Qu'est ce qui vous énerve en général ?

Rappel du dernier message de la page précédente :
Blow Up
Alors on ne peut plus rien critiquer, si on est forcément surdéterminé, la critique politique se base sur des partis pris et des grilles de lecture du social.
Dire que les gens les plus riches se révèlent êtres aussi les moins généreux comme pour l'affaire du centre pour sdf dans le 16e, c'est peut être déterminé idéologiquement a gauche, mais c'est pas l'important, l'important c'est l'information et son caractère scandaleux. Peu importe que ce soit un mec déterminé à gauche qui en parle, l'info reste la même. Dire qu'il y a des gens biens chez les riches et des cons chez les pauvres, c'est un lieu commun et ça n'apporte rien au débat face à cette info.

Par exemple quand Filoche parle de la fraude fiscale, tu vas me dire qu'il est surdéterminé a gauche, c'est Filoche on le connait. Mais on s'en fout, ça ne change rien au fait que la fraude fiscale soit un des sujet les plus scandaleux actuellement.

MIA WALLACE
trop à droite filoche
Salut G.COM, ça roule ?

SUPERBUS , STRAY CATS , BRMC

"regarde-le moi ce communiste, je t'enverrais tout ça à Moscou"
Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
quantat a écrit :
JulosImac a écrit :
quantat a écrit :
Rien à faire : pour moi le concept de "lutte des classes" implique l'opposition entre le "prolétariat" (et assimilés) d'un côté et les "riches" de l'autre... et je fais une très nette différence entre un spéculateur véreux et un pdg soucieux d'éthique ... et j'en ai rencontré des paquets (pdg ou cadres supérieurs qui méritent tout mon respect)... tout comme j'ai rencontré des ouvriers qui étaient de vrais fumiers profiteurs ....
En revanche la "lutte des CASTES" ça pourrait me parler ...

La différence est que dans le concept de lutte des classes, vous réduisez l'individu à sa situation sociale, laquelle le surdéterminerait à être quelqu'un de bien ou de pas bien.. l'idée de lutte des castes oppose les pervers aux personnes de bonne volonté, indépendamment de leur situation sociale


Je ne nie pas qu'il existe de bonnes personnes dans les milieux patronaux et de direction des entreprises, mais ce n'est pas la question (1). Le problème est qu'il existe non seulement des individus mais aussi des systèmes. Par exemple, je fais l'hypothèse qu'avec le traité transatlantique à venir, ce ne seront pas les bons patrons généreux qui rappliqueront en masse d'outre-Atlantique, plutôt encore plus de multinationales dont les pratiques n'ont que faire des individus qu'ils soient bons ou mauvais, ils devront se soumettre à la logique du système qu'elles imposeront (2) - elles et leurs actionnaires, à savoir l'accroissement de leur puissance opposée aux intérêts des citoyens et de leurs droits en tant que tels aussi bien qu'en tant que salariés, consommateurs etc.


(1) ben je trouve que si...
(2) Tu confirmes ce que je disais : l'axiome de la lutte des classes implique le théorème selon lequel les individus sont surdéterminés par le système ... qu'ils soient déterminés, je te le concède... mais qu'ils se réduisent à cette détermination, je ne le crois pas...

Petit test: comment va être interprété cette nouvelle par les partisan de la lutte des classes ?
http://bfmbusiness.bfmtv.com/e(...).html

A priori, ceux qui croient à cette lutte des classes, s'ils se rangent du côté marxiste, vont chercher où est le "loup"
Ceux qui se rangent du côté capitaliste vont voir dans cet exemple la preuve de l'existence de cette fumeuse "main invisible" qui régule le monde.

J'ai pas besoin que vous me disiez ce qu'il en est (je m'en fous d'avoir raison... je suis heureux quand on me démontre que j'ai tort... c'est comme ça que je deviens un peu moins con): prenez juste deux secondes pour vous demander si ce n'est effectivement pas votre réflexe... auquel cas vous pouvez éventuellement vous dire qu'il ne serait pas vain de remettre cette idée (lutte des classes) en question...juste une ou deux minutes pour voir ?



