jules_albert a écrit :
"le" livre pour une approche cohérente de wagner c'est celui de francis pagnon, ouvrage percutant à l'érudition sans faille mais aussi animé par la révolte.
Cette dégradation de l’oreille, qui ne perçoit plus les dissonances ni les tensions, qu’elles soient rythmiques, mélodiques ou harmoniques (et encore moins lorsqu’elles concernent la structuration des grandes formes, fugue ou sonate par exemple), a pour cause essentielle le mode d’existence imposée par le système spectaculaire-marchand. « La misère a rendu ma pensée invalide » (Gérard de Nerval). Les esclaves modernes (et il ne s’agit pas que des prolétaires) sont tellement corrompus et abrutis qu’ils ne reconnaissent pas ce qui leur dévoile leur condition. Le reconnaîtraient-ils qu’ils ne le supporteraient pas.
Sont aussi en cause la consommation massive de musique, qui tue radicalement l’audition, et l’utilisation des conquêtes sonores par des gens payés pour émousser la nature conflictuelle du matériau. Finalement, les réalisations des grands compositeurs, à partir de Beethoven, n’ont été unanimement acceptées qu’après coup. Le moment où ces compositeurs entrent officiellement dans la faveur générale signifie que le contenu de leur musique a été vulgarisé par les épigones et érodé par une consommation croissante. Le contemporain de Beethoven, qui devant ses symphonies s’offusquait du dédain du bon goût et des bienséances, était plus proche de leur contenu que l’homme d’aujourd’hui, chez qui elles font partie de l’ameublement culturel.
Notre époque aura aussi bien connu l'aboutissement du langage musical que sa décadence accélérée. Confrontés à la destruction du matériau, les incapables inconséquents n'ont pas réagi autrement qu'en se jetant sur tous les rateliers de l'histoire, du folklore au sérialisme. Mais ce qui est mort est bien mort et ne ressuscitera pas. Ce ne sont pas les tripatouillages électroniques qui vont y changer quelque chose. Il n'y a que les gogos et les snobs qui traînent dans les concerts de "musique contemporaine" pour ne pas s'apercevoir que, depuis 1950 environ, l'histoire de la musique dite "sérieuse" est l'histoire de son pourrissement, que la musique n'a rigoureusement plus rien à dire. Quant à la musique "légère", devenue musique de masse, on se demande jusqu'où elle descendra dans la régression.
le paradoxe c'est que la musique savante ne s'écoute pas mais elle se pense et se ressent ; elle est un art qui touche a l'universel , elle cherche du sens a la vie, elle nous envole vers le ciel alors que la musique a ses origines est plus traditionnel, elle est enraciné et est plus attaché aux sonorités au rythme aux mouvements en somme elle celebre la vie terrestre; elle nosu permet d'oublier nos soucis; elle vient de la terre des trips si bien qu' au lieu de nous traporter elle nous transforme elle nous divertit (en somme les tamtam les choeurs les chants les corps bougent on danse on méditent ou on sécoute tout bonnement sans qu'on ait besoin de vraiment chercher le sens de chaque note)