La Stratocaster...on y revient finalement...

j'aime beaucoup ce guitariste personnellement. C'est un morceau qui fait un peu "jam", donc forcément ça traîne en longueur mais bon.

Vous en reprendrez bien un peu? :p

une petite reprise de jeff beck pour faire hurler encore plus les rockeurs de tous poils

Pour le jazz, c’est une erreur de penser qu’il s’agit d’un style élitiste; Parker,Coltrane, Charles Lloyd et Charlie Rollins n’étaient pas élitistes.
Ils sont arrivés à New York de Kansa city ou de st Louis ou encore de Memphis, juste après la grande boucherie de 39/45 avec dans l’idée de passer du bon temps.
A une époque où on pouvait encore jammer toute la journée, dans la mesure où la nuit on faisait des jam pour quelques dollars et espèrer enregistrer à Englewood cliff pour impulse et Atlantic records.
Tous ce petit monde vivait à Harlem avec des niveaux de vie frôlant la pauvreté (un peu comme à Montmartre en 1920).
Ces gens ont pris le temps de déformer le blues en lui ajoutant des accords et en lui substituant une harmonie venant entre autre de la nouvelle-Orléans.
Rien d’élitiste là dédans, pour l’élite d’ap Guerre c’était d’ailleurs de La musique de sauvage, pour ne pas employer de termes plus raciste.
En grande partie, et à mon avis, le jazz dont je parle s’en est allé, et quand sonny Rollins et Charle Lloyd vont passés, ce sera finit.
De nos jours il reste le jazz à la papa où le jazz scolaire des école Pro, où l’on forme des machines à jouer qui n’ont pas la grâce de leur pairs.
Le même écart existe entre un John Mayer et un T-bone Walker.
Allez sur le tube, écoutez un vieux Art Blakey, où même un Jimmy Smith en duo avec Kenny Burell.
Mettez “my favorite things” de Coltrane, si vous n’en avez jamais écouter et devez ne plus jamais écouter quoique ce soit de lui (juste pour savoir de quoi on parle...), 7mm de pure extase .
Vous n’allez pas vous faire chier, croyez-moi.
Tapez “impulse record “, “Atlantic record “ ou “blue note”, il est là le jazz, celui créé par des gars de la rue pour faire danser une génération martyrisée par la guerre.
A+.

sacraliser les "anciens" en dénigrant tout ce qui se fait maintenant, c'est aussi une forme d'élitisme.

et comparer les artistes ça n'a aucun sens. comparer Mayer avec T bone, ça n'a AUCUN sens.

J'aime bien le truc que tu as posé lapinou. Bon c'est vrai que je suis un beckien acharné.
Sinon, pour le Bob Reynold guitar bend... le seul qui me dérange c'est le guitariste. Il aligne les plans, les uns après les autres, avec une certaine progression, certes, mais sans aucun esprit de narration. En tout cas, ça ne m'a pas parlé, ça ressemble en effet à une quinzaine d'exercices de style appris à l'école (vous êtes dans telle tonalité, vous pouvez jouer ça, puis ça..). Par contre, il me semble que certains ont été durs avec le sax. Et moi, ce solo, il m'a emmené.

Quant au jazz, comme style élitiste... il faut vivre avec votre époque les gars!!! oui, le jazz est un style élitiste depuis plusieurs décennies, c'est un fait à 99% de ce qui est produit dans le jazz, de nouveau. Que vous aimiez le vieux jazz et que vous viviez dans la nostalgie des caves à jazz des années 50 où une certaine jeunesse dansait, c'est votre plus strict droit. Mais il faut arrêter de figer les musiques et écouter ce qui se fait aujourd'hui, aller regarder qui va aux concerts de jazz aujourd'hui: on peut être dans le revival de reprise "ala" mais on n'est pas dans la musique actuelle et on n'est pas dans un genre populaire!!!

Car sinon, à ce tarif là, c'est comme de dire que la musique classique est une musique sacrée destinée à être jouée dans les églises.

Certes mais les changement de rythmes de tempos, les accords ultra riches, les contre-temps, la batterie qui fait toujours des trucs chelous et pourtant c'est parfait... C'est pas simple à faire découvrir à des personnes habituées au 4/4.

Donc, oui un peu élitiste.

perso je ne fige pas à une époque, j'aime bien Kenny burrell grant green west Montgomery, jim hall john scofield adam rogers mike Moreno gilad hekselman julian lage peter Bernstein

ça recouvre un demi siècle de jazz

leur point commun à tous : un bon batteur et un bon bassiste.

en gros: It don't mean a thing if it ain't got that swing

edit
J'enlève la plupart de MES photos de MES guitares, de mon intérieur.

( embrouille NON close, Biosmog ne peut tenir sa parole, on enterre la hache de guerre et hop, le lendemain, je retrouve une pique sur un de ces posts, il est insupportable ce type ).
J'ai demandé la suppression de mon compte.

