Contrat Premiere Embauche

Rappel du dernier message de la page précédente :
Fabienm
Nikk Dee a écrit :
Bon j'abandonne, discussion impossible, vu que visiblement tu ne peux pas concevoir qu'un patron puisse faire autre chose qu'exploiter ses employés...
C'est grâce à ce genre de fermeture intellectuelle que le pays va droit dans le mur (ou plutôt s'y enfonce chaque jour un peu plus).


je pense que le terme "exploiter" est mal choisi, par contre, il est clair que le monde du travaille a évolué depuis une vingtaine d'années.
La logique de l'actionnariat fait qu'on ne peut plus vraiment réfléchir à 20 ou 30 ans, la politique de l'entreprise se doit d'être orientée plus court terme. Ainsi, l'employé est une ressource comme les autres, et non plus quelque chose (quelqu'un ?) sur lequel on investit. Les politiques DRH des grands groupes ont été profondément modifiées en conséquence. C'est malheureusement un invariant fort du monde du travail actuel. Il est normal en conséquence que comme l'entreprise ne s'intéresse plus à l'employé, l'employé en réaction ne s'y intéresse plus, et même s'oppose à l'entreprise (il n'y a qu'à voir le moral en berne des employés, et (fait nouveau) même des cadres dans toutes les études sociologiques récentes). Tout ceci je pense favorise ce climat d'opposition, la logique de l'employé n'est plus la logique de l'entreprise.
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ori
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Fabienm a écrit :
Nikk Dee a écrit :
Bon j'abandonne, discussion impossible, vu que visiblement tu ne peux pas concevoir qu'un patron puisse faire autre chose qu'exploiter ses employés...
C'est grâce à ce genre de fermeture intellectuelle que le pays va droit dans le mur (ou plutôt s'y enfonce chaque jour un peu plus).


je pense que le terme "exploiter" est mal choisi, par contre, il est clair que le monde du travaille a évolué depuis une vingtaine d'années.
La logique de l'actionnariat fait qu'on ne peut plus vraiment réfléchir à 20 ou 30 ans, la politique de l'entreprise se doit d'être orientée plus court terme. Ainsi, l'employé est une ressource comme les autres, et non plus quelque chose (quelqu'un ?) sur lequel on investit. Les politiques DRH des grands groupes ont été profondément modifiées en conséquence. C'est malheureusement un invariant fort du monde du travail actuel. Il est normal en conséquence que comme l'entreprise ne s'intéresse plus à l'employé, l'employé en réaction ne s'y intéresse plus, et même s'oppose à l'entreprise (il n'y a qu'à voir le moral en berne des employés, et (fait nouveau) même des cadres dans toutes les études sociologiques récentes). Tout ceci je pense favorise ce climat d'opposition, la logique de l'employé n'est plus la logique de l'entreprise.


Fabien tu parles d'actionnariat mais tu te rends compte du nombre d'entreprises que ca concerne réelement?
N'est pas VIVENDI qui veut....
Que celui qui n'a jamais dormi avec sa guitare ou sa basse me jette la premiere pierre...
Nikk Dee
ori a écrit :
Fabien tu parles d'actionnariat mais tu te rends compte du nombre d'entreprises que ca concerne réelement?
N'est pas VIVENDI qui veut....

C'est très exactement ce que je m'apprêtais à répondre: le "grand capital" honni ( ) ne représente qu'un peu plus de 3% des entreprises françaises, même si ce sont ces fameux grands groupes qui monopolisent l'attention des médias.
Put your faith in a loud guitar !
A vendre Rocktron All Access (570€)
Fabienm
Nikk Dee a écrit :
ori a écrit :
Fabien tu parles d'actionnariat mais tu te rends compte du nombre d'entreprises que ca concerne réelement?
N'est pas VIVENDI qui veut....

C'est très exactement ce que je m'apprêtais à répondre: le "grand capital" honni ( ) ne représente qu'un peu plus de 3% des entreprises françaises, même si ce sont ces fameux grands groupes qui monopolisent l'attention des médias.


hello,
effectivement, je ne parle que de ce que je connais. Ceci dit même si le %age d'entreprises côtées en bourse est faible, le %age d'employés travaillant dans ces entreprises est lui plus élevé. Question : quel est le %age de salariés français travaillant dans une entreprise côtée en bourse ?
Sinon, je ne hais pas le capital (tu m'as mal compris, le capital me fait vivre en un sens), je ne fais que parler d'un état de fait dans les grandes entreprises privées : la logique de l'actionnaire vs la logique de l'employé.
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Nikk Dee
Fabienm a écrit :
hello,
effectivement, je ne parle que de ce que je connais. Ceci dit même si le %age d'entreprises côtées en bourse est faible, le %age d'employés travaillant dans ces entreprises est lui plus élevé. Question : quel est le %age de salariés français travaillant dans une entreprise côtée en bourse ?

