Actualité politique / Règles en page 1

Rappel du dernier message de la page précédente :
An_Mor a écrit :
Azazello a écrit :
l'argent des bénéfices appartient aux actionnaires


NON, les bénéfices appartiennent à ceux qui les ont produit => les salariés.


En ces temps de marasme ce topic a décidément des vertus drôlatiques bienvenues...

An_Mor, à tout hasard, si tu es salarié, je te conseille de relire ton contrat de travail je crois que tu n'as pas bien compris sa nature...
Josh43
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Azazello a écrit :

J'ai renoncé à enseigner les principes du capitalisme aux marxistes.


Tant mieux pour eux.


Citation:
Dans l'absolu, l'État n'a pas à sauvé les fesses d'une entreprise en faillite, cela induit un aléa moral indéfendable.
Mais au vu de l'architecture du système banquier, de l'implication de l'État dans celui-ci (certains établissement sauvés étaient semi-publiques), et des conséquences éventuelles de sa chute, la question est plus complexe, d'autant plus que le temps de réflexion n'était pas extensible.
Après on rentre dans des discussions techniques, je sais qu'il y a des économistes qui ont établi des scénarios de gestion de la crise sans injection d'argent de la part de l'Etat.
Le mieux étant d'éviter de se retrouver dans de telles situations.


Ah mais le "marxiste" que je suis, au risque de te surprendre, est d'accord. Dans l'absolu un état dans un système capitaliste n'a pas à intervenir pour sauver des sociétés privées. Cependant au vu des conséquences probables, tu le reconnais toi même, il fallait prendre des mesures d'urgence pour empêcher le naufrage (et comme d'hab c'est les 3e classe qui ont trinqué.).

Le mieux est d'éviter de se retrouver dans ses situations, en effet, mais si on en est arrivé là, c'est bien parce que le système n'était pas assez régulé. On va pas refaire l'histoire des prêts hypothécaires etc.


Citation:
je sais qu'il y a des économistes qui ont établi des scénarios de gestion de la crise sans injection d'argent de la part de l'Etat.


Et sans aucune intervention "publique", sous aucune forme? Il faudrait que tu détailles un peu plus, quand même.
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!
Josh43 : pour faire écho à ta question posée à Azazello, en l'occurence, si l'Etat américain n'a pas souhaité intervenir pour sauver Lehman Brothers c'était quelque part pour en faire un exemple. Or, au final cette absence d'intervention étatique n'a jamais réussi qu'à renforcer la dite crise.

Il fallait intervenir. La question qu'il faut se poser maintenant c'est comment faire payer aux banques le coût de cette aide urgente afin qu'au final ce ne soit pas la population qui ait à payer les excès de ces institutions...

C'est d'autant plus essentiel qu'à défaut, les banques pourront se dire "ah quoi bon s'autoréguler et chercher à éviter les excès, puisqu'au final quoi qu'il arrive l'état viendra nous sortir du merdier qu'on a créé ?"
Josh43
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Oui pour Lehman y'a aussi cette histoire de conflit d'intêret avec Paulson et Goldman Sachs qui traine... Je sais pas quoi en penser mais ce qui est sûr c'est que c'était une décision politique en effet, et qu'en effet ça a foutu la panique dans les milieux financiers... parce que c'était la première fois dans l'Histoire que le gouvernement US se montrait aussi scrupuleux dans l'application des thèses libérales à sa propre économie, paradoxalement.

Ce qui montre bien que les théories économiques, qu'elles aient pour inspirateur Marx ou Smith, ne peuvent s'appliquer au monde réel sans compromis. (C'est bien ce que je reproche depuis des années maintenant à Azzaz': il a d'énormes connaissances livresques, mais refuse de tenir compte des inévitables frictions entre la théorie et la réalité).

