Rhaaa les cyclistes, c'est comme les pigeons, il y a plusieurs espèces:
- le cycliste sauvage, champêtre, celui qui est en VTT et se contente des chemins de rando, celui-là suscite mon admiration...
- Le cycliste "urbain-ipod-écolo-bobo-mangeons bio et protégeons les castors", celui là, c'est une espèce nuisible, mais surtout assez casse-couille: pas mal le coup du parapluie, mais une petite réflexion bien placée genre "OUI AU NUCLEAIRE!" ou "Les éoliennes, c'est moche!" suffit souvent, et a en général un effet négatif sur son moral, ce qui est plus efficace à long terme
- Il y a une troisième espèce, vraiment agressive, celle-là, et on la trouve surtout sur les routes de campagne le week-end, entre avril et septembre, avec un pic entre le 1er et le 14 jullet: c'est le cycliste "sportif-maillot jaune- tour de france": celui qui est habillé en collant, roule AU MILIEU de la route le pif dans son guidon, pété à l'EPO, qui est fier de se faire sodomiser par sa selle pendant 250km, et qui, les rares fois ou ils passent en ville, ÉVITE soigneusement les pistes cyclables (qu'il à passé des années à réclamer), et privilégie les voies réservées aux voitures au prétexte qu'elles ont un meilleur revêtement. Aucune pitié: quand je passe à coté avec mon gros 4x4 polluant, j'ouvre ma porte...
L'anecdote des scoots est excellente: ça m'en rappelle une vécue il y a quelques années: j'étais à la terrasse d'un bar avec ma copine de l'époque, et comme dans toutes les agglomérations de campagne notre tranquillité était dérangée par le bruit des jackys en question. A un moment deux d'entre eux s'arrêtent au feu rouge en face du bar et, probablement excités par les femelles présentes en terrasse, décident d'affirmer leur virilité naissante en faisant ronfler leur 2 temps à qui mieux mieux, préparant leur public improvisé à un départ arrêté tonitruant et hormonal.
Manque de bol, c'était vraiment pas leur jour: une fraction de seconde avant que le feu ne passe au vert, leur petit effet à été totalement gâché par l'arrivée subite d'une demi douzaine de motards à la Hell's Angels, la quarantaine, poilus, tatoués, sur des machines dont la cylindrée ravalait leurs 103 SP kittée au rang de tricycles playschool: j'ai encore l'image du "départ" gravée en mémoire: les deux pauvres blairots penchés sur leur guidons comme s'ils allaient à 250km/h, laissés totalement sur le carreau par leurs ainés, la différence d'accélération donnant l'impression qu'ils reculaient presque. Le tout devant une terrasse absolument hilare: un grand moment!
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!