Bobo Parisien a écrit :
....... ou des musiciens chiants (souvent des guitaristes hélas) étirent maladroitement et inutilement les 12 mesures pour se branler sur des solos pénibles et narcissiques, qui emmerdent tout le monde et n'ont plus rien de commun avec l'idiome fondateur...
nous y voilà. C'est là le gros problème du blues rock, c'est qu'il est devenu pretexte à démontrer une virtuosité technique dont on a pas grand chose à branler. Même si le blues a recelé d'authentiques virtuoses la plupart des bluesmen n'étaient pas des techniciens hors pair à commencer par John Lee Hooker. Mais qui cite-t-on, à juste titre, en premier quand on parle de blues ? ben John Lee Hooker entre autre.
Daube, pas daube ? en fait je m'en fous mais des gens comme Gary Moore, Popa Chubby ou Joe Bonamassa je n'arrive pas à me retrouver dans leur façon de jouer le blues. Non pas que j'ai des critiques à formuler sur leur jeu (quoique les effets de Gary Moore me pompent vraiment) et encore moins des remarques à faire sur leur technique, juste que j'ai l'impression qu'ils n'ont pas vraiment compris la musique qu'ils veulent jouer, même si leurs intentions sont louables au départ.
C'est pour ça que le blues rock me fait chier la plupart du temps, c'est parce qu'il a pris les travers d'autres styles au détriment des émotions que veulent faire passer les artistes (je sais c'est très con comme phrase mais quand un gars saura faire passer autant d'émotions que Skip James en jouant 2000 notes à la minute je suis preneur)
Mais bon tout n'est pas mort, même durant les 80ies et les 90ies des gens ont su tracer leur route de façon plus moderne sans pour autant tomber dans des travers pénibles alors il reste de l'espoir. Derek Trucks, le regretté Sean Costello, Ian Siegal, John Mooney, Tab Benoit etc ... autant de guitaristes mais autant de gens bien dans l'esprit