Je crois sincèrement que les théories de Marx ou de Smith ont autant de valeur, et fonctionneraient parfaitement si on les mettait en oeuvre dans un monde vierge peuplé de robots. le problème, c'est qu'on vit dans un monde qui a 5000 ans d'histoire peuplé d'êtres humains, et qu'il daut bien quelque chose pour organiser un peu tout ce merdier...
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jules_albert
lomdelamancha a écrit :
jules_albert a écrit :
malgré les efforts louables des altermondialistes et des membres illustres de guitariste.com, prétendre réformer le capitalisme revient à prétendre domestiquer un scorpion. c'est pas dans le caractère du scorpion d'être domestiqué.

le capitalisme a été conçu par les bourgeois dans le but de dégager un max de bénéfs qui leur permettraient ainsi de faire croire, grâce au cumul des richesses, qu'ils ont dépasser les aristos

c'est un peu comme les ex-prolos qui sont passé de l'usine à l'informatique qui croient que l'industrie a disparu


Et un scorpion, c'est bien connu, ça s'écrase à coup de talon. Sale bête.

exactement !
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Azazello
Josh43 a écrit :

Le mieux est d'éviter de se retrouver dans ses situations, en effet, mais si on en est arrivé là, c'est bien parce que le système n'était pas assez régulé. On va pas refaire l'histoire des prêts hypothécaires etc.


Effectivement on va pas refaire l'histoire des lois qui obligeait les banques à faire des prêts hypothécaires aux pauvres etc...

Josh43 a écrit :

Et sans aucune intervention "publique", sous aucune forme? Il faudrait que tu détailles un peu plus, quand même.


Il faut aller chercher du coté des libertariens américains, par exemple:

http://mises.org/daily/3128

Je n 'ai pas d'avis définitif sur la question.
Josh43
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Azazello a écrit :
Josh43 a écrit :

Le mieux est d'éviter de se retrouver dans ses situations, en effet, mais si on en est arrivé là, c'est bien parce que le système n'était pas assez régulé. On va pas refaire l'histoire des prêts hypothécaires etc.


Effectivement on va pas refaire l'histoire des lois qui obligeait les banques à faire des prêts hypothécaires aux pauvres etc...

Josh43 a écrit :

Et sans aucune intervention "publique", sous aucune forme? Il faudrait que tu détailles un peu plus, quand même.


Il faut aller chercher du coté des libertariens américains, par exemple:

http://mises.org/daily/3128

Je n 'ai pas d'avis définitif sur la question.


Tu parles des lois Carter, du CRA etc? Eh, je suis peut-être gauchiste mais j'ai toujours considéré cette politique (qui a en partie inspiré la "discrimination positive" de notre cher Sarko, ainsi que son célèbre plaidoyer de 2007 en faveur des subprimes) comme dangereuse et de courte vue. On est en plein dans la perversion de la société américaine, là. C'est un autre débat... mais c'est bien les banques, et non l'Etat, qui ont décidé de spéculer sur les dettes en bourses et camoufler ces crédits toxiques dans les méandres marchés internationaux, avec la bénédiction de l'OMC. Le gouvernement a donc ses responsabilités, mais il est loin d'être seul.

Pour ton lien, ça fait de la littérature... Tu me permettras donc de prendre le temps...
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Azazello
Josh43 a écrit :

mais c'est bien les banques, et non l'Etat, qui ont décidé de spéculer sur les dettes en bourses et camoufler ces crédits toxiques dans les méandres marchés internationaux, avec la bénédiction de l'OMC. Le gouvernement a donc ses responsabilités, mais il est loin d'être seul.


N'oublions pas que la moitié des crédits immobiliers hypothécaires étaient détenus par des GSE (government sponsored enterprise), entreprises semi-publiques donc, qui les revendaient sur le marché mondial.
Sans compter la politique de la Fed, institution étatique là aussi, qui a mal géré (ou crée) les variations de masse monétaire et les bulles.
L'État intervient de toute part dans cette histoire, ce qui n'empêche pas que les banques aient fait de la merde aussi bien sur. Mais bon déjà eu cette discussion.
Josh43
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ca fait longtemps que la société américaine (et par capilarité, la notre) jongle dangereusement entre ses fantasmes libéraux et l'obligation de tenir compte de réalités sociales et historiques lourdes. et la crise des subprimes ne met que l'aspect financier du problème e lumière. Il y a d'innombrables pans du système US qui menacent en permanence de s'effondrer et dont la survie tient, pour autant que j'arrive à comprendre, du miracle.
Mais je maintiens qu'on ne peut pas laisser le marché seul juge. Il faut un maximum du "public" (au sens réel du terme, c'est à dire émanation économique de la réalité humaine et sociale) dans les secteurs vitaux de l'économie.


