yanissdm a écrit :
Salut les gars, un petit retour sur ce topic dans lequel je vois qu'on ne manque pas de sujets de discussion.
Comme quelqu'un parlait de "Another Brick on the Wall", le seul morceau qui passe toujours à la radio, je suis tout à fait d'accord pour dire que ceux qui ne connaissent cette chanson du Floyd doivent avoir une idée bien fausse de ce que représente PF.
C'est d'Ailleurs la 1ère chanson que j'ai connue de PF, et the Wall le 1er album...Après avoir essayé d'écouter l'album (j'avais 13 ans), ca a mis 6/7 ans avant que je me réintéresse à ce groupe.
Quelqu'un a aussi parlé du poids de Gilmour: bon, okay, l'essentiel c'est son jeu. Mais en tant que mec, fier d'être mec, et sûr de mon orientation sentimentale
, il faut reconnaître que Gilmour était un beau gosse dans les années 70. Même ma femme le dit.
Et puis: vers 1976, un peu trop d'alcool ingurgité (je sais plus où j'ai lu ca). A cette époque, je ne sais pas quelle était la part des drogues dans l'univers du Floyd, car on entend tout et son contraire sur le sujet.
D'un côté Mason, dans son bouquin, qui affirme clairement que les drogues n'avaient pas leur place dans le sens où la perte de Syd les avaient bouleversés, d'un autre Waters qui dit dans une interview au moment de Animals que chaque membre du groupe est responsable de ses actes et de ses prises de drogues...Okay.
Regardez Gilmour à partir de 1975 pour les sessions à Abbey Road de Shine On. Regardez le en Live en 1980 pour The Wall, ce n'est plus le même gars.
Les photos, vous les trouverez aisément sur internet.
Puis l'époque où il a touché le fond: 1985-1990. Les photos autour de l'album "Momentary Lapse of Reason" sont éloquentes. J'ai lu une interview de Gilmour (hélas, en allemand) de 2006, dans laquelel le journaleux lui demande ce qu'il dirait au Gilmour de 1987 de changer dans sa vie.
Réponse de Gilmour: je lui demanderais d'arrêter la Coke.
Bref, ceci n'est pas un topic People, mais simplement l'occasion de présenter mon idée sur le cheminement créatif de Gilmour:
- période 1968-1977, entente cordiale (bien que tendue parfois) avec Waters, travail d'équipe, le talent de Gilmour est apprécié par ses collègues, mais il évite de s'exposer comme le leader de PF. Ses créations trouvent leur essence dans l'inspiration de Waters, leutr travail est complémentaire--> ca roule ma poule.
- période 1977-1985: Waters efface Gilmour. Il diminue son importance dans le groupe, et Gilmour a de plus en plus de mal à trouver un écho à ses créations-->déchéance
- période 1985-1990: le doute. Gilmour est seul au manettes, il affronte les attaques virulentes de Waters, un procès. Waters l'accuse de dénaturer PF, de continuer pour l'argent, et Water n'y va pas de main morte. Gilmour est blessé, pas tellement sûr de lui, il n'a plus cette possibilité de trouver dans les textes profonds et puissants de Waters un carburant pour faire dynamiter sa musique. Le résultat, à mon sens, dans Momentary, est évident: cet album est fade--> prise forte de Coke. C'est à cette époque qu'il fait don (!!!!) de son instrument de travail, son arme chez PF, sa Black Strat (donnée au Hard Rock Café de Dallas). Il divorce aussi de Ginger Gilmour, sa 1ère femme, avec qui il a 4 enfants
- période 1990-aujourd'hui: la lente résurrection. Il la doit à une seule personne, Poly Samson. Elle l'a fait renaitre, reprendre foi en sa musique, écouter ses ambitions artistiques. En 2001, il récupère sa Black Strat.
Bref, voilà, c'est ma vue des choses. La Black Strat de Gilmour est le symbole même de sa musique. Avec cette gratte, il a lâché les meilleurs notes de PF. La donner était un geste fort, comme pour marquer la fin d'une époque. La reprendre, aussi.
Je pense que Gilmour est un gars sensible, qui a longtemps subi la domination de Waters, sans se rebeller car il n'avait pas forcément conscience de ses capacités musicales. J'ai entendu Gilmour dire: "le solo dont je suis le plus fier, avec mes modestes moyens de guitariste, est celui de Dogs", ou alors "allez dans le métro de Londres, vous verrez plein de guitaristes bien plus talentueux, techniques que moi, et qui eux, ne gagnent rien de leur musique, bizarrement".
Je crois que la lutte avec Waters l'a cassé dans les 80's, d'où la prise de poids en parallèle à la prise de Coke...
On a aussi déjà entendu parlé de tendances Borderline (auto mutilation) à cette époque...
C'est cette sensibilité, cette expressivité, couplée à la force des textes de Waters et son inspiration qui ont, pour moi, fait PF...
Désolé pour le pavé !
je le trouve sympa ton pavé pour ma part....