Actualité politique / Règles en page 1

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mabuto
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kapusta a écrit :
je ne te visais aucunement, je ne connais pas les CHU, mais dans l'hôpital public (que je connais) a pasrt les infirmières de nuit, celles de jour n'ont pas trop le choix de bosser matin, après midi, WE et jours fériés (surtout les CDD, ce qui peut durer un bon moment)


aucun problème, je me renseignerai davantage avant d'ecrire de probables bétises.
"La musique souvent me prend comme une mer."
"La vraie musique suggère des idées analogues dans des cerveaux différents."
Charles Baudelaire
Sur le "catastrophisme"

Quel est devenu – si l’on en croit la "bande-annonce" projetée en boucle sur tous les écrans - notre "avenir officiel" ? Qu’il soit considéré « sous l’angle de la pénurie énergétique, du dérèglement climatique, de la démographie, des mouvements de populations, de l’empoisonnement et de la stérilisation du milieu, de l’artificialisation des êtres vivants – les rubriques du catastrophisme ne manquent pas, la réalité du désastre en cours (…) est désormais détaillée en permanence par les propagandes étatiques et médiatiques ». Avec « d’épouvantables tableaux d’une crise écologique totale, que brossent sous les angles les plus variés tant d’experts informés, dans tant de rapports, d’articles, d’émissions, de films et d’ouvrages, dont les données chiffrées sont diligemment mises à jour par les agences gouvernementales ou internationales et les ONG compétentes ».

L’essentiel de cet infernal catalogue des menaces passe ainsi pour être authentifié par "l’ensemble de la communauté scientifique", certifié par les Etats et les institutions internationales : « il se voit à la fois promu par les médias, enchantés d’avoir un cultiver un "marronnier" si fructifère, et consacré par l’investissement industriel dans le "développement durable" ».

Ce catastrophisme généralisé prend ainsi la forme de multiples écoles :

* l’école apocalyptique, dont le modèle reste celui de la conflagration nucléaire ;
* l’école du réchauffement climatique, qui bénéficie du plus constant soutien médiatique. Son scénario « permet de promouvoir tout un éventail de solutions qui en appellent à la fois à l’Etat, à l’industrie, à la discipline individuelle du consommateur, conscient et responsabilisé » ;
* l’école de l’épuisement physique des ressources naturelles : énergies fossiles, eau, terres arables, biodiversité, etc. ;
* l’école de l’empoisonnement, avec ses gros bataillons de "lanceurs d’alertes" plus ou moins fondées ;
* l’école du chaos qui met l’accent sur les risques de dislocation sociale et "géopolitique" consécutifs aux diverses menaces.


Sur l’"administration du désastre"

En réponse aux menaces, elle vise à fabriquer le consensus, en habillant du nom de "prise de conscience écologique" ses propres opérations, visant la docilité à répéter les slogans et à se soumettre à ses injonctions et prescriptions. Les enfants sont la cible privilégiée de cette propagande, « eux qui devront faire la leçon à leurs parents comme les y ont dressés les spots télévisés (…) Instruits de ce que ceux-ci, les adultes en général, devront leur rendre compte de ce qu’ils auront fait pour préserver la planète qu’ils recevront en héritage, ils ne se font pas faute d’exiger dès maintenant le respect des consignes. Ainsi formés à la citoyenneté militante, ils dénonceront à la police verte les manquements constatés chez leur proches ». A peine une extrapolation quand on lit le contenu de certaines brochures officielles.

Cette administration du désastre repose sur la bureaucratie des experts. « Née avec le développement de la planification, [elle]élabore pour l’ensemble des gestionnaires de la domination le langage commun et les représentations grâce auxquels ceux-ci comprennent et justifient leur propre activité. Par ses diagnostics et ses prospectives, formulés dans la novlangue du calcul rationnel, elle entretient l’illusion d’une maîtrise techno-scientifique des "problèmes". Sa vocation est de défendre le programme d’une survie intégralement administrée. C’est elle qui lance régulièrement alertes et mises en garde, comptant sur l’urgence qu’elle fait valoir pour être associée à la gestion de la domination ».

Le catastrophisme des experts « milite pour que chaque aspect de la vie, chaque détail de comportement, soit transformé en objet de contrôle étatique, encadré par des normes, des règles, des prescriptions. Chaque expert devenu catastrophiste se sait dépositaire d’un fragment de la vraie foi (…) conscient de représenter les intérêts supérieurs de la gestion collective, les impératifs de survie de la société de masse ».