De toute façon l'effrayante vérité, je crois, c'est que plus personne (ou vraiment trop peu de monde) ne comprenait grand chose à qui détenait quoi, à la fin. et qu'on semble quand même repartir sur le même chemin.


En fait, ce que je pense, c'est que l'idée d'une économie auto-régulée, dont découle la volonté d'exclure au maximum les considérations "politiques" (dans le petit sens du terme) des décisions économiques, est bien jolie, mais dans la réalité les "basses considérations" trouvent toujours leur chemin. Quand ce n'est pas prévu par le système, alors on en arrive à des trucs genre Paulson/Goldman Sachs/Lehman ou le CRA. donc autant tenir compte de cette réalité et introduire du public et de la régulation là ou il faut et couper l'herbe sous le pied dea mafiosos et des politicards verreux.
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Azazello
Ah oui, les "bonnes" interventions politiques dans l'économie pour compenser les "mauvaises" interventions politiques dans l'économie...
Josh43
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Non...ben si en fait: les interventions assumées et transparentes plutôt que les bricolages "idéologiquement corrects" foireux (CRA, discrimination positive etc.), les interventions désespérées de dernière minute (Plan Paulson) ou les manœuvres crapuleuses (Paulson/Sachs/Lehmann et autres innombrables exemples)

Naturellement transparence et contrôle public ne signifient absolument pas automatiquement de "bonnes décisions", mais au moins le bas peuple, qui est le premier concerné en définitive, a une minuscule possibilité d'en juger (voire, utopie, de faire valoir ses intérêts dans l'affaire)
C'est pas grand chose mais c'est tout ce qu'on a, comme dirait ce vieux con de Winston.
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!
Ad Rock a écrit :
An_Mor a écrit :
Azazello a écrit :
l'argent des bénéfices appartient aux actionnaires


NON, les bénéfices appartiennent à ceux qui les ont produit => les salariés.


En ces temps de marasme ce topic a décidément des vertus drôlatiques bienvenues...

An_Mor, à tout hasard, si tu es salarié, je te conseille de relire ton contrat de travail je crois que tu n'as pas bien compris sa nature...


Les bénéfices sont générés par la main d'oeuvre (les salariés) de la boite. Dans ma boite, 50% des bénéfices vont aux actionnaires et 10% aux salariés (le reste à l'investissement). Je trouve cette répartition anormale et injuste. Etant donné que l'entreprise elle-même est apriori incapable de mettre en place une répartition équitable, je trouverais pas anormal que l'Etat vienne y mettre son grain de sel...
"Le capitalisme se régule tout seul" et mon cul c'est du poulet ?
An_Mor : la réalité économique se situe à un niveau intermédiaire...

Les bénéfices d'une entreprise sont générés par le capital affecté à son activité (capital devant s'entendre ici au sens large, donc capital humain inclus également).

Affirmer péremptoirement que les bénéfices ne sont générés que par les salariés est une erreur et ça décribilise un discours qui n'est cependant pas totalement infondé
Bobo Parisien
C'est le rêve des actionnaires et les investisseurs de réussir a faire tourner leurs entreprises à la con sans salariés... Mais c'est impossible.
Par contre en collectivisant on peut très bien faire tourner une entreprise à la con sans investisseurs et actionnaires parasites...
Les rentiers sont sympas
Bobo Parisien a écrit :
Par contre en collectivisant on peut très bien faire tourner une entreprise à la con sans investisseurs et actionnaires parasites...


Ca serait sans conteste du jamais vu...
Bobo Parisien
Ca demanderait un grand bon en avant...
On pourrait déjà commencer par envoyer les gros actionnaires, les banquiers, les patrons, les cadres sup, les économistes libéraux, fiscalistes belges et autres parasites etc. Travailler la terre et l'acier dans des camps de rééducation idéologique... Ca rigolerait déjà moins chez les cravatés a manches courtes
Les rentiers sont sympas

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