Tous les organismes HLM et les OPAC me sollicitaient pour leur porter assistance dans le recouvrement de leurs loyers, et lorsque je lis que les impayés représentent 3%, si ce chiffre était exact je n'aurais pas eu autant de travail. Il est vrai que j'ai fini d'exercer depuis deux décennies mais je suis certain qu'aujourd'hui, avec l'allocation logement et l'APL qui n'ont cessé de baisser au fil des années, le montant des impayés n'a pu qu'augmenter pour atteindre les 10% environ.
Ce chiffre justifie des services contentieux importants, souvent entre 10 et 15 employés, recherchant un recouvrement à l'amiable, et, en cas d'aggravation de la dette, obligés de faire appel à un avocat pour aller en justice réclamer une saisie arrêt sur salaires, ou un huissier pour une saisie gagerie des meubles, ou, lorsque la dette atteint un certain montant, un avocat pour une procédure d'expulsion.
A l'époque, si l'intégralité des locataires étaient à jour, les loyers auraient eu un montant inférieur de 20%. Car l'amortissement des services contentieux, les frais des avocats et des huissiers sont répercutés sur l'ensemble des locataires.
A l'époque un organisme HLM qui recouvrait à 90% était jugé performant, à tel point qu'il servait de référence et que les services contentieux de certains organismes HLM venaient découvrir la chaîne de recouvrement de cet organisme pour son efficacité!
Quant aux squatters, il s'agit souvent de migrants insolvables et de rares habitués connaissant bien la lenteur d'une procédure d'expulsion. Et, pour obtenir un logement, tout propriétaire s'entoure de garanties, en demandant les dernières feuilles de paie ainsi que la dernière quittance de loyer.