Sur la "soumission durable"

Le rôle effectif du catastrophisme ambiant est avant tout de « créer des conditions d’insécurité, de précarité de tout, telles que seul un surcroît d’organisation, c’est à dire d’asservissement à la machine sociale, peut encore faire passer cet agrégat de terrifiantes certitudes pour un monde vivable ». Car, « les représentations catastrophistes massivement diffusées ne sont pas conçues pour faire renoncer à ce mode de vie si enviable, mais pour faire accepter les restrictions et aménagements qui permettront, espère-t-on, de les perpétuer ». Pour les auteurs, « en France, il est notable que la soumission apeurée prend une forme particulièrement pesante, quasi pathologique ». Il s’y opère l’installation d’une “bureaucratie verte” porteuse d’une projet de gestion durable du désastre. Mais, comme toute bureaucratie, elle ne peut obtenir qu’une parodie d’efficacité. « Pour l’heure, elle parvient, et là du moins avec une indéniable efficacité, à étouffer par la propagande et l’embrigadement toute tentative d’affirmer une critique sociale ».

Les « réfractaires qui refusent l’embrigadement dans l’Union sacrée », doivent « s’attendre à être traités comme en temps de guerre, comme des déserteurs et des saboteurs ». Pourtant, « le rôle de l’imagination théorique reste de discerner, dans le présent écrasé par la probabilité du pire, les diverses possibilités qui n’en demeurent pas moins ouvertes ».

Une lecture décapante, qui offre une analyse éclairante des "catastrophes" qui nous menacent, de leurs formes, contenus et significations.

René Riesel et Jaime Semprun, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, Paris, 2008, 130 p., 10 €.

Azazello
Yazoo! a écrit :

Point de vue curieux... faut-il citer la loooongue liste de boites encore nationalisées jusque la fin des années 90 qui ont été...privatisées ?


Bof pas tant que ça, et l'État est encore actionnaire de plein de grandes entreprises et passe son temps à intervenir dans leur vie.
Deux chiffres pour illustrer le poids inégalé de l'État dans l'économie: dépenses publiques proche de 55% du PIB (record) et environ 22% des emplois français sont dans la fonction publique.


Yazoo! a écrit :

Ce que tout le monde peut ressentir c'est au contraire l'impuissance grandissante de l'état comme catalyseur de croissance,


L'état a toujours été impuissant de ce coté-là.

Yazoo! a écrit :

Point de vue curieux dans un contexte où, justement, les états sont surendettées jusqu'à la moelle tandis que la sphère privée continue de fabriquer du bon gros profit à tour de bras.


Ben oui vu la taille de la dépense publique évoquée plus haut, le système monétaire arrangeant et le fait que les gouvernants soient incapables de faire un budget équilibré, les états sont surendettés mais personne ne les a forcés,donc heureusement que le secteur privé est capable de générer du profit sinon on serait très mal.

Yazoo! a écrit :

Point de vue curieux quand on voit à quel point la promesse conjuguée de meilleure peformance et de baisse des prix que devait nécessairement entraîner la privatisation de la distribution d'énergie, de flotte, de la distribution de crédit, des télécommunications, des transports aériens, etc... n'a, évidemment, pas été tenue.


Tu mélanges tout avec: des fausses libéralisations (télécommunications) ou des libéralisations qui ont vraiment baissé les prix (Ryan Air par exemple).

Yazoo! a écrit :

Le déficit d'état c'est aussi l'éducation nationale qui part en couille, Bouygues qui doit encore bien rigoler avec sa promesse de mieux disant-culturel, cette farce qu'est devenue le système fiscal français, cette justice ou ces hôpitaux considérés comme de vulgaires "centres de coûts"...


Voilà malgré des dépenses somptuaires et inégalées, l'Etat n'est pas capable d'assurer la qualité des missions dont tu parles, il faudrait donc plus d'État?

Yazoo! a écrit :

Curieux point de vue, vraiment.


Non.
Josh43
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Azazello a écrit :
(Ryan Air par exemple)


ouch. S'ils n'encaissaient pas les subventions, ils ne survivraient pas. Au poit qu'ils se sont fait méchament épingler par l'UE car leur modèle économique est à 100% basé sur les aides publiques (le pdg a même parlé de proposer des billets gratuits)

http://www.scribd.com/doc/8358(...)azine

http://www.observatoiredessubv(...)nair/
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!
L'art de se décrédibiliser en 4 mots. Quel truffe !
JHEX
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    JHEX
    le
Et bien ils ont vraiment baissé les prix!
"Aucune idée sur terre est digne d'un trépas
Il faut laisser ce rôle à ceux qui n'en ont pas"
JHEX
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Oui, je faisais une ébauche de sa réponse.
"Aucune idée sur terre est digne d'un trépas
Il faut laisser ce rôle à ceux qui n'en ont pas"
Josh43
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JHEX a écrit :
Et bien ils ont vraiment baissé les prix!


