TimeBomb a écrit :
Biosmog a écrit :
Timebomb dit des trucs plus ou moins intelligents. Mais là où il est totalement à côté de ses pompes c'est quand il croit qu'on puisse être pour la décroissance. On est pour choisir la décroissance qui va nous tomber sur la gueule dans, au plus tard 50 ans (mais ce sera peut-être dans 10 ans).
lico disait un peu plus haut que ce post être partisan de la décroissance. Personnellement je lis régulièrement ici et ailleurs des personnes convaincues que c'est là la seule solution qui s'impose.
Ce qui est marrant pour en revenir sur le manque de consistance de certains économistes autoproclamés, c'est qu'on ne doit pas chercher bien loin des "décroissants" critiques vis à vis des politiques d'austérité mise en place suite à la crise financière de 2008. Va comprendre !
redstein : il faut de la croissance pas seulement pour consommer des conneries mais aussi pour se nourrir, se loger, se chauffer, se vêtir. Ou simplement pour répondre aux aspirations légitimes de certaines populations à améliorer leur condition vie.
Est-ce que vous pensez réellement qu’il est absolument impossible de découpler, dans une certaine mesure au moins, les deux courbes qui nous occupent (croissance & consommation d’énergies fossiles) ? Rien qu’au niveau de nos choix personnels de consommation on peut développer une croissance plus vertueuse. Le problème c’est qu’à l’heure actuelle les énergies fossiles restent (relativement) abondantes et bon marché, ce qui ne pousse pas nécessairement à amorcer la transition que j’estime bien entendu nécessaire. On peut aussi faire des choix politiques : par exemple soutenir la R&D dans ce domaine via de très gros incitants (fiscaux ou autres) mais en contrepartie on pourrait prévoir que les brevets en la matière tomberaient bien plus vite dans le domaine public.
Bref, sans verser dans l’optimisme béat, je ne suis pas (encore) prêt à rejoindre le camp des désespérés.
Note que je vous laissais de la marge en vous demandant ce que vous entendiez par « décroissance », qui n'a pas à être
« l’inverse arithmétique de la croissance »...
Il n'est pas question de revenir aux cavernes et à la bougie... et il est symptomatique que vous entendiez « récession » quand on prononce ce mot, qui n'est pas synonyme de cessation de production – production qui, stabilisée, serait déjà astronomiquement supérieure à nos besoins.
En d'autres termes, renoncer à cette ineptie qu'est la religion de la croissance ne reviendrait pas à revenir aux cavernes et à la bougie : il s'agirait de produire moins et de produire intelligemment, c'est-à-dire de renoncer au productivisme et à l'ultraconsommation, qui ne profitent qu'à quelques malades... et qui rendent malade tout le reste.
On se chicane peut être un peu plus sur les mots que sur les idées, pour le coup...
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)