Doc Loco a écrit :
Une petite réflexion du jour: j'ai vu passer cette photo, pour expliquer le peu de fiabilité des sondages:
Ce qui est intéressant d'analyser à mon avis, c'est la raison pour laquelle ces sondages de 2002 étaient tout à fait à l'ouest. Pour moi il n'y a qu'une seule explication: à l'époque, c'était TRES mal vu de voter Le Pen, et les gens s'en cachaient, d'où la sous-évaluation dramatique des sondages.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui, les gens ne se cachent plus de voter Le Pen, ils le revendiqueraient même plutôt. J'ai donc tendance à penser que les estimations la concernant sont beaucoup plus fiables qu'avant.
Par contre, j'ai bien peur que le même phénomène ne touche Fillon: qui de nos jours oserait encore ouvertement avouer qu'il votera Fillon (à part les irréductibles évidemment)? Au risque de passer soit pour un idiot, soit pour quelqu'un pour qui la morale est négligeable?
De ce fait, j'ai bien peur que Fillon soit fortement sous-évalué dans les sondages. Faites que je me trompe.
Je pense que le principal biais des sondages n'est pas un biais de "social desirability" mais de couverture. Et comme les publics politiques bougent, comment tirer des leçons du passé?
Quand tu vois les taux de couverture minables de ces études bon marchés, les énormes redressements qu'ils leur font subir, il n'y a plus grand chose à tirer des résultats, si on ne connait pas ce qu'ils ont subi.
En 2002, je ne sais pas ce qu'ils faisaient, à mon avis pas grand chose. En 2017, les résultats de Lepen sont fortement corrigés en fonction des expériences passées, du coup, ils sont assez fiables, peut-être même sur-évalués. Mélenchon a un public assez moderne, connecté, qui participe largement aux sondages, sa position n'a pas changé depuis des années, donc comme pour Lepen les corrections pour lui sont relativement fiables. Par contre, des gens comme Macron et Fillon, c'est un peu la loterie, car leur dynamique est incomparable avec celle du passé.
Vous battez pas, je vous aime tous