Pas si élevé que ça tout compte fait, surtout si tu ne perds pas de vue que plus de 50% de l'activité des grands groupes français se fait à l'international.

Citation:
Sinon, je ne hais pas le capital (tu m'as mal compris, le capital me fait vivre en un sens), je ne fais que parler d'un état de fait dans les grandes entreprises privées : la logique de l'actionnaire vs la logique de l'employé.

Ce qui me chagrine dans ce genre de phrases, c'est qu'elle véhicule une image faussée de ce que sont réellement les marchés financiers, à savoir, avant tout, un moyen pour les entreprises de trouver des financements.
Et, à l'autre bout de la chaîne, directement ou non, l'immense majorité des actionnaires de la planête sont de simples employés (par le biais des célébrissimes fonds de pensions nord-américains notamment) qui cherchent simplement à faire fructifier leurs économies comme d'autres les placeraient dans un PEL/PER (on pourrait ensuite discuter du pourquoi du comment de ce que le phénomène n'a pour l'instant pas pris en Europe et notamment en France, j'ai mon idée sur la question), et pas la nébuleuse des "actionnaires", sorte de monstre protéiforme nébuleux agité périodiquement comme l'Ennemi par un certain nombre de factions politiques, avec en sous-main le sous-entendu qu'il s'agit de quelques nantis (cf la théorie lepéniste des je ne sais plus combien de familles riches qui possèderaient tout en France)...
Après, il est certain que la logique boursière présente ses défauts et ses dérives (il suffit de voir que certains grands groupes vont jusqu'à racheter leur capital pour sortir des marché financiers et trouver des capitaux autrement, comme par exemp)le le groupe Taittinger, cf un excellent article sur le sujet dans l'Expansion de novembre 2005), mais contrairement à beaucoup, je reste persuadé que, sans les marchés financiers, pas de progrès technologique, ni de produits de consommation de masse.
C'est comme tout en ce bas monde, ni tout blanc ni tout noir
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Fabienm
Nikk Dee a écrit :
Fabienm a écrit :
hello,
effectivement, je ne parle que de ce que je connais. Ceci dit même si le %age d'entreprises côtées en bourse est faible, le %age d'employés travaillant dans ces entreprises est lui plus élevé. Question : quel est le %age de salariés français travaillant dans une entreprise côtée en bourse ?

Pas si élevé que ça tout compte fait, surtout si tu ne perds pas de vue que plus de 50% de l'activité des grands groupes français se fait à l'international.

Citation:
Sinon, je ne hais pas le capital (tu m'as mal compris, le capital me fait vivre en un sens), je ne fais que parler d'un état de fait dans les grandes entreprises privées : la logique de l'actionnaire vs la logique de l'employé.

Ce qui me chagrine dans ce genre de phrases, c'est qu'elle véhicule une image faussée de ce que sont réellement les marchés financiers, à savoir, avant tout, un moyen pour les entreprises de trouver des financements.
Et, à l'autre bout de la chaîne, directement ou non, l'immense majorité des actionnaires de la planête sont de simples employés (par le biais des célébrissimes fonds de pensions nord-américains notamment) qui cherchent simplement à faire fructifier leurs économies comme d'autres les placeraient dans un PEL/PER (on pourrait ensuite discuter du pourquoi du comment de ce que le phénomène n'a pour l'instant pas pris en Europe et notamment en France, j'ai mon idée sur la question), et pas la nébuleuse des "actionnaires", sorte de monstre protéiforme nébuleux agité périodiquement comme l'Ennemi par un certain nombre de factions politiques, avec en sous-main le sous-entendu qu'il s'agit de quelques nantis (cf la théorie lepéniste des je ne sais plus combien de familles riches qui possèderaient tout en France)...
Après, il est certain que la logique boursière présente ses défauts et ses dérives (il suffit de voir que certains grands groupes vont jusqu'à racheter leur capital pour sortir des marché financiers et trouver des capitaux autrement, comme par exemp)le le groupe Taittinger, cf un excellent article sur le sujet dans l'Expansion de novembre 2005), mais contrairement à beaucoup, je reste persuadé que, sans les marchés financiers, pas de progrès technologique, ni de produits de consommation de masse.
C'est comme tout en ce bas monde, ni tout blanc ni tout noir


