mica51 a écrit :
rapideyemove a écrit :
rhino a écrit :
Skelter a écrit :
Bah c'est quoi le principe d'une VRAIE Gibson quand il ne reste que 10% de l'original?
Cette gratte c'est une HM
Euh, le corps, le manche, ça représente plus de 10% de la guitare, non?
Il me semble aussi
Si on se débarrasse du corps, du manche, de la table et de la tête, bref de
ces dix 90 % ou de
ces quatre–vingt dix 10 %, ce qui reste ce n'est pas ce qu'on appelle de l' Air guitar ?
Ou, pour les amateurs de bières,
des brasseurs d'air ?
Ayant moi-même choisi la route de la réplica plutot que de la CC ou de la R9+HM, je voudrais juste donner mon point de vue la dessus.
La différence entre une HM et une CC, ce sont certains détails tels que la touche, le binding, le vernis, le galbe, et le Aging,...
Entre une HM et une réplica des meilleurs luthiers, on a une différence principale sur le bois qui est en général tiré de réserve de vieux bois ayant déja séché de nombreuses années, plus
pleins d'autres petit détails, comme les mécas plus historiquement correctes, les plastiques et micros provenant tous de ce qui se fait de mieux en boutique...
Ensuite sur le débat "il ne reste que 10% d'une Gibson", je penche aussi de ce côté et je vous explique pourquoi: j'ai suivi le processus de contruction de ma gratte du premier au dernier jour (+- 7 mois) et la découpe du bois prend moins d'une heure de ces 6 mois de travail, ce qui est long, ce sont tous les détails de l'assemblage, du binding, de la peinture, du séchage, du relic, de la pose de la touche, ...
Conclusion pour moi: le bois que récupère HM pour refaire le travail représente bien moins de 10% en terme de travail, il ne faut pas s'arréter a la taille des bouts de bois
Système de proportionnalité assez acrobatique qui m'échappe un peu je dois dire. Ou alors c'est postuler que le corps, la table, le manche (sans la touche), la tête et possiblement les micros originaux ne représentent,
par métaphore, pas plus de 10 %, c'est à dire qu'ils ne sont plus qu'une
Peau de Chagrin, comme eût dit Balzac.
.
Mais sans doute t'ai–je mal suivi...mal compris...ou alors c'est que tu m'as perdu en route
.
Ici, à la rigueur, on pourrait s'accorder à dire que c'est une sorte de très très gros upgrade
dont il s'agit, ce qui rend par ailleurs ce projet très intéressant, je trouve.
Mais, il faudrait plus de place pour définir, de mon point de vue, de quelle manière ce projet semble se définir techniquement, musicalement, et le dernier aspect et pas le moindre, symboliquement.
En plus, sans prétendre à l'évidence te révéler un grand secret, nous devons bien être plusieurs sur ce topic à avoir "travaillé" avec des luthiers et avoir pas mal appris avec eux, au sens où cette relation et cet entretien, établis dans le temps, ressemblent un peu à une sorte de travail où le client se fait apprenti.
Donc, certains d'entre nous connaissent déjà fort bien ce chemin et ce cheminement–là, que tu rappelais avec juste raison, que ce soit pour des "replicas" ou des "créations", plus ou moins originales.
Aussi "opposer" encore une fois luthiers et marques très bien installées ne me paraît pas rendre du tout compte avec précision et pertinence du "travail" à distance qu'a entrepris à distance Rhino avec HM.
Enfin, c'est assez dire que cette guitare demeure bien entendu une véritable Gibson.
Et d'une certaine façon une Gibson presque introuvable.
Dans les antiquités et l'archéologie, on nommerait des gens comme ceux de HM des restaurateurs.
À ceci près qu'ils interviennent sur du neuf ou de l'occasion récente.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.