J.K & Co. Live In San Francisco 1967 - 2016
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Dans les albums psychédéliques que j'ai découvert, il est sûr que la plupart sont des outsiders.
Pour l'esprit populaire et la musique psychédélic, ne reste souvent que la mémoire de
The Beatles, The Doors, Pink Floyd, Jefferson Airplane, éventuellement
Grateful Dead... mais bien souvent, pour les non amateurs, on ne s'en tient plus qu'a ces groupes.
Pourtant, la liste des albums incroyables de la fin des années soixante est pléthorique et certains sont de vrais trésors passés aux oubliettes de l'histoire malgré leur incroyable richesse.
Tel était ma surprise quand j'ai écouté la première fois
Suddenly One Summer, l'unique album d'un total inconnu pour moi :
Jay Kaye, un jeune prodige du Missouri.
Dès ses 12 ans, Jay Kaye se révèle déjà comme un talent précoce, créant son premier groupe avant même l’adolescence.
À 15 ans, il crée son œuvre la plus marquante, Suddenly One Summer, après avoir croisé la route du producteur
Robin Spurgin à Vancouver.
Ce dernier, impressionné par ses compositions, l’emmène en studio pour enregistrer un album qui deviendra un incontournable chef d’œuvre de musique psychédélic, bien qu’il n’ait pas connu le succès à sa sortie.
Intitulé Suddenly One Summer, avec des titres qui s’enchainent, ce disque a pour thème le cycle de la vie, l’éternel retour, la renaissance après la mort… concept fumeux mais typique de l’époque, réalisé sous l’influence de psychotropes.
Mais ce qui frappe c’est que ce LP s’impose comme une œuvre psyché singulière qui fusionne des éléments expérimentaux, introspectifs et oniriques.
À seulement 15 ans, Jay Kay réalise un disque qui dépasse les limites de l’époque en matière de texture sonore et de contenu lyrique avec cette capacité de jouer sur les émotions et l’esthétique.
Pour moi, Suddenly One Summer est un joyau a redécouvrir absolument, c'est bien plus qu’un simple album psychédélique.
C’est une œuvre audacieuse et bouleversante ou Jay Kaye et ses complices parviennent à capturer l’esprit des années 60 en offrant un disque d’une beauté incroyable où chaque morceau invite à une immersion totale dans un univers sensoriel et introspectif.
Et puis, rien que ce titre
Fly avec ses bandes a l'envers, parait incroyablement en avance sur son temps...
La voix se rapproche de celle de
Thom Yorke de
Radiohead et le titre aurait fait bonne figure 30 ans plus tard sur un album comme
OK Computer par exemple !
Et maintenant, j'apprends qu'il existe un "deuxième" album, un live qui annonçait Suddenly One Summer, dés 1967, ce
Live In San Francisco.
Forcément, par rapport à l'album studio, le son sonne un peu cracra mais reste tout a fait digne d'écoute.
(voir
J.K & Co. - Suddenly One Summer - 1968 page
83 post #1243)
Playlist Complète :
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...