c'est sûr.
ça fait 8 ans que je travaille dans un groupe privé, et rien qu'en 8 ans, j'ai vu le monde du travail évoluer. Nous subissons actuellement une profonde mutation. Je ne dis pas "c'est bien" ou "c'est mal", cependant je suis obligé de la constater. Etant moi-même actionnaire, je ne peux aussi que constater que mes attentes en tant qu'actionnaire et mes attentes d'employé sont contradictoires. Enfin, je ne trouve pas normal qu'un groupe redistribue la majorité de ses bénéfices sous forme de dividendes plutôt qu'à ses employés. Tu peux me traiter de dangereux idéaliste
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duss80
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Fabienm a écrit :
Nikk Dee a écrit :
ori a écrit :
Fabien tu parles d'actionnariat mais tu te rends compte du nombre d'entreprises que ca concerne réelement?
N'est pas VIVENDI qui veut....

C'est très exactement ce que je m'apprêtais à répondre: le "grand capital" honni ( ) ne représente qu'un peu plus de 3% des entreprises françaises, même si ce sont ces fameux grands groupes qui monopolisent l'attention des médias.


hello,
effectivement, je ne parle que de ce que je connais. Ceci dit même si le %age d'entreprises côtées en bourse est faible, le %age d'employés travaillant dans ces entreprises est lui plus élevé. Question : quel est le %age de salariés français travaillant dans une entreprise côtée en bourse ?
Sinon, je ne hais pas le capital (tu m'as mal compris, le capital me fait vivre en un sens), je ne fais que parler d'un état de fait dans les grandes entreprises privées : la logique de l'actionnaire vs la logique de l'employé.



On en a déjà parlé en page 14/15 :

duss80 a écrit :
BaZZman a écrit :
Je n'ai jamais dis que mon chiffre de 97% sortait de ce tableau. Je n'arrive pas à retrouver ce tableau.
Mais je maintiens ce chiffre.


Bon alors pour juste faire une petite estimation :

Prend :
http://www.insee.fr/fr/ffc/chi(...)d=221

Tu en déduis 5 694 000 millions de personnes travaillant dans des groupes supérieurs à 500 personnes (on ne parle ici que des groupes, y manque encore les entreprises seules de plus de 500 personnes)

Ensuite tu prends ça :
http://www.insee.fr/fr/ffc/chi(...)d=317

Donc environ 27 500 000 personnes actives.


D'où :
20% de la population active dans des groupes d'entreprises de plus de 500 personnes (Sachant que PME c'est - de 250 donc y manque encore la zone 250-500)

(Comme je l'ai dit précédemment il manque encore les entreprises de plus de 500 personnes ne faisant pas partie de groupes.)


eusebe42 a écrit :
Bon, j'ai pas eu le temps de lire en détails, donc il faut préciser le cadre...mais là : http://www.pme.gouv.fr/economi(...)n.pdf

On avance les chiffres suivants (pour 2002):
Les PME représentent 99,5% des entreprises et 58% des salariés.

Bon, je vous laisse à vos débats !


Donc 20% de la population active je ne pense pas que ce soit négligeable!!! Peu d'entreprises mais beaucoup de salariés
Always look on the bright side of life...
http://www.soundclick.com/band(...)89144
Nikk Dee
Fabienm a écrit :
c'est sûr.
ça fait 8 ans que je travaille dans un groupe privé, et rien qu'en 8 ans, j'ai vu le monde du travail évoluer. Nous subissons actuellement une profonde mutation. Je ne dis pas "c'est bien" ou "c'est mal", cependant je suis obligé de la constater. Etant moi-même actionnaire, je ne peux aussi que constater que mes attentes en tant qu'actionnaire et mes attentes d'employé sont contradictoires. Enfin, je ne trouve pas normal qu'un groupe redistribue la majorité de ses bénéfices sous forme de dividendes plutôt qu'à ses employés. Tu peux me traiter de dangereux idéaliste

