Anaon a écrit :
Ceci dit perso, je ne dirais pas non plus que je suis "fan" des Mars Volta vu que j'aime surtout les deux premiers album et deux titres de Amputechture mais que j'éprouve presque aucun plaisir à écouter Bedlam tant il est "too much" (à mes oreilles).
Bedlam est leur album le plus violent et rentre dedans. Il contient de très beaux passages, mais c'est comme regarder un paysage par la fenêtre d'un train : c'est si rapide qu'on a du mal à l'apprécier pleinement la première fois.
En fait, c'est à peu près l'exact opposé de leur dernier disque - que j'ai enfin pu écouter en entier. Cette fois-ci, ils ont prit le temps de développer les morceaux avec parfois une extrême lenteur (Copernicus, où "les Mars Volta s'adonnent au post-rock" absolument magnifique). Je pense que ces deux albums forment un exercice intéressant pour le groupe. En tout cas, une chose est sûr, en live toutes les barrières entre les disques tombent, les morceaux peuvent s'enchaîner dans un désordre chronologique total tout en se suivant parfaitement.
bigcheese a écrit :
Depuis 2, 3 trois ans, c'est Captain Beefheart .
Je pense que c'était plus dû à l'indigestion d'une musique parfois lourde voire excessive. Autant j'aime me mettre le cerveau à l'envers avec Mr Bungle ou parfois avec Magma, autant M Volta me blasse. L'aspect technique est irréprochable, Omar et ses potes sont des véritables artisans. Je trouve cependant que ça reste de la musique stressante, souvent peu cohérente avec des réguliers solos branlette. Mais le délire général reste toujours interessant.
Clairement, la musique des Mars Volta est stressante. Dans la forme comme dans le fond. Mais certains de leurs disques savent installer des ambiances calmes (pour mieux les faire sauter à la dynamite deux minutes plus tard, ça reste un groupe de rock). Octahedron, dont je parlais juste au dessus, ou Frances the Mute avec ses longues plages de silence. Pour ce dernier, c'est le genre de disque à écouter de manière assez spécifique je pense : être attentif pendant les vrais morceaux "solides" et se relacher pendant les phases plus silencieuses. Enfin ça fonctionne parceque c'est leur seul album à jouer à ce petit jeu. Si toute leur discographie ressemblait à ça, ce serait gonflant.
Che Gue Natha a écrit :
En fait il font trop de remplissage expérimental peu accessible musicalement (voir pas du tout) et ça fait parfois chier. Par exemple The Widow est magnifique mais je ne comprends toujours pas l'intéret des 2 dernières minutes.
Quand ils arrivent à rester soft sur les trips sonores, ça envoie du très lourd (cf Ourobouros par exemple, une tuerie ce morceau).
Ca doit être pour ça que j'accroche peu à Amphutecture.
L'intérêt de ces minutes c'est de pouvoir prétendre faire un disque d'une heure quand il ne fait que 20 minutes en réalité.
Plus sérieusement, cet album est très cinématographique. Comme dans un bon film, il y'a pas mal de passages qui tournent au ralentis pour mieux jouer sur la dynamique. Le passage de Miranda, That Ghost Just Isn't Holy Anymore à l'énorme (par sa durée) Cassandra Gemini ne serait pas aussi génial si on ne se prenait pas ce dernier morceau dans la gueule avec une violence phénoménale après cette retombée silencieuse à la fin de Miranda.
Après, si tu préfères les morceaux de The Bedlam in Goliath, qui pourrait plus s'apparenter à un film d'action ultra bourrin (bien que tant de bourrinage pourrait être un concept en soi-même à ce niveau), c'est normal que les longs passages contemplatifs que le groupe avait l'habitude de pondre à l'époque te saoûlent ! Mais leur musique s'est quand même bien standardisée depuis. Pas dans un sens négatif, mais plutôt "plus facilement assimilable".
(Et voilà, j'étais juste venu dire que le dernier album était cool à la base... J'ai encore l'impression de passer pour un fanboy à écrire des pavés et répondre à tout le monde.
)
Your mother is so fat, the escape velocity at her surface exceeds 3*10^8 M/S.