Samshiel a écrit :
BaZZman a écrit :
Pour revenir sur la méritocratie et les droits de succession, je dirais qu'en fait si on y réfléchis ça n'a aucun rapport.
Les droits de succession c'est "la richesse" qu'on crée mes parents (je schématise) et la méritocratie c'est la richesse que je vais créer.
Hériter n'est pas du tout en opposition avec le fait d'être méritant.
Le contraire de "la méritocratie" c'est le patron qui touche un parachute doré alors qu'il a fait perdre 20% de capital à sa société.
Tu vois où je fais la différence ?
D'accord, mais ça n'empêche pas un fait:
il n'y a aucun mérite à hériter du seul fait de sa naissance.
Oui mais ce n'est ni bien ni mal. C'est un droit (à mon avis).
L'héritier peut en avoir dans ses autres actes mais pas dans celui d'hériter.
Bon, ensuite, concernant le "mérite", c'est une donnée qui est à mes yeux assez dangereuse, et erronnée, du fait des calculs sociologiques, qui tendent à prouver que le libre arbitre, n'existe pas.
BaZZman a écrit :
Sur le social et l'économie, on est évidemment d'accord sur le fond. Mais je mets le doigt sur le fait que les comptes de la France sont dans le rouge et qu'elle n'a pas les moyens (à court terme) de faire du social pour tous. C'est plutôt le temps de la rigueur.
Ce serait une faute économique de creuser encore plus la dette et de se retrouver asphyxier par les intérêts résultant du remboursement de celle ci.
Alors j'y reviens encore. Arrêter de donner de l'argent aux chômeurs, serrer le budget de l'école, sous prétexte de politiques de rigueur, ce n'est pas faire de l'économie, c'est creuser sa tombe.
Il faut bien réaliser qu'un chômeur, même si on en a rien à foutre d'un point de vue humain, c'est un mec potentiellement destructeur pour la société, et un gachis au niveau productif, parce qu'il ne travaille pas, et d'une manière ou d'une autre, va être entretenu par la société.
Et c'est encourir le risque de guerre sociale.
Et ceci, sans tenir compte que c'est absolument inhumain.
Alors par les alloc', plutôt que de vouloir juste maintenir la paix sociale, il faut que politiques actives renforcent une adaptation du chômeur au monde du travail, une formation, le renouvellement d'un lien social etc...
Cela a l'avantage de faire baisser le chômage, et la délinquance nécessairement. C'est là que c'est un investissement.
Enfin, ça n'enlève rien au fait que l'existence du chômage est avant tout dûe à une demande plus élevée que l'offre sur le marché du travail.
Avant de parler éducation et formation des chomeurs, il faut parler offre d'emplois et dynamisme de nos entreprises. A court terme, le seul investissement possible est celui à faire dans les entreprises. Il faut accepter le fait que les clés de notre "futur mieux" (j'ouvre la porte à un débat sans fin) est dans les mains des entreprises.
BaZZman a écrit :
La méritocratie n'a pas pour but d'aider les gens c'est plutôt une possibilité parmi d'autres de
permettre aux gens de s'élever (dans tous les sens) dans la société. La base c'est quand même une égalité de traitement à la base.
Oue attends, en tant que socialiste, l'état ne considère pas en terme de mérite etc... sinon, c'est la fuite vers le réactionnisme, l'anti pragmatisme, la répétition des erreurs faites cent fois.
Si les patrons doivent posséder un meilleur salaire, ce n'est pas pour les récompenser des prises de risques etc...
Je ne suis pas d'accord.
C'est simplement, par la loi de l'offre et de la demande, fixer un salaire d'équilibre de manière à pourvoir les "postes" de patron nécessaires.
Or, ce qu'on constate aujourd'hui, notemment dans les grandes entreprises, c'est que la situation est cellle d'un oligopsone en quelques sortes: les prétendants sont peu nombreux, et cartélisent l'offre. Du coup, on se retrouve dans une situation dans laquelle leur rémunération pourrait être 100 fois moindre sans qu'il y est pour autant moins de personnes compétentes intéréssées.
Pourquoi parle t'on des salaires des grands patrons dans cette discussion ? En plus, quand on ramène leur rémunération à la masse salariale totale que leur entreprise génère, elles sont négligeables.