La croisière maltaise de Sarkozy fait des vagues dans les journaux
PARIS (AFP), 09:13
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Nicolas Sarkozy à bord d'un yacht le 8 mai 2007 au large de MalteMoins de trois jours après son élection à la présidence de la République, l'escapade au large de Malte de Nicolas Sarkozy suscite mercredi une polémique dans la presse française, qui peine à justifier sa "luxueuse" croisière à bord du yacht du milliardaire Vincent Bolloré.
"Allez, on se lâche!", s'offusque L'Humanité sous la plume de Patrick Apel-Muller. "Finie la voix vibrante des meetings évoquant les ouvriers délaissés par tous ou la France qui se lève tôt", poursuit-il. Plus mesuré, Laurent Joffrin estime dans Libération que sans y penser, "Nicolas Sarkozy illustre de manière inopinée l’idée d’une droite décomplexée. Il faudra sans doute s’y faire".
Il affiche ostensiblement "un goût immodéré pour le grand luxe". "À la façon d'un nouveau riche qui aurait remporté la cagnotte du loto. Mais L'Élysée n'est pas la Française des jeux", ironise Jean-Christophe Giesbert dans La Dépêche du Midi. "Une façon d'étaler l'argent qui rappelle Silvio Berlusconi", insiste Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées). A peine élu, "il oublie Blum et Jaurès, ce qui ne constitue pas une surprise", assène Philippe Waucampt dans Le Républicain lorrain.
Pour Jacques Camus, il n'y aurait rien à redire à la volonté du futur président de "décompresser" dans les meilleures conditions. Cependant, l'éditorialiste de La République du Centre explique que "la retraite monastique annoncée a tourné à la croisière de luxe. Ce changement de cap altère l'image donnée dimanche soir par un Nicolas Sarkozy, rassembleur et humble". Mais le président fraîchement élu aime ceux qui "réussissent", justifie Patrick Fluckiger (L'Alsace).
Sans vraiment entrer dans la polémique, Le Figaro parle de "changement" de programme entre la villégiature en Corse initialement prévue et "l'équipée nautique qui inquiète nombre des amis de Nicolas Sarkozy".
Il nous fait comprendre qu'"il sera notre premier président à l'américaine": c'est un "grand admirateur d'un pays où l'argent et le luxe s'affichent comme signes obligatoires de la réussite", justifie Bernard Revel dans L'Indépendant du Midi.
Pour conclure, la retraite maritime de Nicolas Sarkozy au large de Malte a certes "ralenti la vague", "mais l'intention du nouveau président demeure d'engager très vite le changement", tente de rassurer François Ernenwein dans LA croix
Je ne suis pas certain que l 'argument comme quoi Sarko à les medias à sa botte tienne toujours .
Par contre c'est vrai qu'il est limite d'avoir feter son election au Fouquet et de surencherir en partant en vacance non pas au frais de la République mais sur le compte d'un industriel, je trouve que ce n'est pas trés habile de sa part.