Il faut partir d'Hegel et de son concept anthropologique de "travail". Il faut prendre cette notion au sens le plus général. Les rapports de classe sont des rapports de production, rien de plus, rien de moins. Dans la dialectique entre infrastructure et idéologie, pour Marx, l'infrastructrure prime. Mais il n'est pas question de déterminisme, au contraire, on parle ici du procès de la réflexivité: l'homme se comprend à partir de ce qu'il fait dans le monde: il est son travail en quelque sorte. C'est le matérialisme même (le contact avec le monde) qui produit, justement à travers le "faire" et la relation à autrui, l'horizon d'une libération, d'une liberté qui est à construire, et non pas prédonnée. Car sans le travail, l'homme est prisonnier de son cadre égotique, son esprit flotte "en l'air": on parle de sollipsisme. A partir de ce point de départ, on peut penser les relations entre travailleurs, l'accaparement du produit du travail par certains d'entre eux, et ce que cela signifie, pour chacun d'eux.

Je voulais intervenir ici pour souligner à quel point, quand on parle de socialisme/libéralisme, droite/gauche ou je ne sais quoi, on est à des années lumières de la vraie pensée marxiste. Mais c'est vrai que, à partir de là ça devient compliqué. Il y a eu des effets de fossilisation et même de déplacement de la théorie marxienne. Aujourd'hui, la gauche est composée de ceux qui défendent l'intervention de l'État, donc des individus dont le travail est lié à la prolifération de l'État (fonctionnaires, femmes, étudiants, artistes, marginaux). La droite est composée d'individus dont le travail est lié à l'accaparement individuel des produits du travail (indépendant, hommes, personnes "âgées" ayant accumulé un capital). Par dessus cette situation, se greffe un discours qui reprend une forme "vulgarisée" de la théorie marxiste (les riches sont méchants, les pauvres gentils). Mais en réalité, les gens de gauche (au sens contemporain) sont les membres de la société qui se sont appropriés un nouvel instrument d'accaparement des produits du travail, qui est l'État. Finalement, c'est encore dans la théorie de Marx.

Un vrai gauchisme, c'est une politique qui donne à chacun la possibilité de se réaliser dans le travail (au sens général) et de disposer du produit de son travail. C'est-à-dire que c'est une situation d'équilibre objectif entre besoin et richesse, un situation de pleine compréhension de soi, de liberté totalement acquise.

Voilà. Bon désolé pour le pavé sans doute plein d'incohérences et de maladresses. Mais je n'ai pas que ça à foutre que d'écrire des pavés.
Vous battez pas, je vous aime tous
SeSortirLeDoigt
Biosmog a écrit :


Un vrai gauchisme, c'est une politique qui donne à chacun la possibilité de se réaliser dans le travail (au sens général) et de disposer du produit de son travail.



Et quoi de mieux que d'avoir la possibilité de se réaliser par le travail (au sens général) entre amis dans des camps de vacances

la tres grande majorité des consommateurs de guitare ne sont que des rebelles en peau de lapin. citation de Oghkhood
Biosmog
  • Vintage Méga utilisateur
SeSortirLeDoigt a écrit :
Biosmog a écrit :


Un vrai gauchisme, c'est une politique qui donne à chacun la possibilité de se réaliser dans le travail (au sens général) et de disposer du produit de son travail.



Et quoi de mieux que d'avoir la possibilité de se réaliser par le travail (au sens général) entre amis dans des camps de vacances



Comment démontrer en une phrase qu'on a rien compris au message auquel on répond
Vous battez pas, je vous aime tous
SeSortirLeDoigt
Ah bon
Pourtant y a un autre truc que je pensais avoir bien compris dans ton texte

Biosmog a écrit :
Mais en réalité, les gens de gauche (au sens contemporain) sont les membres de la société qui se sont appropriés un nouvel instrument d'accaparement des produits du travail, qui est l'État.