Non sur le fond, je suis d'accord avec toi, rien qu'en termes de motivation des salariés, il me semble évident que l'intéressement au bénéfice des employés ne peut être que sain (à noter que, dans ce temple du capitalisme que sont les Etats-Unis, c'est plus la règle que l'exception).
Après, comme tu le dis toi-même, en tant qu'actionnaire, tu attends aussi que les dividendes de tes actions soient supérieurs aux intérêts que tu aurai touchés par exemple en plaçant ton argent sur un PEL par exemple, surtout vu que le placement est intrinsèquement plus risqué qu'avec une épargne classique, c'est on ne peut plus normal.
Le tout, c'est de cumuler les deux approches, pour entrer dans une logique gagnant-gagnant (parce que salariés motivés=meilleure productivité=meilleurs profits si l'entrepreneur n'est pas trop une buse et indépendamment de tout un tas de facteurs extérieurs).
Or, et c'est là qu'on en revient plus ou moins au sujet de départ, le problème en France est que beaucoup de "grands patrons" (comprendre, ceux qui dirigent les grands groupes, et sortent pour beaucoup de cette formidable usine à managers que sont les écoles d'ingénieurs, comprenne qui pourra) sont mûs par une logique de court terme. Cf Jean Peyrelevade: "Il faut passer en moyenne une journée par semaineauprès des investisseurs et des analystes. Au bout d'un moment, on risque de finir par leur ressembler, par leur servir le discours qu'ils attendent".
Et comme à l'autre bout, les syndicats ont une logique de boute-feu, en refusant tout compromis et de lacher du lest, fatalement, on reste dans une logique d'affrontement, plutôt que dans une optique de collaboration et de relation gagnant-gagnant.
Qu'on se comprenne bien: je ne fais pas l'apologie des "grands capitalistes" français, bien au contraire, je pense qu'ils fonctionnent sur des schémas tout aussi éculés que ceux de leurs homologues de l'autre côté de la barricade.
Et là, on en revient à ce que je disais sur la nécessité de sortir du vieux clivage entre droite monarchiste et gauche révolutionnaire
Encore une fois, en matière de visions de la gouvernance et de politique économique, la différence de points de vue entre un Bush Jr et un John Kerry (pour prendre un exemple récent, et abstraction faite de leurs considérations en matière de politique extérieure...quoique) est à peine plus importante que celle qui existe chez nous entre un Strauss-Kahn et un Bayrou.

Edit:
duss80 a écrit :
Donc 20% de la population active je ne pense pas que ce soit négligeable!!! Peu d'entreprises mais beaucoup de salariés

Certes, ce n'est pas négligeable, mais c'est tout de même très loin d'être la norme, comme certains le prétendent fréquemment. Donc je maintiens, les abberrations découlant des rapports d'amour-haine entre les grands groupes et les marchés financiers, dont les médias se font fréquemment l'écho, et qui sont agités et pris pour règle générale par les divers représentants de la gauche révolutionnaire sont très loin d'être le quotidien de la majorité des français (ou alors, la majorité des français a voté Le Pen aux dernières présidentielles, pour reprendre le même rapport de proportions )
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Heavy_Tibo
a cause du CPE mon lycée a été bloquer hier aprem et ce matin (toute la journée je pense)
c'est leplus gros lycée de la Loire (Andrezieu)
Rock You like a Jerricane!
"Qui va à la chasse....... perd sa jambe!"

"Les Avocats passe le plus clair de leur temps aux cabinets..."
Yazoo!
  • Vintage Cool utilisateur
Nikk Dee a écrit :


Certes, ce n'est pas négligeable, mais c'est tout de même très loin d'être la norme, comme certains le prétendent fréquemment. Donc je maintiens, les abberrations découlant des rapports d'amour-haine entre les grands groupes et les marchés financiers, dont les médias se font fréquemment l'écho, et qui sont agités et pris pour règle générale par les divers représentants de la gauche révolutionnaire sont très loin d'être le quotidien de la majorité des français (ou alors, la majorité des français a voté Le Pen aux dernières présidentielles, pour reprendre le même rapport de proportions )


pffff mais arrête ça bordel !! c grotesque ! personne ne prétend rien du tout, t'es le seul à parler sur ces sujets sur un mode partial, à moins que t'aies envie de te faire chahuter sur le mode "poujade, sors de ce corps", je vois pas bien l'intérêt

c pourtant simple: non seulement, les grosses boites emploient beaucoup de monde directement, mais elles en emploient aussi beaucoup indirectement: d"une y'a un tas de filiales, de sous-filiales de grands groupes avec quelques dizaines ou petites centaines de salariés). de deux, le nombre de salariés de boîtes directement dépendantes de commandes de grands groupes est énorme. si tu enlèves tout ce qui bosse pour l'état ou une collectivité (directement ou indirectement), tu verras qu'il restera pas grand monde en dehors des artisans, commerçants, petites boîtes de service de proximité...

