Cocktail/ Ultra-Lounge/ Bossa-Nova/ Exotica/ Elevator Music.

Rappel du dernier message de la page précédente :
didithegrave
Le Heyd a écrit :
Par cet après-midi ensoleillé et presque caniculaire, il est tout à fait logique de remonter ce topic.

Plus samba que bossa mais ça sent quand même le soleil et c'est brésilien. Bref, on oublie un peu trop souvent le génial Paulinho da Viola merde!



ce rythme, le son des cuicas...:



Merveilleux.
Sinon, oui, Paulinho Da Viola, ça n'a jamais été Bossa Nova (d'ailleurs la Bossa Nova n'existe pas, tout est Samba.)
C'est le grand continuateur d'un son, d'une énergie qui remonte à plus d'un siècle..

Extrait du documentaire de Pierre Barouh, un Paulinho tout jeune.
Ecoute la rythmique qu'il tire d'une petite guitare cheap. Ici avec la grande Maria Bethania.

Pour avoir une idée de la source même de la musique Brésilienne populaire, c'est ça.





@ ES125er : oui, ça plus que compte.
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
Le Heyd
C'est justemment en voyant cet extrait de Saravah dans une émission sur la bossa-nova que je me suis dit "merde il est trop souvent oublié ce type génial!". J'avais failli poster la même video du coup. D'ailleurs pareil pour Maria Bethania, on connait en général beaucoup plus le frangin et c'est bien dommage.
Allez un petit lien de cette dernière avec la patronne de la musique brésilienne Gal Costa.



Faudrait renommer ce topic "O grande tópico soalheiro da musica brasileira" en espérant que ne viennent pas les fans d'Angra et Sepultura
Le Heyd
Je suis un homme heureux, hier dans une foire aux disques j'ai trouvé ce LP dont didi avait parlé précédemment :



Un rayon de soleil lors de ce dimanche froid et pluvieux.
Guillaume212
Pour remonter ce topic qui procure un peu de classe et de finesse dans ce monde de brute, cette belle séquence de Vinicius de Moraes & Toquinho, un classique mais c'est toujours agréable, quelle merveille de sobriété et quelle élégance dans le jeu de guitare de Toquihno

Mon projet Gawar : http://soundcloud.com/gawar
didithegrave
Bon il parait qu'en France on se pelle les roustons.
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
Le Heyd
Oui réchauffons-nous :





Et rendons à César ce qui est à César, non ce n'est pas une chanson des Black Eyed Shit D'ailleurs Pais Tropical aussi est de lui, mais j'adore la version de Wilson Simonal, j'adore Wilson Simonal tout court.

straoul
... puis je me permettre ceci, ... du grand Marc Ribot

"For Malena"


straoul
... forcément, encore :

Henry Mancini - "It Had Better Be Tonight"





... bon pour les yeux aussi
Invité


jules_albert
didithegrave a écrit :



Quote prise de cet article
http://www.20jazzfunkgreats.co(...)eats/

Exotica’ is Throbbing Gristle’s crippled tribute to the man who established the blueprints of what would become lounge music. Many of us might well think of Lounge as the most banal of genres, a tepid wallpaper for the exercise of jet-set fantasies full of that ennui that comes from knowing that no matter where you are you can’t escape from yourself. On the other hand, Genesis P-Orridge loves Martin Denny’s music, which he describes as ‘staggering’ and ‘chaotic’, I listen to Denny’s synthesiser version of Quiet Village and I have to agree, there is definitely a creepy element in the vibes of this music, like the decadent shadows projected by the white villas of J.G. Ballard’s Cocaine Nights, this is a march for bloated automatons caught in the corrupted machinery of leisure, Throbbing Gristle’s appreciation another example of the way in which they see through the commercial and social veils which disguise the horrors surrounding us.

throbbing gristle est évoqué plusieurs fois dans le texte de jean-marc mandosio, "je veux être une machine : genèse de la musique industrielle", texte passionnant d'une cinquantaine de pages paru en 2008 dans le recueil "d'or et de sable". le texte, dont voici un court extrait, recèle aussi des passages fort éclairants sur la musique produite par la firme muzak :

Throbbing Gristle - dont le nom pourrait se traduire par "sexe turgescent" - était au départ un collectif d'artistes originaires de la ville industrielle de Hull, influencés par le mouvement Fluxus et les actionnistes viennois, qui se lança dans l'expérimentation sonore en adoptant une approche résolument anti-musicale. Leur volonté de choquer les rapprochait des punks, mais ils considéraient ceux-ci comme beaucoup trop inféodés à la musique et en particulier au rock, comme l'expliqua la tête pensante du groupe, Genesis P-Orridge : "En fait, je me sens toujours incroyablement offensé quand je vois quelqu'un faire référence à moi comme à un musicien. Avec Throbbing Gristle, ma première exigence fut de demander à chaque personne impliquée qu'il n'y ait ni batteur, ni guitariste solo, ni guitariste rythmique. J'ai souvent débattu de la question avec des groupes punks, qui disaient : "Apprenons trois accords et formons un groupe." Et je pensais : "Mais pourquoi diable apprendre trois accords !" Pour moi, c'est là que repose le problème du punk : les punks voulaient apprendre à jouer de la musique."
[...]
Le but de l'opération, parfaitement atteint, était de susciter le malaise chez les auditeurs. Throbbing Gristle cultivait la provocation et se réjouissait d'avoir été qualifié par un quotidien anglais de "destructeurs de la civilisation". Toutefois, certains de ses enregistrements en studio ressemblaient beaucoup plus à la techno-pop de Kraftwerk qu'à du bruit blanc, et le slogan publicitaire de la firme Industrial Records, fondée par le groupe ("Musique industrielle pour gens industriels") ainsi que certaines de ses pochettes de disques trompeusement anodines, visaient à semer le trouble dans l'esprit des acheteurs en faisant passer Throbbing Gristle pour un groupe de musique pop.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
didithegrave
Merci pour la citation fort intéressante, mais Throbbing Gristle c'est pas vraiment le sujet du topic, même s'il est intéressant de constater qu'on trouve des correspondances inédites entre lizzy lissning et un des groupes les plus radicaux du XXème siècle.


Rêverie tropicale avec Les Baxter.
(J'ai coutume, ou pas coutume de dire que Les Baxter c'est un peu l'ancêtre musical de google map)


Pour vous donner une idée de l'importance de Les Baxter, lorsqu'Elvis est arrivé dans les charts, c'est avec lui qu'il se disputait la place de N°1. (Heartbreak Hotel vs. The Poor People Of Paris)
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
Invité
Le Heyd


Didi tu connais sûrement, beau disque en tout cas.
didithegrave
Ouais, mais ce qui me chiffonne avec Schifrin c'est qu'il joue très très bien du piano, peut être trop bien, et qu'il a tendance à en foutre partout, ce qui finalement ramène le disque aux antipodes de la bossa nova suave et impressioniste de Jobim ou même Johnny Alf.
Ça préfigure un peu ce qu'on appellera plus tard le Hard-Bossa.

Hop, un peu de Inflight Entertainment.
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
Zorzi
  • Vintage Top utilisateur
  • #45
  • Publié par
    Zorzi
    le
Curieusement, parmi ce qui se fait de mieux ces dernières années en bossa nova et apparentés vient d'Italie et d'Allemagne. Le Brésilien Toco par exemple dont son merveilleux album Outro Lugar a été produit en Italie par S-Tone.

Extrait :




Excellent Nicola Conte ! J'adore ses albums !

En ce moment sur groupes / artistes pros...