Corruption socialiste à tous les étages : c’est pour quand, la "République irréprochable" ?

Le Parti socialiste, qui revendique le 1er prix de vertu, est en passe de doubler la droite dans la course à la corruption. Et l’opinion s’exaspère. Veut-on vraiment moraliser la vie politique ?

http://www.atlantico.fr/decryp(...).html


la tres grande majorité des consommateurs de guitare ne sont que des rebelles en peau de lapin. citation de Oghkhood
Invité
Blow Up a écrit :
Alors on ne peut plus rien critiquer, si on est forcément surdéterminé, la critique politique se base sur des partis pris et des grilles de lecture du social.
Dire que les gens les plus riches se révèlent êtres aussi les moins généreux comme pour l'affaire du centre pour sdf dans le 16e, c'est peut être déterminé idéologiquement a gauche, mais c'est pas l'important, l'important c'est l'information et son caractère scandaleux. Peu importe que ce soit un mec déterminé à gauche qui en parle, l'info reste la même. Dire qu'il y a des gens biens chez les riches et des cons chez les pauvres, c'est un lieu commun et ça n'apporte rien au débat face à cette info.


T'as pas l'impression qu'il y a comme une contradiction entre tes deux formules ?... si la proposition 2 est un lieu commun alors pourquoi tu soulignes ça dans la proposition 1 ????

Tu crois vraiment que des gens qui ne sont pas forcément riches verraient tous d'un bon oeil l'implantation d'un centre de sdf près de chez eux ??? Tu rêves !
Kandide
quantat a écrit :


..je crois que le concept de lutte des classes est un os que les pervers nous ont jeté pour nous égarer


Effectivement.
Le(s) différent(s) clivage(s) Gauche-Droite permette(nt) le sempiternel "Diviser pour mieux régner".
Egalement, on est bien d'accord, c'est toujours de dangereux et tellement réducteur de dire par exemple: qu'à Droite ce sont tous des pourris et à Gauche des profiteurs...
Cela occupe bien les gens... et pendant ce temps on ne parle pas des vrais problèmes des Français.
Oui, c'est dangereux de classer les individus par catégories et de faire des généralités, puis des ordres d'importances, puis hélas... (regardez l'Histoire... )

Il y a des gens bien partout et des salopards partout, et ce, dans tous les milieux.

Le souci donc, c'est de trouver des gens "biens"... et de savoir déjà ce que cela veut dire...
JulosImac
Bon, mise à jour au sujet de ce crime de guerre (économique) qu'est la "loi travail" :
http://www.ugict.cgt.fr/articl(...)ail-2

Prenez le temps de tout lire.

Quantat considère les différences entre patrons. De fait, ce texte, même modifié, consacre et donne du pouvoir aux pires d'entre eux. Certaines dispositions sont innommables de saloperie, par exemple la quasi-suppression de la médecine du travail, histoire de bien s'assurer qu'on pourra exposer les salariés à des conditions de travail inacceptables et s'en tirer sans rien devoir justifier ou encore les accords d'entreprises valables 5 ans seulement, sans parler de cette belle vacherie qui ferait que le contrat de professionnalisation ne serait plus qualifiant… Je sais que Valls est à l'origine de cette loi, contraire à pratiquement tous les textes signés au niveau européen… Voilà où cela mène de critiquer sans arrêt Bruxelles… Même Sarkozy n'avait pas osé.
"Musicien"
Intelligence naïve
Au son des instruments
À musique,

À musique de lèvre nue,
Au bout de la terre connue
Et à l'autre bout

La tête perdue,
Les fines mains d'ici
(Paul Éluard)

 Mac user
Kandide
JulosImac a écrit :
Bon, mise à jour au sujet de ce crime de guerre (économique) qu'est la "loi travail" :
http://www.ugict.cgt.fr/articl(...)ail-2

Prenez le temps de tout lire.

