon petit jardin, aux broussailles nombreuses, je n'oublie pas qu'en 1986, une des dernières très très grandes dates de Cannes, elle montait les marches de Cannes, pour un film.
Quoi de plus naturel ? Quoi de plus populaire ?
Le metteur en scène, lui, était absent.
Retenu, occupé ailleurs.
À mourir du crabe qui le tenaillait, juste après avoir remisé l'Arriflex au placard.
C'est son fils, adolescent timide, dégingandé, d'une quinzaine d'années, qui vint chercher le «
Grand Prix spécial du Jury» qui tentait avec une certaine bassesse de se rattraper et d'honorer en catimini, la mémoire du père qui se mourait, là–bas.
Le film s'appelait
Le Sacrifice.
L'homme à l'Arriflex, Andreï Tarkovski.
Valérie Mairesse jouait le rôle de la servante, Julia.
Elle y était lumineuse.
L'œuvre permit à l'immortel Gérard Lefort de donner un titre furibard à sa chronique du jour.
Quelque chose comme : «"Le Sacrifice, Grand prix spécial du Jury".
Et pourquoi pas un week-end pour deux à La Bourboule»
Le souci populaire, c'est à dire le sauf–conduit de la popularité et de ses rentes, aurait dû au contraire, selon toute vraisemblance, l'écarter de cette embauche.
Il n'en fut rien.
Enfin, pour
Le Mépris, il y a toujours celui de Godard.
Pas le mien.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.