Lao a écrit :
Sur ce thème j'ai trouvé cette vidéo.
C'est un peu chiant (formation de financier) et long. "homo economicus" m'a fait penser au "bug humain". Cependant les données et raisonnements sont intéressants à prendre en compte. Et puis vous aurez peut-être envie de regarder la suite....
Piste de réflexion : très peu de références à des notions tels que nations, états, droits civiques, droits de l'homme, etc... ça ne sert à rien le système fonctionne de lui-même .
Voilà, c'est un peu la critique générale que je fais. On plane en pleine théorie. La pensée est infinie alors que la vie a toujours un terme. Et le principe de la pensée est de construire un système de dénégation de ce terme: religion, homo ecologicus. De façon superficielle, il est difficile de ne pas être d'accord avec ces professions de fois. Mais la réalité empirique est que jusqu'ici, on n'a jamais vu un système naturel qui ne subit pas la loi de l'entropie. On n'a jamais vu une innovation technologique majeure qui permettait globalement une baisse de l'utilisation des ressources: les moteurs consomment moins, mais il y a plus de voitures par personne (et plus de monde), plus lourdes, avec plus de métaux rares. Ou pour revenir à ma critique de la religiosité économique: la nature n'a aucune forme de bienveillance vis-à-vis de nous, elle ne va pas offrir de solution magique qui nous sauvera: si on ne se remet pas en question fondamentalement, on fera toujours plus de la même chose.
Que faire? partir de la réalité concrète, c'est-à-dire, comme tu le soulignes, penser aux humains concrets. Il faut sortir du système technique pur, s'intéresser aux droits, aux libertés, à la santé, au bien-être de tous. C'est la seule "vraie" écologie que l'on peut entreprendre. Elle nous guidera naturellement, par son attention à la vie réelle vers une sortie du capitalisme. Le plus dur est donc de faire un travail sur soi, de sortir de la dénégation, de s'accepter enfin comme "malade". Cette "maladie" est assez simple à résumer: il faut réaliser qu'il y a encore des dizaines de générations devant nous et qu'aucune des solutions actuelles ne les prend en compte. C'est l'angle mort intrinsèque de l'économie (incapacité de prendre en compte l'absent, le encore-non-existant, la mort, l'Autre). La pensée économique est ce qui nous a sorti de la survie, et notre principal problème aujourd'hui (comprendre que les deux choses peuvent être vraies).
Vous battez pas, je vous aime tous