Quantat considère les différences entre patrons. De fait, ce texte, même modifié, consacre et donne du pouvoir aux pires d'entre eux. Certaines dispositions sont innommables de saloperie, par exemple la quasi-suppression de la médecine du travail, histoire de bien s'assurer qu'on pourra exposer les salariés à des conditions de travail inacceptables et s'en tirer sans rien devoir justifier ou encore les accords d'entreprises valables 5 ans seulement, sans parler de cette belle vacherie qui ferait que le contrat de professionnalisation ne serait plus qualifiant… Je sais que Valls est à l'origine de cette loi, contraire à pratiquement tous les textes signés au niveau européen… Voilà où cela mène de critiquer sans arrêt Bruxelles… Même Sarkozy n'avait pas osé.


Tout cela est bien inquiétant.
Sous prétexte de crise (engendré par des spéculateurs peu scrupuleux) on va demander encore une fois un effort aux plus faibles...
Ou comment augmenter davantage la précarité et bien divisez toutes les "classes sociales". l'éternel diviser pour mieux régner.
On est en train de créer un monde de plus en plus violent, c'est bien triste.
Chacun devient individualiste.

Normalement, lorsque l'on a un peu d'humanité, c'est l'inverse qui devrait s'opérer:
Le plus fort aide le plus faible.
Un peu plus de partage...
Défendre la paix et ne pas banaliser la violence.

Or, on nous explique l'inverse, il faut licencier pour embaucher, il faut encore et toujours aider la grande finance et les banques pour relancer l'économie, etc...
Et c'est la gauche qui nous explique cela pour notre bien... Incroyable !!!!
Invité
JulosImac a écrit :
Bon, mise à jour au sujet de ce crime de guerre (économique) qu'est la "loi travail" :
http://www.ugict.cgt.fr/articl(...)ail-2

Prenez le temps de tout lire.

Quantat considère les différences entre patrons.


Est-ce que d'aucuns pourraient tous les mettre dans le même sac ?

Rien d'étonnant par ailleurs à ce que la caste des politiques s'associe à ceux qui garantiront la pérennité de leur situation
Kandide
quantat a écrit :
JulosImac a écrit :
Bon, mise à jour au sujet de ce crime de guerre (économique) qu'est la "loi travail" :
http://www.ugict.cgt.fr/articl(...)ail-2

Prenez le temps de tout lire.

Quantat considère les différences entre patrons.


Est-ce que d'aucuns pourraient tous les mettre dans le même sac ?

Rien d'étonnant par ailleurs à ce que la caste des politiques s'associe à ceux qui garantiront la pérennité de leur situation


Par le passé il existait encore de l'idéologie dans les diverses classes politiques.
On a l'impression depuis quelques temps qu'il n'y a plus d'idéologie et de grandes idées humanistes.
Les gens n'accèdent à la politique que pour se remplir les poches et accéder à une immunité...
Crise de vocations... (un peu comme les médecins qui s'agglutinent en ville car ils peuvent faire de l'argent, alors qu' à la campagne c'est plus difficile, aider son prochain ? Non faire de l'argent oui...)
Crise de vocations...

Tout cela est bien grave car à la recherche d'idéologie, les gens regardent de plus en plus du côtés des extrêmes... (que cela soit dans le politique ou même dans le religieux).

La tentation devient de plus en plus forte de mettre tous les politiques dans le même sac.
Cependant comme je le disais il y a des gens biens et des pourritures partout, et de généraliser c'est toujours réducteur et dangereux.
Il convient donc d'être très prudent et pas trop manichéen.
Recherchons donc ce qu'il y a de meilleur dans l'homme.
Invité
Kandide, si tu me trouves un politicien honnête, je suis intéressé
Kandide
quantat a écrit :
Kandide, si tu me trouves un politicien honnête, je suis intéressé


Hélas...


Mon côté naïf, me fait espérer...
Il y a des gens bons partout (sauf en politique ).
Kandide
Peut-être juste un contre-temps dans l'Evolution

En ce moment sur backstage...