The Psychedelic Section

Sympa à écouter. Une chanson très relaxante

Spur - Spur of the Moments - 1968


Spur était un groupe obscur de l’Illinois qui a gagné une notoriété locale a la fin des sixties sans avoir jamais tiré le gros lot d'un hit.

Ils ont fait les premières parties de grands groupes de l'époque comme The Byrds, Cream, Bob Seger, Steve Miller et The Grateful Dead.

Pour Spur of the Moments, le label Drag City a compilé les cinq meilleurs morceaux de leur unique album avec plusieurs outtakes et quelques 45 tours.

Un excellent album a découvrir



Playlist complète :

Et ça c'est pas psychedelic ça???
Bon Punkadelik peut-etre, ou psychodelique sinon
en tout les cas ils sont tous chargés!!

Bien sûr The Cramps a toute sa place ici, c'est un groupe qui a fusionné le rockabilly, le garage punk 60' et le psychédélic.

Pour l'instant j'ai fait le choix de rester dans la période 1966-1971 pour éviter d'aller dans le progressif qui a déjà un topic dédié et, perso, je ne suis pas fan de musique trop savante (1 accord c'est bien, 2 accords c'est du rock, 3 accords c'est du jazz non ? )

J'ai encore des cartouches dans cette période avant d'entrer dans un chapitre encore plus vaste de néo psychedelia...

Mais t'en fais pas j'y viendrai, je peux faire un écart avec cet excellent album des 80' que tu connais déjà c'est sûr : The Prisoners - THE WISERMISERDEMELZA.

En 1983, alors que le monde écoutait "Thriller", Eurythmics et "Let's Dance" de Bowie, The Prisoners ressortaient le Farfisa pour un retour du garage mod psyché...

Bon, on va pas se mentir, même la contre culture psychedelic a été exploitée pour de sombres raisons commerciales, la machine capitaliste dévorant tout sur son passage.

Durant les années 60, voyant que la jeunesse avait un petit pouvoir d'achat, tout était bon pour refourguer n'importe quoi.

Une chemise moche bariolée : "dites que c'est psychédélique et ça se vendra bien" était l'argument de vente utilisé par les vendeurs de l'époque...
(source : L'art Psychédélique - Robert E. L. Masters et Jean Houston - 1968 - voir page 32 )

Pour la musique, on en a déjà parlé, la psychexploitation a bien existé, et le pire c'est que, même en tant que pastiche, certains albums étaient bons.

Avec Jerry Cole a la guitare (voir page 120)


T. Swift And The Electric Bag - Are You Experienced ? - 1968


Il ne faut pas chercher un groupe sur cet album, juste quelques musiciens de studio prêts a exploiter le filon psychedelic et l’extraordinaire album de Jimi Hendrix sorti en 1967 "Are You Experienced ?"...



Playlist complète :

Ben évidemment les Prisoners j'ai acheté l'album à sa sortie... De l'avantage de trainer avec des Mods à l'époque.... Quand à la Psychexploitation il y a tout les films de bikers/hippies trippés avec les séquences "Sous acides" qui pour faire un genre à eux tout seuls... Bizarre en y pensant que Tarantino n'ai jamais recupérer le filon!!
Et par conséquent un petit Fuzztones de derrière les fagots pour féter ça!!
Grand groupe de scène aussi d'ailleurs:

et musique d'un des susnommés bikerzploitation movies!!

Je suis en train d'écouter Dogfeet (décrit par Sly en page 81). C'est vraiment très sympa

Family - Music in a Doll's House - 1968


Music in a Doll's House est le premier album du groupe de rock progressif Anglais Family, sorti le 19 juillet 1968.

Malgré tout, je considère le premier album encore comme un album psychedelic par rapport à l'année de sa sortie et au fait que le style progressif est en encore en gestation,... disons que c'est un album charnière, un peu comme le premier album de King Crimson - In the Court of the Crimson King.

L'album, coproduit par Dave Mason de Traffic, présente un certain nombre d'arrangements musicaux complexes contribuant à son ambitieux son psychédélic.

Tout sur cet album est incroyablement créatif : les sons, les instruments comme le Mellotron, le violoncelle ou la flûte, même des cuivres, les mélodies inspirées de la musique classique et symphonique sans oublier l’incorporation de passages rappelant les comptines enfantines.

Et puis, il y a cette voix, celle de Roger Chapman, qui ressemble à s’y méprendre sur les premiers morceaux de l’album à celle de Peter Gabriel.

A chaque fois que j’écoute ce disque, je me demande comment ont-ils fait pour trouver des sons pareils ?
Leur musique semble indescriptible et la multitude des instruments joués s’enchevêtre tellement bien que l’on en reste pantois.

Aucun clavier n’est mentionné sur la pochette et pourtant ils sont nombreux, dont le fameux Mellotron qui donne la chair de poule dès qu’il est utilisé.
On peut penser que Dave Mason, producteur de l’album, joue les parties de Mellotron.

Hautement original !



Playlist complète :

It’s All Meat - It’s All Meat - 1970


It’s All Meat était un groupe de Toronto au Canada, leur album sorti sur Columbia Records est superbe et peu connu.

Le nom du groupe vient d'une publicité de nourriture pour chien !

Avec un son d'orgue trippant, il satisfera autant les amateurs de garage que de psychedelic rock.

L'album sonne comme un mix entre The Doors de 1967 et les Rolling Stones de 1965.

Je recommande.



Playlist complète :

C'est un monument de la psychedelia pop anglaise, extrêmement original, un album a connaître. (déjà posté page 25)

Voici 2 morceaux malgré tout, l'album en playlist est écoutable ici :

Playlist complète :




July - July - 1968

Wicked Lady - The Axeman Cometh - 1969-1972



Autre pochette (censurée ?)