C'est sûr. Je peux vous prposer la même chose avec du matos de gratte d'ailleurs: si tous les forumeurs de g.com me donnent 10€, je te vends une LP studio de 1967 goldtop à 50€. Ca marche?
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!
Ca marche à condition que je sois l'acheteur
Josh43
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OK. J'attends tes 10€, ainsi que le chèque des 268.000 autres forumeurs;

(clause complémentaire: naturellement, dans le cas ou je ne parviendrais pas à réunir la somme requise auprès de la communauté g.com, dont la tendance à freiner l'initiative commerciale et le développement de la guitare en France pour d'obscures raisons idéologiques est bien connue, je me réserve le droit d'annuler la transaction tout en gardant les sommes que j'ai pu réunir. Les frais, comprenez-vous...)
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!
Josh43 a écrit :
OK. J'attends tes 10€, ainsi que le chèque des 268.000 autres forumeurs;

(clause complémentaire: naturellement, dans le cas ou je ne parviendrais pas à réunir la somme requise auprès de la communauté g.com, dont la tendance à freiner l'initiative commerciale et le développement de la guitare en France pour d'obscures raisons idéologiques est bien connue, je me réserve le droit d'annuler la transaction tout en gardant les sommes que j'ai pu réunir. Les frais, comprenez-vous...)


Ecoute pour t'éviter des frais supplémentaires, réunis les chèques des 267.999 autres forumeurs et une fois ta confirmation reçue, je te fais un seul virement de 60 €
Josh43
  • Custom Cool utilisateur
c'est beau, le capitalisme. Azzaz, tu m'as converti: je prends ma carte au MEDEF dès que j'ai encaissé les chèques.
*: NOBODY EXPECTS THE SPANISH INQUISITION!
Azazello
Josh43 a écrit :
Azazello a écrit :
(Ryan Air par exemple)


ouch. S'ils n'encaissaient pas les subventions, ils ne survivraient pas. Au poit qu'ils se sont fait méchament épingler par l'UE car leur modèle économique est à 100% basé sur les aides publiques (le pdg a même parlé de proposer des billets gratuits)

http://www.scribd.com/doc/8358(...)azine

http://www.observatoiredessubv(...)nair/


Tadadada...

1-Il y a des subventions pour toute nouvelle ouverture ed ligne quelque soit la compagnie.
2-Pour l'instant Bruxelles ne réclame que quelques millions de subventions illégales...peanuts.
2- Ce qui se passe, c'est que Ryan Air négocie drastiquement avec les aéroports et leur demande du pognon, or en France les aéroports sont gérés par l'Etat donc c'est l'Etat qui leur file du pognon (et Ryan Air profite sans doute de la veulerie des politiciens français locaux, c'est le jeu).
La question à se poser est, si l'aéroport était géré par une société parfaitement capaitaliste, donnerait-il de l'argent à Ryan Air, en gros une ligne Ryan Air rapporte-t-elle plus qu'elle ne coute à un aéroport?
C'est la question à laquelle il faut répondre pour savoir si le modèle Ryan Air est viable.
Sinon les subventions seraient, selon hum Air France, de 10€ par billet donc même avec ça, c'est moins cher que les compagnies classiques...

Le modèle low-cost marche aux Etats-Unis depuis les 70's, je ne suis pas sur qu'il soit gavé de subventions...

Enfin dire que la libéralisation du marché aérien n'a pas fait baisser les prix montre l'étendue de la mauvaise foi des anti-libéraux...

Citation:
L'art de se décrédibiliser en 4 mots. Quel truffe !


Mais non palikao, toi par contre hier avec ton histoire de bénéfices qui appartiennent aux salariés...
Azazello
Josh43 a écrit :
c'est beau, le capitalisme. Azzaz, tu m'as converti: je prends ma carte au MEDEF dès que j'ai encaissé les chèques.


C'est pas vraiment des libéraux au MEDEF.
La CGPME un peu plus déjà.
Dans ma précédente intervention, il fallait comprendre "les bénéfices devraient appartenir aux salariés", c'est une position comme une autre.
An_Mor a écrit :
Azazello a écrit :
l'argent des bénéfices appartient aux actionnaires


NON, les bénéfices appartiennent à ceux qui les ont produit => les salariés.


Ca va être difficile de nous reprocher une incompréhension quelconque...

En ce moment sur backstage...