Petersham a écrit :
Il y a 32 nationalités différentes parmi les 120 personnes avec qui je bosse au quotidien, et je me sens tellement plus proche d'un allemand votant Schulz que d'un français votant Le Pen... Plus de 35% des citoyens actifs, à Londres, ne sont pas nés au Royaume-uni, on est dans Le même ordre d'idée à New York où je suis actuellement. La ligne de fracture à venir n'est pas entre habitants d'un même pays et ceux d'un pays voisin, mais entre une population éduquée, ouverte et mobile, habitant dans de grands centres urbains, et une population ne disposant pas du bagage éducatif et culturel lui permettant d'appréhender les enjeux de la société post- industrielle dans laquelle les emplois non-qualifiés vont peu à peu disparaitre.
L'opposition entre ces centres urbains majoritairement progressistes, qui ont voté contre Le Brexit, pour Clinton et très fortement pour Macron, et ces zones rurales ou peri-urbaines auxquelles un géographe a donné ici Le nom de France périphérique, et acquises aux populistes Brexit/Trump/Melanchon/Le Pen, cette opposition sera au cœur de la recomposition politique des États-Unis et des pays d'Europe occidentale.
Mélanchon, qui l'a bien évidemment compris ne peut pas appeler à voter Macron: les électeurs de MLP sont son unique réserve de voix pour les échéances à venir. Sa décision est limpide lorsqu'on utilise la bonne grille de lecture.
Une reflexion intelligente sur Backstage, je signale de suite à la modération !!! : )
Ps : effectivement, je pense que la plupart des gens entendent le populisme de MLP et ses effets d'annonce complétement irréalistes ... maintenant, les gens qui votent pour elles sont ceux qui seront coincés ici quand elle aura ruiné le pays ...
Des gens coincés dans la France d'avant qui ne veulent pas voir les enjeux du monde de demain ...