Cocktail/ Ultra-Lounge/ Bossa-Nova/ Exotica/ Elevator Music.

Curieusement, parmi ce qui se fait de mieux ces dernières années en bossa nova et apparentés vient d'Italie et d'Allemagne. Le Brésilien Toco par exemple dont son merveilleux album Outro Lugar a été produit en Italie par S-Tone.

Extrait :




Excellent Nicola Conte ! J'adore ses albums !

Vraiment bien Toco ! Ca me fait penser un peu à ce titre de Corduroy, dans la prod et l’énergie.
C'est drôle, mais ces trucs là sonnent quand même très très européens.





Sinon, il est marrant ce titre Zorn.

Trop cool ce Corduroy qui me fait penser à cette version du célébrissime Mas que nada par Sergio Mendes vers la fin des années 60.

Morceau magnifique.

Je ne comprend pas pourquoi avoir mélanger la bossa avec la musique Lounge/Cocktail. D'une part c'est rabaisser un style qui a un passé et un prestige que n'a pas la musique Lounge et c'est une musique bien plus subtile, d'un point de vue rythmique harmonique et mélodique que la musique Lounge.
Du coup j'ai plus envie de poster mes morceaux de Bossa en rubrique jazz que ici.
Mais bon, le topic jazz est déja assez chargé.

Un chef d'oeuvre :

Tu fais bien de le faire remarquer. Je l'avais fait (créer un topic seul sur la Bossa) à une époque mouvementée ou je me baladais en sous-marin dans le forum après 15 bannissements et il a été lâchement supprimé.

On est tellement peu à apprécier ces courants sur le forum, que j'en ai fait un topic généraliste.
Et il y a plein de correspondances, des idiomes communs à tous ces styles. Il n'y a absolument pas d'histoire de rabaisser ou élever. La Bossa Nova étant déjà une version bourgeoise et raffinée de la Samba et qui historiquement est arrivée après la musique lounge. Les Baxter partageait les mêmes préoccupations harmoniques (les romantiques français et les Russes par exemple) que Jobim (et ce avant Jobim).
Il n'empêche que pour moi Jobim est le plus grand, et tous les parangons du lounge, que ce soit Mancini, Esquivel voire Bacharach ont pris de lui, et je ne pense pas qu'on puisse les considérer comme des manches sans subtilité.
C'était d'ailleurs plus un topic sur tous les sous-genres de la Cocktail Generation avec la Bossa au centre, et comme j'aime bien les grands écarts, passer de Paolinho Da Viola à Pizzicato Five fait ma plus grande joie. Le purisme de classe, ça ne m'intéresse pas, ce topic fonctionne bien et en est la preuve.



Ce titre de Joao Gilberto est une merveille mystique. D'ailleurs tout l'album blanc est magique.
Et qui prouve que la Bossa n'a pas grand chose à voir avec le Jazz, en fin de compte. Carlos Lyra a d'ailleurs fait une chanson sur cette question

La bossa nova a engendré de nouveaux artistes qui s'en inspirent et qui peuvent bon an mal an rejoindre l'étiquette lounge et ça n'a rien de dégradant. Je suis particulièrement fan de ces nouvelles lectures.

Le toujours surprenant Nithin Sawhney par exemple :



L'Italien Donati, que j'adore, qui nous a fait 3 pures merveilles d'albums de musique brésilenne ou approchante. Production époustouflante, arrangements inventifs et luxuriants



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Les Allemands de Juju Orchestra



puis du Bahama Soul Club

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ou du Club des Belugas avec cette excellente reprise avec la voix de Dean Martin



ou avec un chanteur américain d'aujourd'hui



bon je peux en poster des kilomètres…

Certes vous avez raison. Mais il est quand même possible de tracer une frontière entre les deux genre, rien que pour l’intérêt pratique.
Mais je n'insiste pas, je comprend vos points de vue.

Je suis moi-même fan de bossa nova. Je comprend tout aussi bien le tien.
On n'a pas l'air d'être très nombreux, c'est peut-être en prévoyant cet état de fait que Didi a formulé un pot un peu large.

Tiens, est-ce que tu tiens un artiste comme Marcos Valle (un de mes préférés) pour un pur tenant de la bossa ?



Peut-être plus avec un morceau comme celui-là

Les grands esprits se rencontrent, j'ai failli poster ça cet aprem :

@zorzi
Disons que pour moi la bossa se definit par une certaine complexité entre rythme, mélodie et harmonie, en plus du format : guitare acoustique/voix. Le premier extrait contient une clave typiquement brésilienne mais le coté assez orchestré l'éloigne un peu du genre.
Le deuxième est carrément bossa, j'aime bien d'ailleurs.

Même s'il y a cette intrication harmonique et cette complexité sous-jacente, dans les premiers disques du mouvement, la recherche de sobriété malgré l'orchestre est quasi obsessionnelle.
Le cas de Marcos Valle est un peu différent, même s'il a sorti une paire d'albums purement Bossa, je rapprocherais son parcours de celui de Eumir Deodato. Ils font partie de la deuxième vague de musiciens brésiliens, qui ont migré vers les Etats Unis et ont été plus interessés par l’expérimentation, la production, et la modernisation du propos.

Allez hop, Andy Williams, Marcos Valle et le Quarteto Em Cy

Trop fort ! Dans le genre Double 6 !!!

Un artiste immense qui m'apporte un immense plaisir depuis des décennies c'est Ivan Lins dont l'album Jobiniando est dédié à Jobim

S-Tone inc, sous ce nom de groupe on trouve le pianiste milanais Stefano Tirone. J'adore ce morceau où chante d'ailleurs Toco que l'on citait un peu plus haut dans ce topic.

Mouais, je préfère quand même Eu Vim Da Bahia.

Un groupe bidon américain, sensé être brésilien, mais avec un nom hispanisant, vendu par un sous-sous-label pour rentrer dans le créneau de Brasil 66. Et... c'est excellent.



Pour continuer dans les pastiches
Billy Strange qui s'essaye au créneau Herb Alpert & Tijuana BrasS


Et un bagel, un.

Compositeur kitsch italien agréable a écouter, avec un verre de martini bianco à la main, un dimanche de mai ensoleillé, dans une cour préservée, pittoresque et fleurie de la banlieue est de Paris. totalement lounge quoi.

J'ai eu l'impression de voir un film avec un Alain Delon ( bonne époque ) en écoutant : sympa !!!