Bon je tiens à préciser ma position, je n’ai pas eu le temps de donner mon avis hier.
Pour le mot déviant, j’avoue l’avoir utilisé pour vous provoquer un peu. Ceci-dit, il convient parfaitement au véganisme strict, en rapport à la société dans laquelle nous vivons.
Je n’ai pas traité Thrill ni Redstein de déviants, maintenant c’est de bonne guerre que ça fasse de la private joke avec ce terme, pas de soucis.
Si j’ai vexé Thrill, je m’en excuse sincèrement.
Je vais tenter d’expliquer ce qui ne me plait pas dans le veganisme. Je trouve que c’est un mouvement qui va totalement à l’encontre de la société que nous avons construite. C’est un détricotage d’une partie de notre patrimoine, de que nous avons toujours fait pour évoluer, et de toute une série de valeur et de traditions qui en découlent.
L’homme a toujours eu une relation avec l’animal, et l’a toujours utilisé, que ce soit pour l’aider (chevaux de trait, laine des moutons, chiens d’aveugles, de garde, de berger, etc), ou pour l’exploiter, de manière plous moins radicale. Ca va de tuer un cochon à manger du miel ou un œuf.
Et il en découlent des tas de traditions, de pratiques, qui sont totalement bénéfiques pour l’homme, et pas toujours néfastes pour l’animal.
En quoi manger un œuf de poule, faire du beurre avec du lait de vache, faire un fromage, est une abomination en soi ? si ces pratiques son font de manière digne pour l’animal, où est le problème ?
Pourquoi vouloir à tout prix faire des gâteaux sans œufs, des fausses omelettes, du « fauxmage » ?
J’ai bien compris que c’est une question de mentalité, et de position philosophique, qui veut qu’on n’exploite pas l’animal.
Je trouve que c’est une aberration, que ce n’est pas praticable, que ce n’est pas raisonnable, que c’est extrême.
Des tas de régions ont par exemple des spécialités ( les moules, les escargots, les races bovines, le cochon pata negra, les poulets de Brest, etc etc) qui en font leur fierté, et qui est un pan important, vital pour leur économie, leur patrimoine. C’est inscrit dans leur ADN.
Annuler ça, c’est un retours en arrière, ce serait du gâchis, ce serait vraiment renier l’histoire, la culture, et considérer que ce qu’on fait les générations précédentes était mauvais, indigne.
Tout le monde est ok pour dire que l’industrialisation extrême, que les maltraitances animales qui ont pour but de faire du volume ( les porcs ébouillantés, les poussins noyés, etc) sont indignes, et doivent être stoppées, ou du moins bcp bcp plus contrôlées et réglementées.
Car je ne considère pas qu’élever un cochon de paille, et le saigner, dans des conditions dignes, soit une maltraitance. C’est la nature tout simplement.
La souffrance lors de la mise à mort n’équivaut pas à la maltraitance.
Ce même cochon, totalement libre, se fera chasser et manger par un autre prédateur, et il souffrira lors de sa mise à mort.
Tué par un animal, ou par l’homme quelle est la différence ? que sa peau, ses os, soient utilisés pour notre consommation, ou qu’ils soient mangés par des charognards, des vers, au final le résultat est le même.
Pourquoi un omnivore devrait-il vouloir tant s’éloigner de sa nature, sous prétexte de ne pas faire souffrir un animal, alors que cette souffrance est normale et fait partie de la nature ?
Dans un autre contexte, il y a des tas de médicaments qui sont faits à base de matière animale. Les vegans vont refuser de se soigner avec ces médicaments ?
Autre chose qui m’interpelle, pourquoi les recettes vegan tiennent tant à se rapprocher des plats composés de viande ? fausse sauce bolo, faux hamburgers, fausses saucisses, faut plats en sauce type ragout, etc ?
Vous ne pensez pas que les recettes à base d’œufs, de lait, de miel, de beurre, de viande, de poisson ont été créées naturellement ? qu’elle existent parce qu’elles forment un tout, une évolution ? et ce depuis des milliers d’années ?
Encore une fois, pourquoi vouloir un changement si radical, vouloir luter contre sa nature profonde , alors qu’on pourrait juste être raisonnable, et consommer local & bio, avec le respect de l’animal en prime, soit consommer moins mais mieux.