metallucas a écrit :
Noooooooooooon.
deja que la situation de la recherche publique en France n'est pas reluisante, pas la peine de colporter des idées reçues.
Le taux de chomage des docteurs était en moyenne en 2001 de 11%, ce qui est encore trop important mais nettement inferieur à celui de l'ensemble des autres diplomés. (de l'ordre de 20%)
En revanche le taux de chomage parmi les docteurs est trés variable en fonction du type de financement qu'il ont eu pendant leur thèse:
-Bousiers CIFRE: 6% (= au taux des ingenieurs)
-allocataires (comme moi): 9%
-Non boursiers: là ça fait mal...
Conclusion, en plus du confort de vie, il est vivement recommandé d'avoir un financement pour sa thèse pour trouver un emploi plus tard.
C'est sur... Mais l'analyse que tu en fais n'est pas vraiment bonne, à mon sens...
1. Les CIFRES ont un taux de chomage 'faible' parce que bossant avec une boite, en général sur des sujets très 'appliqués', ils partent en grand nombre bosser dans des entreprises.
2. Les allocataires (et allocataires-moniteurs, c'était mon cas) ont un taux de chomage moyen pour deux raisons: A/ Ils sont supposés meilleurs que ceux qui n'ont pas de financements publics, et en moyenne c'est vrai. Donc ils trouvent plus facilemnt un poste. B/ Ils sont plus 'encadrés', 'guidés' ou conseillés sur leurs débouchés (c'est surtout vrai pour les moniteurs...)
3. Le taux de chomage est un taux concernant la population totale des docteurs... Or pour ceux qui ont un poste dans le public, c'est emploi à vie. Dans le privé pratiquement pareil, si c'est vraiment un poste de recherche. Donc le taux de chomage réel des jeunes docteurs est énorme, et le nombre de mes collègues de labo qui bossent dans des trucs qui ne correspondent pas du tout à leurs étude est très important... Parce qu'il faut bien manger... Et que même allocataire puis ATER, ça n'ouvre jamais droit qu'a 700 jours de chomage pour un montant mensuel de 780/820 euros (30/31 jours dans le mois) et à 28-30 ans, après 8 (au moins, souvent beaucoup plus, mois c'était 12 ans) années d'études, avec parfois un ou deux enfants... c'est vraiment pas le pérou.
On peut aussi voir ça dans les concours de recrutement publics. Cette année j'ai croisé pour des com de spé beaucoup de gens qui avaient soutenu fin 2004 (comme moi), encore plus ayant soutenu fin 2003, quelques déspérés ayant soutenu en 2002 voir 2001 et finalement pratiquement aucun ayant soutenu en 2005. Est-ce que ce fut une année creuse... Ou est-ce que maintenant il faut avoir été chomeur/prof dans une petite école privée/ aligné des paquets de post docs... pour pouvoir devenir maître de conférences ou chargé de recherche? Je ne sais pas...
Sinon pour revenir sur ce que dit
wil78 a écrit :
C'est très vrai mais en même temps, il faut aussi accepter qu'il va y avoir "trop" de docteurs dans pas longtemps (peut être même déjà)....
J'en doute fort... quand je vois la composition des équipes dans nos labos... Il y a un grand nombre de chercheurs pour qui la retraite est dans moins de 5 ans... Pratiquement 1/3 des effectifs.
C'est plutôt une pénurie qui se profile... Mais depuis le début de mon DEA on me dit que bientôt, bientôt, ça va recruter à tout va... et j'attends encore...