Un Power Trio de Northampton en Angleterre formé par le chanteur guitariste Martin Weaver en 1968 avec le batteur "Mad" Dick Smith et le bassiste Bob Jeffries.
Excessivement heavy (dans tous les sens du terme), ils n'ont jamais atteints les statuts stratosphériques de groupes comme Cream, The Jimi Hendrix Experience ou Blue Cheer (pour parler d'autres heavy power trio psychedelic comparables).

L'utilisation lourde de feedback, fuzz, d'alcool et de drogues associés a des comportements erratiques les ont relégués a jouer dans des clubs, souvent pour les Hell's Angels et autres bikers locaux.

Le mieux pour définir cet album est certainement de reprendre les notes de pochette :

"This CD presents hard rock underground music by a lost legend of proto-metal.
In the spirit of the Wicked Lady, we ask you to now set your amp at maximum, consume illicit substances, and relax in an armchair"

A écouter au maximum de volume donc



Tracks Listing :

1 - Run The Night - 0:00
2 - War Cloud - 5:11
3 - The Axeman Cometh - 12:51
4 - Life And Death - 19:46
5 - Wicked Lady - 29:51
6 - Out Of The Dark - 35:56
7 - Rebel - 46:16
8 - Living On The Edge - 49:52

Playlist complète :

The Racket Squad - Corners Of Your Mind - 1969


Habillés dans des vestes Nehru, portant des perles d'amour, The Fenways ont changé leur nom en The Racket Squad en 1967 et signé un contrat avec Jubilee.
C'était un groupe de Pittsburgh, Pennsylvanie, qui était assez connu régionalement.

Ils ont enregistré deux grands albums : "The Racket Squad" en 1968, essentiellement dominé par des reprises et "Corners Of Your Mind" en 1969 dans une direction plus poussé dans le psychedelic.

Une agréable collision entre pop et acid-rock.

Playlist :

Jan & Lorraine - Gypsy People - 1969


L'origine de ce duo féminin est incertaine, l'album a été enregistré a Londres et correspond bien a la scène psychedelic folk Anglaise mais leur accent laisse penser qu'elles viennent plutôt du Canada.

Même si elles ont été accompagnées par des musiciens invités pour l'album, Jan & Lorraine affirment leurs indépendances et leurs talents de chanteuses compositrices et multi instrumentistes à une époque où les femmes avaient peu de contrôle sur leur musique.

Plusieurs instruments originaux ont été utilisés : kazoo, tablas, flûte, violons, chants d'enfants.... qui donnent une atmosphère relaxante et un effet optimal à l'aspect zen de leur psychedelia.

Un album cool et exotique d'acid folk.



Playlist complète :

Sweetwater - Sweetwater - 1968


Un groupe baroque et inhabituel de psychedelic folk rock.

Inhabituel déjà par le nombre de ses membres (huit), les instrumentations utilisées (flûtes, violoncelles, congas, clavecins, rajoutés aux plus conventionnels guitares, basses, orgues et batterie), ainsi que par l'étendue éclectique de leur style musical.

Leur album était le type de sortie qui n'a pu exister qu'en tant que produit de la fin des 60', alors que la musique partait dans toutes les directions et qu'un label (Reprise) a fait le pari de tenter ce challenge improbable.
Ils ont ensuite joué au festival de Woodstock.

Sweetwater mélange de la psychedelia californienne avec des claviers jazzy et une influence classique violoncelles - flûtes servie par la chanteuse Nansi Nevins dont la voix rappelle parfois Grace Slick.

En décembre 1969, Nansi Nevins, alors âgée de 20 ans, s'est retrouvée dans un accident de voiture dont elle a subit de graves traumatismes cérébraux, la plongeant dans le coma et endommageant ses cordes vocales.
Cela lui a nécessité des lourdes thérapies durant de nombreuses années, la rendant incapable de rejoindre le groupe au moment ou leur carrière commençait à se développer.

Leur producteur tenta malgré tout de relancer le groupe, sans succès, même si un deuxième album a pu être complété avec les autres membres du groupe au chant.

Une curiosité baroque assez déroutante mais un grand album à découvrir...

Playlist complète :

The Illusion - Did You See Her Eyes - 1969

(voir page 58)

Front Page Review - Mystic Soldiers - 1968


Front Page Review était un groupe de Boston, ils signèrent un contrat avec le label MGM et leur seul album fut produit par Alan Lorber (voir page 68), le légendaire inventeur du "Bosstown Sound" mais, pour des raisons diverses, l'album ne sortira pas.

Pourtant Front Page Review firent cet album de psychedelic rock incroyable et passionnant, typique de la fin des 60', avec des influences de groupes Californiens comme The Doors ou Jefferson Airplane.

Leur unique album, "Front Page Review" est une œuvre délicieuse, durant seulement une trentaine de minutes, mais en même temps très intense.

C'est un album rempli d'idées originales et de mélodies intéressantes, il y a des changements de mesures inattendus et des paroles inspirés,... on sent qu'Alan Lorber fit un travail spectaculaire en prenant avantage de cette combinaison unique de musicalité et de propos a teneur social, caractéristique du groupe.

Il s'est débrouillé pour intégrer les magnifiques thèmes du groupe dans une autre dimension sonore, rajoutant des effets efficaces pour évoquer une imagerie psychédélic quasi cinématographique.

Front Page Review a laissé une contribution originale à l'histoire du rock de Boston et du son qui lui était associé.

Heureusement, l'album, resté plus de 30 ans dans l'oubli total et recouvert de poussières, fût finalement exhumé et édité en 1997 à partir des bandes originales.

C'est un petit bijou qui mérite une attention particulière, une pépite ayant resurgit d'une époque extrêmement créative.



Playlist :