Dramas et films de Corée du Sud et du Japon

Oui, une perle !

Idem Doc …

Alors que je n’ai toujours pas pu effacer de ma mémoire Makanaï et ses figures radieuses.

Dans la généalogie récente de Kore-eda Hirokazu, et je crois bien avoir tout vu de lui depuis la lumière fantôme de Maborosi en 1995, encore plus ineffaçable que l’extraordinaire Nobody Knows de 2004, Notre petite sœur de de 2015, ou une Affaire de famille en 2018, dans mon panthéon intérieur je laisse une place aussi récente que dominante à ce chef-d’œuvre qu’est Kaibutsu, en gros Monstre (ou Monster, pour Cannes 2023 et pays anglophones, enfin c’est comme on veut), sorti bizarrement en salles françaises sous le titre L'Innocence, titre aussi passe-partout que paradoxal, en tout cas si on se réfère au titre japonais voulu clairement, dès l’origine, par Kore-eda.
Ce monstre-là, je ne m’en suis toujours pas remis…

Alors oui, et on spoilera plus tard pour tenter d’approcher par l’analyse et mettre en valeur le vieux génie de l’ami Hirokazu, Asura est bien une perle, profonde, simple et rare

Je vais commencer ASURA ce soir !



Ce week-end c'était la suite de la diffusion de la série "Demandes aux étoiles"... au bout de 4 épisodes je ne sais toujours pas trop quoi en penser, une série coréenne étonnante à tous les niveaux.

Pour info: ce soir sur Arte, "Décision to leave" de Park Chan-Wook!

Je vais terminer ASURA ce soir (comme prévu - j'en suis à 5 épisodes savourés sur 7) mais une autre chose m'a frappé: les couleurs et les lumières. Je ne sais pas qui est le directeur artistique mais il a fait un travail incroyable: si on a connu les seventies (que ce soit au Japon ou ailleurs, peu importe), on se retrouve dans un environnement "sensoriel" infiniment familier (ça et le fait que tout le monde fume ).

Il y'a quelque chose du cinéma de Sautet dans Asura (sauf que Sautet filmait durant les seventies, et qu'ici elles sont reconstituées) !

Et comme toujours chez Kore-Eda, on éprouve progressivement une tendresse infinie pour ces personnages, même les plus "abrupts". La preuve en tout cas que non, Netflix ne se cantonne pas à la facilité et qu'ils sont capables de financer de vraies merveilles.

Edit: terminé donc et pas un mot à enlever de ce que j'ai déjà écrit sur le sujet. Pour moi c'est du Kore-Eda majeur (même s'il n'a pas créé l'histoire - mais elle était faite pour lui et son art).

Deux remarques additionelles:
- si vous pensez que Kore-Eda est le cinéaste de la lenteur, voire de la contemplation, vous allez réaliser qu'il peut AUSSI filmer l'action (en l'occurence un match de boxe) avec la frénésie viscérale des maîtres du genre!
- tout le casting est donc fantastique mais, eu égard à son âge (26 ans), Suzu Hirose ne serait-elle pas la meilleure jeune actrice du moment? Sa palette est fantastique, son talent est subtil et son charisme crève l'écran

Pfff... c'est d'un ennui cette saison 2 de Squid Game... je comprends pourquoi ça ne fait pas vraiment de buzz.

Pas encore eu le courage de m'y mettre - trop peur d'être déçu (à juste titre on dirait).

Au bout de 6 épisodes... je ne sais toujours pas quoi en penser !!! Je me demande par contre comment les scénaristes vont tenir sur 16 épisodes avec cette histoire... (en terme d'audience, la série semble être un flop astronomique en corée...)





Eh bien dans quelques jours, le 24 janvier, tu pourras retrouver Suzu Hirose dans une nouvelle série Netflix intitulée "Qui a vu le paon danser ?"... super titre ! Adaptation du manga "Kujaku no Dance, Dare ga Mita?"

Yamashita Komugi est une étudiante qui vit avec son père, un ancien policier, depuis la mort de sa mère. La veille de Noël, le père de Komugi a été assassiné et une lettre contenant le mot « fausse accusation » a été laissée sur place. Grâce à cet indice, un homme a été arrêté. Cependant, Komugi découvre plus tard que l'homme arrêté pour le meurtre de son père est le fils unique de l'homme que son père a arrêté il y a 22 ans pour le meurtre d'une famille. Avec l'avocat Matsukaze Yoshiteru, Komugi enquête sur deux incidents du présent et du passé qui semblent liés.

Aïe, le scénario me fait craindre le pire (j'ai de mauvais souvenir de dramas japonais sur ce genre de thème et qui s'enlisaient lamentablement malgré de bons acteurs). Espérons que le flair de Suzu (qui choisit plutôt très bien ses rôles) ne l'aura pas trompée!

Bon, après, l'OP est d'Ado, encore une qui a du flair en général, on peut donc espérer.

