Yazoo! a écrit :
Nikk Dee a écrit :
Yazoo: non, les modalités administratives du licenciement ne sont pas secondaires, parce que ça fait des années que les chefs d'entreprises (pas uniquement le MEDEF) disent que c'est un frein à l'embauche. Et quand on les connaît un tant soit peu, le fait est que ce n'est pas juste un argument comme ça dans le vent.
le sujet est le CPE, ce qui est en cause c'est la motivation du licenciement et non la surcharge administrative pour déclarer un licenciement.
à mon tour de rappeler que l'autorisation administrative de licenciement a disparu depuis un bon bout de temps...
Pas dans le cas des licenciements pour motif économique.
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Pour ce qui est de l'ouverture de droits à la formation en cas de rupture du CPE, oui évidemment que c'est un expédient pratique pour manipuler les statistiques du chômage, mais qui serait largement contrecarré si les gouvernants comme les medias ne se focalisaient pas sur un seul des agrégats calculés et publiés par l'Unedic, alors même qu'il existe des chiffres plus complets et englobant les radiés, les formations, etc.
Et pour les droits à formation, dois-je te rappeller que, dans l'état actuel des choses, les droits à formation ouverts par une période aussi courte d'activité sont généralement inférieurs aux 3 mois auquel donne droit le CPE, même s'il est rompu au bout de seulement 2 mois.
Comme quoi, une fois de plus, il faut être nuancé sur le sujet, rien n'est tout blanc ni tout noir...
content de te l'entendre dire: la proposition de villepin est donc bien de la poudre aux yeux. la période de financement de l'état portée à 3 mois c'est une modalité technique...et budgétaire. rien de plus.
Non mais une fois de plus, tu ne lis que la partie qui t'arrange (celle sur les statistiques) ! Comparé aux quelques jours de formation auxquels ouvre droit une très courte période d'activité (on part du principe que, pour le public visé, le CPE sera souvent un premier emploi), les 3 mois prévus représentent tout de même un mieux.
Après, je ne suis pas convaincu que les administrations concernées soient déjà prêtes à mettre en place de telles formations, mais c'est un autre débat...
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Enfin, pour ce qui est du motif de licenciement, je t'invite à te référer à mon post plus haut, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'obligation de divulgation du motif que le licenciement ne peut pas être abusif et punissable comme tel, bien au contraire.
alors voilà:
" Le 20 février 2006 et pour la première fois depuis l’instauration du contrat nouvelles embauches (CNE), le Conseil de prud’hommes de LONGJUMEAU a condamné un employeur pour rupture abusive de la période de consolidation au cours de laquelle le contrat peut être rompu par l’employeur sans avoir à justifier d’un motif, considérant que " le CNE est destiné à favoriser de nouvelles embauches et ne peut être utilisé dans le seul but de précariser la situation d’un salarié et d’éluder le droit du licenciement ".
Dans cette espèce, le salarié embauché, dans un premier temps, en CDI par une PME s’était vu proposer à l’issue de sa période d’essai un CNE (créé quatre jours auparavant) via une autre PME, pour travailler au même poste, avec les mêmes fonctions et au même salaire, dans la même entreprise, avant d’être licencié 3 semaines plus tard sans motif.
Le Conseil de prud’hommes a, en conséquence, considéré que le recours au CNE avait été abusif, dès lors qu’il avait été contracté dans le seul but de pallier l’insuffisance d’effectif de l’employeur et de lui permettre d’échapper aux règles du licenciement.
En d’autres termes, le CNE ne prive pas le salarié de la possibilité de contester la rupture abusive de son contrat nouvelles embauches, eu égard aux circonstances dans lesquelles cette rupture est intervenue. "
ce qui est en cause ici c'est bien la rupture opportuniste d'un CDI pour profiter de la souplesse conférée pas le CNE en matière de licenciement.
je ne fais que reformuler...
Oui tu reformules, mais tu éludes commodément le fait que l'arrêt en question définit le recours au CNE comme
abusive car contraire à son objet.
N'en fais pas une généralité concernant le CNE, par pitié, même si tu as l'air visiblement d'avoir une propension marquée à l'amnésie sélective...
@ Bisous: sérieusement, je pense que le programme à venir du PS va être une complète tarte à la crème, à force de "synthèses" et compromis pour ménager la chèvre et le choux.
Non parce qu'entre Fafa l'opportuniste (je peux pas blairer ce mec-là, en '85 c'était un rénovateur et un tenant d'un assouplissement de la ligne, et là d'un seul coup il se découvre fort opportunément des ambitions socialisantes et alter-modialistes) et la paire Emmanuelli/Mélanchon qui roulent idéologiquement des pelles au carré magique Laguiller/Besancenot/Buffet/Krivine, d'une part, et d'autre part la frange modérée, réformatrice et plutôt sociale-démocrate à tendance blairiste constitué par un Hollande qui a le charisme d'une huitre et semble incapable de s'imposer, Strauss-Kahn qui visiblement finit par baisser les bras quant à son ambition de réformer son parti, Lang trop préoccupé de son image (pour l'avoir rencontré à 2 reprises, j'aime beaucoup le bonhomme, mais bon) pour prendre le risque de fâcher qui que ce soit, Delanöe qui a tout de même souffert de l'affaire des JO, Aubry qui fait profil bas vu que la majorité tire à vue sur tout ce qui se rapproche plus ou moins des 35h et semble avoir mal vécu l'histoire du référendum, et Royal qui cherche encore ses marques d'un point de vue idéologique, même si elle a une image excellente auprès de l'électorat, ça nous promet de riches heures et de francs moments de rigolade (il vaut mieux en rire qu'en pleurer), tellement personne ne fera de concessions (surtout dans la frange la plus à gauche, pour ne pas dire gauchisante), et au final le programme est parti pour dire tout et son contraire sans faire de réelles propositions.
Si je ne fais plus confiance au PS pour faire autre chose que de l'opposition, c'est bien pour ça, tu sais...
Après, c'est vrai que côté UMP c'est pas triste non plus, entre les ultra-libéraux, les populistes, les souverainistes, les tenants du retour à l'ordre moral, une partie de ceux-là étant (comme à l'époque Pasqua) partisans d'un rapprochement avec le FN, et un chef de file qui n'est pas sans me rappeller un Mossulini des débuts, par sa démagogie et son populisme, sans compter qu'il a visiblement décidé de mettre son parti en coupe réglée, et sur fond de fin de règne d'un Chirac éreinté à force d'erreurs et de contradictions, on sent bien que le parti pourrait éclater à force d'avoir voulu par trop rassembler (et paye au prix fort sa tentation d'OPA manquée de justesse sur l'UDF).
Par contre, pour ne pas complètement déprimer, je vous invite à regarder le France Europe Express de mardi dernier, qui réunissait François Bayrou, Martine Aubry, François Chérèque et Jacques Marseille (entre autres), et était absolument passionnant tant on voyait (pour une fois) des gens de sensibilités différentes se mettre d'accord sur certains points et avoir un débat tout autant constructif que réaliste. Ca se passe
ICI.