et ouais, on est dans une économie intégrée, largement entraînée par ls gros. c comme ça. certainement un complot crypto-marxiste
(+1 !)
Oränge ESP
Les entreprises ont les moyens démbaucher mais les jeuness nónt pas les moyens de se payer un loyer a paris.

Moi je peux pas accepter détre embauché pour etre viré sans raisosn trois moi splus tard et sans indemnités. Cést vraiment moche dans un pays develloppé comme la france. Je prefere signer un cdd.

Cést pas les conneries a TF1 ou Liberation (qui veut encore une fois nous revendre Mai 6 aui vont me faire changer dávis c'est ma situation personnelle.
Squier Japan E series Olympic White (1985)
Fender Strat Classic 50's Surf green
Fender Strat Highway 1 Daphne Blue
Fender Japan Vintage Telecaster
Invité
Yazoo tu m'enleves les mots de la bouche.

Je posterai plus tard mon ecran a laché, je suis obligé de passer par la tele en 800/600 avec une police enorme (ca bave grave), je trouve plus les post que je veux coter, bref j'abandonne...
Yazoo!
  • Vintage Cool utilisateur
mdr liolio, je voulais pas te frustrer non plus !! allez, la prochaine, promis, j'te la laisse !!!
(+1 !)
Nikk Dee
Yazoo! a écrit :
Nikk Dee a écrit :


Certes, ce n'est pas négligeable, mais c'est tout de même très loin d'être la norme, comme certains le prétendent fréquemment. Donc je maintiens, les abberrations découlant des rapports d'amour-haine entre les grands groupes et les marchés financiers, dont les médias se font fréquemment l'écho, et qui sont agités et pris pour règle générale par les divers représentants de la gauche révolutionnaire sont très loin d'être le quotidien de la majorité des français (ou alors, la majorité des français a voté Le Pen aux dernières présidentielles, pour reprendre le même rapport de proportions )


pffff mais arrête ça bordel !! c grotesque ! personne ne prétend rien du tout, t'es le seul à parler sur ces sujets sur un mode partial, à moins que t'aies envie de te faire chahuter sur le mode "poujade, sors de ce corps", je vois pas bien l'intérêt

Tu m'expliquera dans quelle type de dialectique tu ranges des termes comme celui d'esclavage, employé à ce sujet par Tonykirk, ou encore d'exploitation (cf binwood p.32), pour ne citer que ces deux-là...

Citation:
c pourtant simple: non seulement, les grosses boites emploient beaucoup de monde directement, mais elles en emploient aussi beaucoup indirectement: d"une y'a un tas de filiales, de sous-filiales de grands groupes avec quelques dizaines ou petites centaines de salariés). de deux, le nombre de salariés de boîtes directement dépendantes de commandes de grands groupes est énorme. si tu enlèves tout ce qui bosse pour l'état ou une collectivité (directement ou indirectement), tu verras qu'il restera pas grand monde en dehors des artisans, commerçants, petites boîtes de service de proximité...

Ce qui fait tout de même pas mal de monde... (comme des pubs nous le rappellent ad nauseam, la plus grande entreprise de France, c'est l'artisanat)

Citation:
et ouais, on est dans une économie intégrée, largement entraînée par ls gros. c comme ça. certainement un complot crypto-marxiste

Non, juste un fait économique. Tout comme la mondialisation (bouh le vilain mot !) Et oui, ça m'ulcère de voir des comiques vouloir rester campés sur leurs "acquis sociaux" et refuser de sacrifier quoi que ce soit, partant du principe que l'emploi à vie est un dû.
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duss80
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Point de vue
Ah ! nos chers parents
LE MONDE | 20.03.06 | 15h31 • Mis à jour le 20.03.06 | 15h31

Nous sommes vos enfants. Il y a presque quarante ans, vous prétendiez changer la vie, et puis vous vous êtes adaptés, sans doute à regret. On n'abandonne pas si facilement l'utopie qui faisait écrire sur les murs de la Sorbonne "On ne tombe pas amoureux d'une courbe de croissance" pour boursicoter ou engranger dans son épargne-retraite.

Euphoriques, vous aviez creusé des béances que, pragmatiques, vous avez ensuite comblées... pour vous. Exclusivement. Ceux d'entre vous passés aux manettes se sont souvenus que charité bien ordonnée commence par soi-même, mais cela ne les empêchait pas, un peu de buée dans les yeux, de déclamer aux échéances électorales l'insertion des jeunes comme "impératif national".

Pendant ce temps, nous, on avait le choix - le terme est impropre : pour les mieux dotés familialement, les bancs de la classe puis de l'université pour se préparer au déclassement et au "deuil des aspirations" ; pour ceux qui, petits, n'avaient pas de logiciels socio-éducatifs et de séjours linguistiques, le marché du travail, avec une file d'attente où inévitablement ils se faisaient doubler.

Subrepticement, l'idée s'est infiltrée que, pour celles et ceux qui piétinaient comme technicien de surface bac + 5 et polyglotte ou comme "BNQ" (bas niveaux de qualification), il fallait : 1) les responsabiliser, 2) les rendre responsables de leur sort, 3) les désigner comme coupables.

Progressivement aussi, il a fallu accepter que, "la vie étant ainsi", c'en était fini des glorieuses, que c'était les piteuses, que le temps s'était et accéléré - être réactif, à l'affût, en perpétuelle tension - et rétréci. La fenêtre de l'"employabilité" devenait une lucarne : pas assez d'expérience ou trop d'expérience. A l'intérieur du temps, tout changeait également. Il fallait enterrer l'espoir d'une carrière et "apprendre à gérer des discontinuités". Les administrations où vous construisiez les discours qui deviendraient force d'évidence parlaient d'"emplois durables". C'est-à-dire six mois ou plus. Pour nous, tout au long des longues années d'insertion, cela signifiait une interminable - en un et deux mots - succession de six mois. Pour vous, ça n'était pas le cas. Entraînés, dans votre jeunesse, à la lutte des classes, il vous a suffi d'ériger d'autres barricades pour vos places. Un transfert de savoir-faire, somme toute. Et pourtant il aurait suffi de peu, d'une interversion entre vous et nous, juste pour essayer, pour que votre langage de raison soit sérieusement ébranlé : supposons un instant que tous les mandats des politiques et que tous les contrats de travail des hauts fonctionnaires soient ramenés à six mois..., entendrait-on la même conviction parler d'"emplois durables" ?

Biberonnés à l'utopie, vous avez ensuite gueuletonné tout en nous mettant au régime sec. A l'échelle de l'histoire humaine, vous êtes la première génération s'employant avec autant de persévérance et de réussite à contrarier l'accès à l'adultéité de sa progéniture.

Comprenez-nous, le contrat première embauche (CPE) n'est pas qu'un contrat de plus à ajouter à la longue liste des acronymes des politiques de l'emploi. S'il n'était que cela, nous aurions vécu trente années ininterrompues d'occupation universitaire. Il est l'illustration d'un désenchantement auquel il faudrait s'abandonner, voire même dont il faudrait se féliciter : deux ans d'incertitude vaudraient mathématiquement mieux que la probabilité des "formes particulières d'emploi". Raisonnant ainsi, on a déplacé les termes du débat, évacuant pour nous la temporalité sur laquelle vous avez pu, vous, construire. Il reste, vous en conviendrez, beaucoup à combler dans vos béances creusées il y a quarante ans.

C'est pourquoi l'enjeu du CPE n'est pas qu'entre nos mains. L'enjeu est celui d'une société dont vous n'êtes pas partis et dans laquelle nous entrons. Il oppose d'un côté ce qui se présente comme un pragmatisme, mais qui n'est une rémission au marché "pur", et de l'autre la vertu ou, soyons modestes, une conception qui semble de plus en plus audacieuse : ne pas perdre sa vie à la gagner, comme le disait quelqu'un que vous avez beaucoup lu et commenté (Marx). Et, pour cela, la seule chose à faire est de civiliser l'entreprise, comme l'écrivait Dominique Méda, puisque "c'est évidemment aux entreprises d'être subordonnées à la société, et non le contraire".