Pourtant il peut y avoir de la folie en jazz. Un album comme The Black Saint and the Sinner Lady de Mingus peut emmener très loin... C'est HS, mais je le poste quand même :

c'est jamais hs de poster de la musique sur un forum de musique



bon tu aurais mis les musclés ou téléphone ça aurait été un peu plus hs

Deux morceaux vieux jazz donc :

Le premier, un count Basie de 72-73 avec quelques pointure dont le flûtiste Hubert Laws.
C’est du blues en Big Bang.
Pas élitiste pour un sou:



Difficile aujourd’hui de retrouver la liberté de ton et la créativité de gens comme Charles Lloyd, ici en 68, accompagné de Keith Jarrett (pas encore starisé...),dont le solo est un chef d’oeuvre En soi, à lui tout seul.
C’était la grande époque du jazz modal fous mescaline.
Lloyd est à la traversière, c’est assez rare, c’est surtout un sac ténor avant tout.
Ce n’est pas free, j’ aurais Pas osé ici.
C’est live et brut, loin des productions actuelles, lisses et ennuyeuse justement.

Là, il y a un « voyage » qui est proposé, on aime ou pas mais on joue avant d’assurer.

Ben oui, c'est vraiment excellent, mais c'est du vieux, et c'est complètement élitiste. Imagine un concert de ce type aujourd'hui: soirée rétro, pleine de musiciens, profs et élèves d'écoles de musique, et de grands bourgeois déguisés en pinguins... On est dans la référence, pas dans l'écoute contemporaine.
Le comble, c'est qu'on trouve une définition de l'élitisme qui est élitiste: c'est un peu comme les propriétaire de chien qui ont une définition cynologique de leur chien : "il ne faut pas avoir peur, il est gentil". La musique est un fait de culture et comme tout fait de culture, c'est une question d'immersion: chacun voit midi à sa porte en d'autres termes. Un auditeur des années 50 va trouver le free jazz comme relativement "naturel" et simple à écouter, et il va trouver le post-rock comme ennuyeux et incompréhensible. La musique, ce sont des codes, et les codes d'il y a 70 ans, il n'y a presque plus que les musiciens et les historiens de la musique pour les comprendre et les apprécier.

Et j'ajouterais: heureusement en quelque sorte: c'est la preuve que la musique parle de notre présent.

Ce sont peut-être des codes ce qui n'empêche pas d'être ouvert ni d'avoir sa propre sensibilité au sein même de cette ouverture.

Pour du contemporain il y a ce genre de truc qui pour ma part me parle.



Ces rythmes, ces harmonies, ces choix mélodiques, ça m'emporte plutôt assez loin même si effectivement ça peu aussi sembler très élitiste à certains parce qu'il y a du niveau mais pourtant les artistes en question ne sont pas réputés pour jouer avec leur intellect ... même si à un certain moment dans l'exploration et l'apprentissage on est tous amenés à intellectualiser mais quand on veut jouer dans le sens pure du terme, créer et innover de la sorte, c'est l'instinct qui prend le dessus et va occasionnellement piocher dans ce que l'intellect à pu défricher comme possibilités nouvelles. Même les musicien de jazz gitan ont intellectualisé ... je le sais pour en jouer et pour avoir côtoyé des musiciens gitans.

Un maître dans le genre comme Biréli Lagrène même si il ne sait pas lire la musique connaît parfaitement ses gammes, ses modes, ses accords, les séquences harmoniques associés, les substituions diatoniques, tritoniques etc ...

C'est encore et toujours l'air du temps qui veut que tout semble toujours facile et accessible.

Du coup tout ce qui demande le moindre effort d'acquisition de connaissance, de reflexion, de patience, d'experience etc .... devient elitiste.

C'est pas les elites qui ont mis la barre trop haut, c'est les autres qui veulent pas lever leur c .....

Le post-rock, c'est un collectionneur de pédales qui a enfin trouvé comment brancher tout son merdier en série sans faire sauter les plombs, nan ?

Ce débat assez oiseux quand même est parti du concert du BRGB, dont la musique très facile d'accès, je le redis, n'est élitiste que pour un auditeur qui refuse de sortir d'une zone de confort vraiment très très étroite : harmoniquement, ces morceaux, c'est de la pop, pas du jazz.

C'est sans doute une raison de trouver ça ennuyeux, voire scolaire (ce n'est pas mon cas), mais c'est passer à côté d'une expérience globale - un super live - par réflexe analytique dans le meilleur des cas,

J'ai réécouté le solo de Lettieri, que je trouve toujours très bien construit (pour ce qui est des phrasés out, ils sont rares et bien amenés/résolus, je trouve)... Franchement, du fin fond de notre désert musical franchouille, je me dis que j'aimerais pouvoir entendre en direct ce genre de truc tous les jours...

Tu devrais utiliser des ascenseurs plus souvent

Tu ne dois pas beaucoup sortir de chez toi alors ...

Autour de chez moi (campagne profonde d'Indre et Loire) il se passe un tas de concert tout aussi voir même plus intéressant et de tous styles avec du niveau à mon sens !

C'est en là que se trouve le problème à mon avis !

On ne sait pas reconnaître les vrais talents qui se trouvent au pas de notre porte dans notre pays ... et la chape de plomb posée par Univeral n'est pas la seule raison même si elle y participe très grandement ...