Fozzie a écrit :
bustyblonde a écrit :
Mais heureusement que même entre sionistes et antisémites, on arrive à discuter sereinement sur g.com.
Cette division du monde, même sous couvert d'humour, est en soi dérangeante, parce qu'elle est le reflet d'un discours qui est, lui, sérieux. (pas le tien en propre, donc, Bustyblonde, mais celui de Dieudonné et de ses plus fervents aficionados)
Oui, totalement d'accord là-dessus & je n'avais pas encore mentionné que je trouvé cet artiste très doué parfois lourd et peu raisonnable dans son rôle d'activiste (et j'ai d'ailleurs plusieurs fois changé d'opinion à son sujet), mais je me reconnais dans son esprit provocateur (en provoquant le débat, aussi) et fouteur de merde.
Comme lui, j'adore parfois taquiner les gens avec qui le dialogue est impossible soit parce qu'ils manquent totalement d'humour, soit parce qu'ils réagissent de manière hystérique, souvent aveuglés par un affect emprunté.
Je me suis posé la question: de quoi ne peut-on pas rire amha?
Je n'ai trouvé comme réponse que des blagues totalement déplacées à des personnes non réceptives, à juste titre. On ne va pas dire au veuf qui vient de perdre son épouse "bah, c'était une conne, de toute façon." ou au pote en phase finale de cancer ou de sida "Eh ben, t'as bonne mine, didonc!". L'humour est quelque-part une question de timing, comme la zik.
L'humour est une arme et un bouclier formidable qui me permet de me protéger de ma propre sensibilité et parfois il m'arrive d'en abuser. Je me moque tellement de moi-même et de tout au quotidien qu'il faut régulièrement que je me rappelle que tout le monde ne possède pas forcément les mêmes limites que moi niveau marrade et fendage de tronche.
Ayant toujours toujours été passionné par les histoires de crimes, de psychoses, de perversions et de tout ce qui touche au côté
obscur de l'humain, je me suis récemment beaucoup renseigné sur tout ce qui touchait à l'extrémisme, au racisme, à l'identitaire, le FN et l'extrême droite, le négationnisme, Jp Pernaud, le sionisme, Soral, Nabe, les skins, hooligans en web ET écrits*… pour l'instant, les seules conclusions que je puisse apporter par rapport à ces phénomènes en continuant à me documenter, c'est que:
1) L'
histoire ne se répétera pas de la même manière que beaucoup de gens le pensent. La menace du racisme, de la ségrégation et du totalitarisme se trouve actuellement autre-part.
2) Je continue à penser qu'effectivement,
certains lobbyistes
un peu trop influents et qui ne parlent que pour eux-mêmes abusent d'une victimisation subventionnée par rapport à tout ce qui peut
ressembler de près ou de loin à de
l'antisémitisme.
3) Le négationnisme? Curiosité marginale qu'il vaudrait mieux ignorer au lieu de la judiciariser hystériquement.
4) Et une dernière fois: pourquoi n'utilise-t-on jamais un mot comme antiromanichelisme?
Le racisme est du racisme eybi c'est tout = une minorité est méprisée ou se fait persécuter. Ne pourrait-on pas choisir un seul mot par convention? Je m'en fous qui a souffert plus, je demande qu'on me laisse rigoler de n'importe quel sujet qui puisse être canalisé de manière créative. Le rire s'est souvent servi de la misère de l'auteur autant que de la souffrance des autres.
Tant qu'il ny a pas de violence physique envers les idées non violentes, aussi fumeuses soient-elles et qu'on arrive à discuter avant de se battre ou de se balancer de l'acide, tout reste possible.
Mais je répète, par acquis de conscience, tous les écrivains et musiciens pas très réglos que j'ai pu apprécier ou que j'apprécie toujours:
– Accusés d'antisémitisme: Céline, Public Enemy
– Virulents envers la religion islamique: Houellebecq, Dantec
– Républicains (non modérés): James Ellroy
– Proxénètes: Iceberg Slim
– Pédophiles: Bourroughs, Les Rolling Stones (Bill Wyman & Mandy Smith?)
– Homophobes: les 3/4 du gotha reggae.
(pas le gothic reggae, hein!)
* pas facile, celui-là: