TimeBomb a écrit :
En quoi cette thèse est-elle une charge contre le libéralisme ou contre la démocratie libérale en général, ce point m'échappe ? Il décrit un mouvement de fond qui laisse penser que notre démocratie libérale est en danger et qui, en cas d'inaction prolongée, nous mènera sur la voie de l'autoritarisme mais j'y perçois surtout une invitation à agir pour sauver ce modèle.
Sinon l'alternative de gauche, adaptée aux enjeux contemporains, hors champ de la démocratie libérale ?
Mais parce que le libéralisme et la démocratie libérale, ça n'est pas la même chose non d'une pipe comme dirait Piper Blush. Une démocratie libérale, ça repose des valeurs fondamentales (on va citer Robert Dahl, il y a d'autres définitions avec des nuances, mais ça se rejoint)
- des élections libres, équitables et ouvertes ;
– le droit de vote pour tous les adultes ;
– la protection étendue des libertés publiques, dont la liberté d’expression, de presse et
d’association ;
– l’absence d’autorités « de tutelle » non élues (par exemple, l’armée, la monarchie ou
l’Église) limitant le pouvoir de gouvernement des élus
- la séparation des pouvoirs
ça n'a rien a voir avec le libéralisme économique, la stabilité ne nait pas de la rencontre de la démocratie et du libéralisme économique (on s'en rend bien compte aujourd'hui, vu que c'est le néolibéralisme associé à d'autres facteurs qui est au centre de la crise démocratique).
Il peut exister des démocraties hiérarchiques (avec droit de vote, mais pas de justice indépendante et de liberté de la presse et d'expression par exemple) économiquement très libérales, c'est ce que Orban ou la Pologne essayent de faire et c'était le crédo du FN des années 90.