onzieme diese a écrit :
tu es obligé de jouer les "standards", il ne reste plus des masses de temps pour autre chose
(qui en plus a tendance à faire retomber l'ambiance puisque les gens connaissent moins)
C'est exactement le souci de ce genre de groupe. Du temps où j'étais claviériste et second guitariste de coverqueen, on faisait des titres moins connus comme '39, It's late, seaside rendez vous... j'aurai aimé imposer Prophet song ou Black Queen mais à un moment tu ne peux pas lutter quand tu as un manager bien franchouillard qui te rappelle que le public est français et qu'il n'a pas une grande culture rock. La plupart des gens qui vont voir Queen + Rodgers (heureusement qu'il est parti...) ou Coverqueen, Gary Mullen, etc n'ont pas plus de culture queenesque que les deux greatest hits (les plus médiocres ont le greatest hits 3, l'horreur) + made in heaven ou cosmos rocks. Je dis bien la plupart.
Mais le fond du problème est que lorsque les gens ne connaissent pas une chanson, l'attention retombe, l'enthousiasme aussi. Lors d'une des plus grosses dates en Suisse que j'ai faite avec Coverqueen j'ai vu un public entier ne pas connaître (et donc ne pas chanter) Love of my life ou carrément bailler après It's late là où ils meuglaient "I want to break free" ou "radio gaga".
Maintenant que je joue avec un cover de Beatles, c'est bien pire... Yellow submarine crée un tsunami d'enthousiasme là où chanter Revolution ou Back in USSR les laisse presque de marbre. Et de les voir taper dans les mains sur le premier et le troisième temps...
... y'a pas à tortiller, dans 40 ans, celui qui fera un coverband qui réunira les chansons de Patrick Sébastien, des musclés, de licence 4 et de Christophe Maé aura sûrement beaucoup de travail dans l'hexagone !