Doc Loco a écrit :
darkhann a écrit :
On voit bien que lars veut donner une direction "tendance" à l'album en squezzant les solos.
Et sur ce point Kirk est extrêmement lucide puisqu'il fait remarquer à ce moment que se plier à la tendance actuelle fait que cet album sera daté justement, puisqu'inscrit dans une période donnée. Bon, d'un autre côté il défend son bifsteak mais ce moment-là m'a fait penser que rétrospectivement l'histoire lui donnait raison.
Heureusement qu'ils l'ont ce Kirk. Je n'ai pas été surpris par ce que j'ai vu dans le reportage à son sujet. Ca fait bien longtemps qu'il m'apparaît comme l'élément modérateur, celui qui évite de transformer Metallica en armée mexicaine. A ce titre, bien que le passage avec Mustaine soit émouvant, j'ai quand même beaucoup de mal à m'imaginer le groupe continuant de manière viable avec lui. Disons que si son éviction était inévitable, ils auraient peut-être pu s'y prendre différemment. Enfin, le passage le plus touchant fut l'évocation l'air de rien de Burton. "Vingt ans que j'attends ce moment, et il manquera toujours quelqu'un." Pour le reste, je suis plus mitigé sur Mustaine. Je respecte le musicien (les albums de Megadeth, c'est quand même quelque chose, rien que pour ça, merci Lars et James
), mais j'ai un peu de mal avec le bonhomme. Il en a quand même pas mal joué de sa frustration.
Pour revenir à Hammett, c'est comme Murray dans Maiden, le type conscient qu'il a coché les six bons numéros plus le complémentaire le jour où il a croisé la route de ses compères, et qui a suffisamment d'intelligence pour, comme il le dit, mettre son égo de côté et voir un peu plus loin que le bout de son nez (percé).
A part ça, la surprise du documentaire fut l'implication personnelle de Bob Rock dans la thérapie. Il me faisait parfois l'impression d'être une éponge absorbant toutes les problématiques du groupe, même celles qui ne le concernent pas. Curieux. Et je comprends que les papiers du psy l'aient un rien énervé.
Ulrich ? Rien à dire, il nous à fait du Lars. A la fois attachant (son caractère volubile "dix secondes de question, quinze minutes de réponse" est bien connu) et franchement tête à claques, le tout démultiplié comme tout ce qui concerne ce groupe. Mais, même si j'arrive à saisir le bonhomme (je crois que Metallica est le seul groupe dans lequel il ait jamais officié, et à ce titre, c'est son grand projet, donc tout obstacle se doit d'être abattu), je comprends aussi qu'il faille quarante-deux bières à Hetfield pour lui dire "Je t'aime". Et puis tout le monde sait que quarante-deux est la réponse à tout, n'est-ce pas Doc ?
Quant au psy, il est vrai que sur la fin, il parvenait à devenir plus énervant que Lars, pas un mince exploit. Il devait bien la sentir la rente à vie californienne, hélas, hélas... Mention spéciale à sa dernière scène : "Je suis content que tu me dises ça. Et oui James, il y a une différence entre la tristesse et la déprime." Puis un silence que d'aucuns traduiront par "Moyennant quarante mille dollars supplémentaires, je peux toujours te l'expliquer."
En ce qui concerne l'audition des bassistes, je fus étonné de voir que Keenan avait postulé. Quant à Trujillo, j'ai du mal à croire qu'il ne l'ait pas connu, puisque Suicidal a quand même fait la première partie sur une de leurs tournées américaines en 94, pendant trois mois, sans compter toutes les premières parties de concerts européens en fin de tournée du black album.
Mais le meilleur moment de ce reportage reste son final, durant Ecstasy of gold, quand il se prépare à monter sur scène. Même moi je me sentais soulagé, pourtant je m'en fiche un peu de leurs problèmes (par moment, ça faisait un peu
"pauvre petite fille riche" leur histoire
).
lemgement lemg