Très sympa la série The Trauma Code sur Netflix, une sorte de Dr House à la coréenne, adapté d'un webtoon (manga)

Ben, au risque de me faire jeter des cailloux (et me retrouver à genoux dans les choux, sous l'oeil narquois de ces hiboux plein de poux ... oui Môssieur, j'étais attentif à l'école moi! ) ... j'ai plutôt bien aimé.

Déjà, c'est beaucoup moins pire que ce que je craignais, échaudé par d'innombrables suites sans queue ni tête de dramas très réussis dans leur première saison (chuis toujours traumatisé par l'accident industriel "Sweet Home"). Surtout lorsqu'on sait qu'au départ, y'avait pas de suite prévue!

Je trouve qu'ils ont évité pas mal de pièges (pas tous, j'y reviendrai). Et l'ensemble se tient (pour l'instant, comme on le sait c'est une "fausse saison", en fait la moitié d'une saison). Evidemment, l'effet de surprise a disparu, il a donc fallu jouer sur d'autres ressorts. Il y'a deux excellentes idées au moins: 1/l'infiltration renouvelée des joueurs par un nouvel intrus (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler) - très efficace et bien menée 2/ la réfugiée nord-coréenne qui est un peu l'antithèse du même rôle dans la saison 1 - bien joué.

Par contre, il y'a un manque cruel de personnages aussi charismatiques qu'en première saison: le méchant de service est une caricature débile (dans les polars des années 60 ou 70, le méchant était parfois un rocker abruti, maintenant c'est un rappeur crétin - stéréotypes de génération) qui n'inquiète pas une seconde, et parmi les "bons", peu arrivent à la cheville de Sae-Byeok (jouée par Jung Ho-Yeon) ou Ji-yeong (jouée par Yoomee Lee). On sauvera la petite vieille attachiante. J'avais peur du perso transgenre vu la tendance inée des coréens à la caricature bouffone et surprise, c'est un des personnages les plus réussis - comme quoi.

Par contre, l'enquête policière (ou plutôt la quête de l'ex-policier) est toujours aussi pataude et léthargique - Derrick level. Même si le dernier épisode laisse espérer un peu de piment.

Mais je mentirais en disant que ces éléments m'ont empêché d'apprécier globalement - évidemment, ce n'est plus le coup de poing dans les parties de la saison 1 mais je regarderai certainement la deuxième moitié de saison promise en juin, en espérant un final à la hauteur.

Sinon, j'ai plongé dans Dr Stone - ok, c'est plutôt un anime pour les kids mais je trouve ça assez génial dans le genre, et qu'on ne vienne plus me dire que les anime rendent con .

J'ai commencé hier (deux épisodes) et si on accepte d'emblée le n'importequoitesque et l'exagération tous azimuths typiquement coréenne, c'est effectivement assez distrayant - disons simplement que House était infiniment réaliste en comparaison (je ne parle pas du point de vue médical pur qui est correct quoique très simplifié). Le format est très bien aussi .

Ah oui la première intervention en hélico c'est assez grandiose dans le genre exagération "à la coréenne"... les acteurs se sont bien amusés ! Bien que l'hélico parait toujours moins dangereux que l'ambulance vu la conduite du héros...

Les gros plans d'opérations chirurgicales tout au long de la série sont assez hardcore quand on y est pas habitué, et les coréens sont particulièrement doué pour les séries médicales...
L'avantage avec ce format plus court c'est que la série garde une bonne dynamique tout du long. Gros succès sur Netflix à l'international et il y a de bonne chance d'avoir le droit à une saison 2.

Si Doc Loco commence à s’inspirer des méthodes du docteur Baek… ça promet !

C'est surtout que je me disais que la séance de saut au-dessus du vide m'impressionnait bcp plus que les scènes sanglantes d'opération (pas mal faites au passage même si d'une rapidité et simplicité surréaliste évidemment). Non pas que j'ai encore l'occasion d'assister à beaucoup d'opération, mais ça a été mon quotidien durant un bon moment lors de mes années d'étude et c'est fou comme l'être humain s'habitue vite à des situations pour le moins inhabituelles et malaisantes au départ.

Voilà, Trauma Code terminé (faut dire, format court). Vraiment distrayant, quoique très caricatural (enfin, dans la bonne moyenne des kdramas quoi ). Comme d'habitude, les personnages secondaires en font des tonnes, mais bon quand on est habitué au "jeu coréen" qui veut précisément celà (que les rôles secondaires surjouent à mort), on accepte.

Mais le format fait que ce n'est pas étiré à la limite du supportable comme d'habitude, et donc c'est beaucoup plus digeste. Un très bon divertissement. Tiens, l'actrice principale Ha Young (la savoureuse infirmière Cheon "gangster" Jang-Mi) jouait déjà dans Doona! (deuxième rôle féminin principal - l'ex du héros), je me disais bien que sa tête me disait quelque chose.

Ce qui me fait penser: que c'est rafraîchissant un kdrama (surtout médical) sans romance!