Philippe Labbé, 53 ans, sociologue, père d'une étudiante de 22 ans, a publié récemment L'Insertion professionnelle et sociale des jeunes (éd. Apogée, 2005).

PHILIPPE LABBÉ
Article paru dans l'édition du 21.03.06






Citation:
Attention danger !
LE MONDE | 20.03.06 | 13h52 • Mis à jour le 20.03.06 | 14h13

l n'est nul besoin d'être de gauche ni de figurer parmi les détracteurs du contrat première embauche (CPE) pour en venir à la conclusion que la méthode de Dominique de Villepin - le passage en force - est la plus mauvaise qui soit. Il suffit de se référer aux engagements du gouvernement précédent, dont l'actuel premier ministre était membre, qui ont été consignés dans la loi relative au dialogue social de mai 2004.

"Le gouvernement prend l'engagement solennel de renvoyer à la négociation nationale interprofessionnelle toute réforme de nature législative relative au droit du travail. (...) Il saisira officiellement les partenaires sociaux, avant l'élaboration de tout projet de loi portant réforme du droit du travail, afin de savoir s'ils souhaitent engager un processus de négociation sur le sujet évoqué par le gouvernement", assurait cette loi. L'engagement était de bon sens. Et, arrivant à Matignon, M. de Villepin, s'est empressé d'y souscrire, déplorant que "les pratiques actuelles" de discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux soient "trop souvent sources d'incompréhension mutuelle".

Alors pourquoi, ensuite, avoir renié cette promesse ? Pourquoi avoir lancé le CPE sans écouter les mises en garde des ministres "sociaux" du gouvernement, dont Jean-Louis Borloo ? Pourquoi l'avoir fait adopter à la hussarde par le Parlement, en urgence et à coup de 49-3 ? Pourquoi n'avoir jamais pris langue avec les syndicats, pas même les plus ouverts au dialogue, comme la CFDT ? Aujourd'hui enfin, après les fortes manifestations de samedi, pourquoi s'entêter et faire la sourde oreille face à la colère ou l'incompréhension d'une partie significative de la jeunesse et du monde salarié ?

A toutes ces interrogations, on devine qu'il n'y a en réalité qu'une seule vraie réponse. Alors que la sagesse commanderait d'engager enfin une réelle concertation sur l'emploi des jeunes, M. de Villepin veut montrer qu'il n'est pas homme à flancher. En bref, ce n'est pas l'emploi qui commande. Mais, bien davantage, la compétition avec Nicolas Sarkozy pour apparaître comme le chef de file de la droite, un an avant l'élection présidentielle.

Inquiétant aveuglement ! Car nul n'a intérêt à un durcissement du conflit social. Qui ne comprend les risques de dérapages ou de surenchères de cette épreuve de force ? Si le premier ministre n'a pas la sagesse de le mesurer, il revient au chef de l'Etat d'imposer, enfin, le dialogue social. Trop d'incompréhensions se sont accumulées de part et d'autre pour sortir de l'impasse sans un geste fort : l'annulation ou la suspension de la réforme. En s'y refusant, Dominique de Villepin espère l'emporter à l'usure. C'est un pari irresponsable, tant il creuserait, davantage encore, la fracture sociale et, désormais, générationnelle qui mine la France.

Article paru dans l'édition du 21.03.06
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Invité
Pas mal l'article du Monde, et assez juste mais je me permets quand même de rajouter que depuis des decennies l'immense majorité des Francais à rejeter toutes idées de reformes ( Enseignement, Retraite, Droit du Travail, Europe .....)en profondeur de notre systeme, que cela c'est traduit par "un pays a feu et à sang" chaque fois que les differents gouvernements essayait de se mettre au diapason de notre environnement economique et social et maintenant mondial , que cela c'est souvent traduit par des chutes de premier ministre qui ont ainsi pu servir d'exutoire à un peuple qui prefere entendre les sirenes des donneurs de lecons à coup de YAKA/FAUTQUE, et que maintenant nous laissons à nos enfants le soin de trouver les solutions et surtout de payer l'ardoise de nos atermoiements, le pire c'est que nous continuons et persistons dans nos errances, c'est bien dommage, mais c'est ainsi, la France ne peut evoluer que par à coups souvent sanglant sans quoi rien ne bouge.

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